Test de la Solowheel S300 : une gyroroue qui a du potentiel
Après une prise en main de la très prisée Ninebot One E+, il était totalement impensable d’en rester là et de ne pas aller plus loin dans la découverte de ces nouveaux moyens de transport. J’ai donc eu la chance de tester avec plus de recul et pendant plusieurs semaines la Solowheel S300. Vendue actuellement au prix de 1699 €, nous allons voir ensemble ce que vaut cette roue gyroscopique, ou gyroroue.
Qui est Solowheel ?
Au même titre que je vous ai présenté Ninebot lors de ma prise en main de son modèle One E+, je vais vous parler un petit peu de Solowheel, car finalement, on ne connaît que très peu ces marques qui débarquent tout droit du futur avec des produits innovants.
Concrètement, si Ninebot possède la technologique gyroscopique qui permet à ces wheels d’exister, Solowheel peut se targuer d’être l’inventeur du concept de la wheel telle qu’on la connaît. Effectivement, avant que cette marque américaine ne débarque sur le marché, personne n’avait sorti de tels produits sur le marché et si de nombreuses marques chinoises lui embrayent le pas, c’est qu’il y a un marché à conquérir.
Caractéristiques :
- Fabricant : Solowheel
- Modèle : S300
- Taille de la roue : 16 pouces
- Puissance : 1500 W
- Vitesse maximale annoncée : 20 km/h
- Vitesse maximale mesurée : 22 km/h
- Batterie : 196 Wh
- Autonomie annoncée : 20 km
- Temps de charge : 90 minutes
- Poids : 11 kg
- Prix : 1699 €
Un design et une ergonomie perfectibles
Le design de cette Solowheel S300 n’est pas le plus séduisant que j’ai pu voir. Quand on compare ce modèle à la Ninebot One E+, il est clair que la roue de chez Ninebot est plus aboutie et plus « sexy », mais aussi plus tape à l’œil quand la Solowheel joue la carte de la discrétion.
Le modèle blanc et rouge reçu pour ce test est sobre et élégant, ce que certains apprécieront quand d’autres le trouveront un peu trop fade.
Côté ergonomie, cette wheel peut encore progresser. Elle manque de confort au niveau des malléoles et des mollets et il faudra plusieurs jours avant de pouvoir faire de longs trajets sans avoir mal. De plus, les pédales sont trop petites et il sera compliqué de trouver la bonne position de conduite, car finalement, chacun cherche à adapter sa position de conduite pour avoir le plus de confort possible.
Une conduite en souplesse plaisante
Après les quelques reproches à faire sur le design et l’ergonomie, passons maintenant au chapitre de la conduite, qui est l’un des points les plus importants sur ce type de produit. Sur cette Solowheel S300, vous retrouverez deux modes de conduite, un mode souple et un mode dur.
Après quelques jours en mode souple, j’ai décidé de la passer en mode dur, car je n’étais pas totalement convaincu. Le mode souple a en effet un effet chewing-gum assez désagréable. Le mode dur, quant à lui, est beaucoup plus confortable et agréable. La roue répond plus vite, elle franchie plus facilement les obstacles et peut également les descendre aussi avec plus d’aisance.
Avant de détailler un peu plus mon ressenti concernant cette roue, parlons d’abord de l’apprentissage à la conduite d’une wheel. Pour beaucoup, cet « engin » fait peur, on se demande d’abord comment on va réussir à trouver l’équilibre, comment s’orienter, comment accélérer, freiner, etc.
Et bien au final, je trouve que c’est assez simple. Vous avez plusieurs possibilités pour apprendre à "wheeler". La première consiste à utiliser les vidéos et autres tutoriels que vous pouvez trouver sur le web et de se débrouiller tout seul avec ça. En utilisant cette technique d’apprentissage, il vous faudra du temps pour la maîtriser, environ une petite semaine en pratiquant entre 30 minutes et 1 h d’exercice par jour.
La seconde, qui me semble sincèrement la meilleure, c’est de prendre des cours. Pour ma part, c’est lors de ma prise en main de la Ninebot One E+ que Stéphane m’a appris à wheeler et il m'a donné d’excellents conseils pour maîtriser plus rapidement ma roue. Du coup, il m’a fallu beaucoup moins de temps pour avoir un niveau suffisant pour m’en servir quotidiennement. J’ai encore des progrès à faire, car je reste un wheeleur débutant, mais je roule sereinement sur les trottoirs et autres pistes cyclables.
Revenons maintenant à la conduite de la Solowheel S300, qui est certainement son point fort. D’après les experts, quand on passe d’une roue à l’autre, il faut entre 3 h et 4 h pour s’adapter. Pour ma part, en passant à la Solowheel, j’ai tout de suite ressenti la grande stabilité de la roue. Après l’avoir passé en mode dur, j’ai aussi découvert que cette roue a quand même pas mal de couple et qu’elle est très réactive lors d'une grosse accélération.
Pour ce qui est des virages, elle est très simple à manœuvrer et c’est avec la Solowheel que j’ai vraiment commencé à les maîtriser, ce qui était plus compliqué sur la Ninebot One E+, certainement à cause du poids plus élevé. En revanche, elle a un peu plus de mal à franchir les obstacles et il vous faudra plus de maitrise qu’avec une Ninebot pour monter sur un petit trottoir ou pour en descendre.
Concernant la vitesse, alors que le constructeur annonce une vitesse maximale de 20 km/h, la vitesse GPS relevé par mon smartphone est plus proche de 22 km/h avant de ressentir le tilt back. Bien entendu, lorsque j’ai enregistré cette vitesse, je l’ai fait avec toutes les protections adéquates dans le cadre du test, mais je vous déconseille, pour des raisons de sécurité, de vous en approcher trop souvent. De toute façon, la roue relève les pédales pour vous calmer et si vous restez sur une vitesse de croisière élevée, les pédales resteront légèrement relevées, ce qui, pour le coup, est très fortement inconfortable. En vous stabilisant entre 15 et 20 km/h, vous prendrez énormément de plaisir et c’est bien mieux, à la fois pour votre sécurité, mais aussi pour celle des personnes que vous pourriez croiser.
Parlons maintenant autonomie. Avec une batterie de 196 Wh, cette roue est la seule que vous puissiez emporter en avion, que ce soit en cabine ou en soute. Pratique si vous voyagez léger pour une réunion par exemple. Ce qui est fort, c’est qu’avec une si petite batterie, le constructeur annonce une autonomie de 20 km pour un utilisateur de 80 kg. Pour ma part, avec mes 72 kg au moment du test (certainement un peu plus après les fêtes...), et avec une utilisation urbaine composée de beaucoup de freinages et accélérations, j’ai pu faire une balade de plus de 15 km avant de voir la diode passer à l’orange. Cette diode justement, elle est assez mal placée et il vous faudra pourtant y être très attentif sous peine de tomber en panne de batterie et au mieux de devoir porter votre roue, au pire de faire une mauvaise chute. En face, la Ninebot One E+, avec une ballade similaire, possède encore plus de 35 % d’autonomie. En revanche, alors qu’il faut plus de 3 h à la Ninebot pour être rechargée, la Solowheel prend à peine plus d’une heure, ce qui est très appréciable.
Verdict
Cette Solowheel S300 est clairement une très bonne roue. Elle est stable et possède pas mal de couple. Malgré tout, on relève quelques manques, comme une application mobile permettant de gérer sa vitesse, ou de consulter l’état de la batterie.
Son autonomie annoncée de 20 km est respectée, mais il faudra veiller, dans le cadre d’une ballade, à ne pas se faire surprendre et à vérifier régulièrement où on en est. Pour ma part, j’utilise l’application « Mes parcours » de Google afin de savoir combien de kilomètres j’ai parcouru et au bout de 15 km, je sais qu’il faut que je rentre.
Après quelques jours, le manque de confort que l’on ressent au début disparaît puisqu’on s’habitue à la position de conduite, mais la Ninebot est clairement devant sur ce point.
Après ce test de la Solowheel S300 et vu le potentiel de cette roue, je dois dire que je suis très impatient d’avoir l’occasion de tester un autre modèle de la marque, la Solowheel Xtreme, qui en plus d’être un peu plus grande (18 pouces), semble corriger certains défauts de sa grande sœur au niveau de la position de conduite.
Dernier point, Solowheel est reconnu par la communauté de wheeleurs comme une roue extrêmement fiable. C’est un point très important à prendre en considération, car une mauvaise roue peut très vite s’avérer dangereuse. À ce petit jeu, la marque américaine est une référence.
Je possède la Ninebot one e+, qui est fort similaire à cette roue sauf le prix (1000€ contre 1700€ pour celle là et 10km d'autonomie de moins, je ne comprends pas pourquoi est-elle aussi cher et moins performante...) mais les chemins "en cailloux" ne m'arrête pas, les nids de poule non plus, les trottoirs et les flaques d'eau encore moins !
A acheter les yeux fermés (le portefeuille bien ouvert^^), ceux-qui disent que c'est un appareil de flemmard se trompent lourdement !
C'est bien moins cher qu'un scooter !
Ca ne pollue (presque) pas !
Pas d'assurance à souscrire !
Tu peux rouler sur trottoirs ou routes !
Portable même si les ~15Kg vous handicape pas mal !
Et à part le chargement, rien d'autre à payer !
Par contre, compter deux demis-journées pour maîtriser la bête, je fais du snowboard, et l'apprentissage de l'un ou de l'autre est relativement similaire, on tombe légerement et ça fatigue l'air de rien !
Durant l'apprentissage je précise^^
En une semaine j'ai appris à maîtriser les demis-tours serrées, sauter etc...
Je dirai pour sa très très haute fiabilité/sécurité, aucune coupure moteur recensée en 5 ans (roue sortie en 2011) hors c'est loin d'être le cas des Ninebot. ;)
Je roule depuis 1 an en Solowheel, d'abord en Solowheel S300, achetée le 28 février 2015, puis en Solowheel Xtreme achetée le 1er Juillet 2015, et je peux vous assurez que c'est vraiment une roue géniale, n'ayant aucune coupure nette du moteur possible.
Voila voilà :)