Commençons par le commencement, The Outer Worlds est un jeu développé par Obsidian Entertainment et édité par Private Division. Annoncé en décembre dernier, le jeu s'est offert une deuxième sortie publique lors de l'E3 accompagnée d'une démo de gameplay. A l'approche de la sortie du jeu, prévue pour le 25 octobre prochain, nous avons pu tester ce jeu qui s'annonce comme le digne héritier de Fallout New Vegas.
le gameplay et l'écriture
Avec The Outer Worlds, Obsidian revient sur ce qui a fait les grandes heures des productions d'Obsidian, avec notamment Fallout New Vegas. Le jeu est un FPS qui met son aspect RPG au centre de tout. Comme à son habitude, Obsidian nous gratifie d'une aventure à l'écriture narrative riche, avec de nombreuses possibilités de fin. The Outer Worlds raconte en effet votre histoire, celle d'un humain parti pour rejoindre les colonies aux confins du cosmos, mais abandonné dans son vaisseau comme tous ceux partis avec lui. Vous êtes réveillé 70 ans plus tard par un scientifique qui vous demande de l'aider à mettre fin au règne tyrannique des corporations privées qui dirigent les colonies.
Au fur et à mesure de votre avancée, vous pourrez choisir de l'aider, de vivre simplement votre vie, ou de devenir pire que ceux que vous traquez. Ce choix restera le votre et la fin du jeu en dépendra. Les personnages ont une vraie personnalité, le rythme alterne parfaitement entre sérieux et humour grâce à un scénario qui se paye même le luxe de donner un sens logique aux mécaniques de gameplay (cela vous parait peut être normal et pourtant tous les jeux n'y arrivent pas). Vous disposerez par exemple d'un bullet time, justifié par le fait qu'après 70 ans passés en hibernation, votre métabolisme continue parfois de percevoir le temps au ralenti. Un détail certes, mais qui sert énormément l'immersion (dont on reparlera plus tard).
Côté RPG, Obsidian reprend une recette qui a déjà fait ses preuves, avec les nombreuses possibilités de dialogues qui peuvent déboucher en quêtes, renseignements ou juste en discussion lambda pour en apprendre plus sur un personnage ou votre environnement. Durant ces phases, des propositions de réponses s'offriront à vous avec des probabilités de succès plus ou moins hautes selon les compétences que vous avez attribuées à votre personnage.
Le jeu est dynamique, fluide et offre d'incroyables possibilités de personnalisation de votre personnage qui vous permettront d’interagir ou non avec votre environnement (crocheter des serrures par exemple). Les guns fights eux sont très intéressants puisque l'IA est loin d'être stupide... et gentille. Sans être frustrant, le jeu est difficile et il vous faudra gérer vos équipiers de la meilleure des manières pour survivre à certains combats. Car oui, au fur et à mesure, vous pourrez recruter de nouveaux membres à ajouter à votre équipe, des soutiens qui eux aussi, sont très loin d'être les soldats inutiles que nous proposent certains FPS. Ici, ils auront un réel impact sur le champs de bataille, d'autant plus que vous pourrez les commander pour leur demander une charge au corps à corps, ou encore un tir de soutien sur un ennemi en particulier.
Niveau bestiaire, là encore le jeu est riche, entre les différentes factions ennemies et la faune qui souhaitera votre mort, les combats se feront nombreux. A noter que les ennemis disposent de points faibles à exploiter pour les vaincre au plus vite.
des graphismes qui peuvent poser problème
Le jeu est beau, à n'en pas douter, on se surprend très vite à s'arrêter dans notre exploration de ces planètes inhospitalières pour profiter de la vue que nous offrent, en toile de fond, des astres massifs qui servent à merveille le sentiment de petitesse, et par conséquent, l'immersion. L'aspect désertique des planètes que vous explorez renforcera également cette impression de solitude. Premier petit hic cependant pour moi, le côté répétitif de certains décors qui donne un effet de "remplissage" et nous fait très vite tourner en rond. Cependant, si cette sensation peut-être assez frustrante pour les joueurs les moins patients, d'autres pourraient apprécier ce sentiment de perte, comme si nous étions de réels explorateurs luttant pour retrouver notre chemin. Frustration ou non, ces décors servent quoiqu'il en soit à l'immersion, aspect ô combien important d'un jeu, et encore plus d'un RPG.
Et justement, cette immersion n'est pas toujours au rendez-vous... Sans oublier qu'il reste tout de même trois mois pour peaufiner le jeu, The Outer Worlds tient selon moi son problème majeur de certaines animations, et notamment faciales. Vous venez d'explorer une planète riche et colorée à la recherche d'un personnage qui doit vous guider vers la suite de votre aventure, et soudain, retour à la réalité. Les mouvements sont lents, les visages sont trop fixes, manquent d'émotions, pour ne pas dire de vie. Un facteur d'autant plus problématique qu'il est confronté directement à la formidable écriture du jeu. C'est moins grave qu'il n'y paraît, mais encore une fois, cela joue sur l'immersion que l'on ressent en jeu.
avis personnel et conclusion
The Outer Worlds est une très bonne nouvelle licence qui vous offrira des dizaines d'heures de jeu divertissantes si vous explorez chaque recoin de chaque planète qui s'offrira à vous. Le gameplay est vraiment plaisant, avec une prise en main rapide et les décors sont beaux quoique répétitifs par moment. Cependant, des approximations dans les animations des dialogues et de certaines actions dans les combats par exemple (qui je l'espère seront minimisées avant la sortie du jeu) viennent ternir le tableau. Bien évidement, tout fan de Fallout sait que les jeux estampillés Obsidian misent sur cette richesse narrative plus que sur les capacités techniques du jeu, aussi les rôlistes trouveront dans The Outer Worlds, une nouvelle aventure incroyable. Pour les autres, ceux qui comme moi aiment le jeu de rôle sans pour autant en être des fans inconditionnels, l'appréciation du jeu pourrait être plus difficile. Ainsi le dernier-né d'Obsidian m'a donné cette impression de regarder un très bon film, porté par des acteurs qui, sans être mauvais, ne rendent pas 100% hommage à la grande qualité des textes et de la mise en scène. La pièce se laisse regarder sans problème, et vous passerez un excellent moment, mais une légère sensation d'inachevé se fait tout de même ressentir à la fin de la projection.
Par Wesh alors, il y a 5 ans :
Le jeu à l'air quand même sacrément cool !!
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