Les athlètes présents à Rio jusqu'au 21 août pour les Jeux Olympiques ont des tonnes de raisons de se plaindre : l'eau du bassin olympique qui devient verte, des conditions d'hébergement discutables... Par contre, ils ne pourront pas se plaindre du manque de préservatifs ! En effet, le premier vrai record tombé lors de ces Jeux Olympiques n'est pas dû à une performance sportive, mais concerne le nombre de préservatifs distribués aux 10 500 sportifs présents pour l'occasion dans la deuxième plus grande ville du Brésil.

Une tradition depuis 1992

Le ministère de la Santé brésilien n'a pas fait les choses à moitié pour cette édition 2016 des Jeux Olympiques : 450 000 préservatifs sont mis à disposition des sportifs, soit 42 par personne, et les femmes non plus ne sont pas mises à l'écart puisque sur ce total, 150 000 sont des préservatifs féminins. C'est trois fois plus que lors des précédents JO, en 2012 à Londres. En 2000, à Sydney, le stock de 70 000 préservatifs avait été écoulé en une semaine seulement !

Les sportifs peuvent se fournir dans l'un des 41 distributeurs automatiques du village Olympique. Une distribution devenue une tradition depuis les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992 afin de lutter contre le sida et autres maladies sexuellement transmissible... et qui visiblement permet de créer de l'emploi !

Meet Eric, the guy whose job it is to walk around the Olympics with a big sack of condoms pic.twitter.com/wieV9kW0N8

— Rodger Sherman (@rodger_sherman) 7 août 2016

"Faites la connaissance d'Eric, le gars dont le job est de se balader dans le village Olympique avec un sac géant de capotes"

L'ombre du virus Zika continue de planer

Cette information peut prêter à sourire, mais elle témoigne surtout de l'engagement du Brésil dans la prévention des MST, en particulier le sida. Le pays est un pionnier en la matière, et offre un traitement gratuit à plus de 730 000 personnes séropositives dans ce pays qui compte plus de 204 millions d'habitants.

Cette initiative est aussi surtout propice à rassurer, alors que le Brésil est en proie à une importante épidémie de Zika, virus qui peut être transmis lors de rapports sexuels et qui a contraint certains athlètes à déclarer forfait pour la compétition. 

"Le Brésil encourage beaucoup les relations sexuelles protégées et les athlètes sont un exemple pour la population. Ils pourront avoir un rôle important dans la lutte contre le sida", soulignait ainsi un porte-parole du Comité olympique de Rio avant l'ouverture de la compétition. Il confiait également que de "nombreux athlètes qui viennent aux JO n'ont pas accès aux préservatifs et les emporteront dans leur pays."

Faire l'amour ? Non, cela n'a pas d'impact négatif sur les performances sportives !

Rio, ville de la samba où le bikini est maître et le culte du corps une véritable religion. Forcément, cela donne des idées aux sportifs en compétition. Hope Solo, footballeuse américaine, a déjà révélé à ESPN qu’elle avait vu des sportifs faire l’amour en plein air au village olympique. Il faut dire que, selon une étude de Quartz, le sexe n'a pas d'impact négatif sur le jeu d'un athlète, que ce soit sur la fatigue ou le taux d'hormones. Au contraire, faire l'amour régulièrement améliorerait la circulation sanguine et la stimulation de nerfs.

La question qui demeure maintenant : quel athlète utilisera (ou a déjà utilisé, on ne sait jamais) ses 42 préservatifs ?