Critique La Planète des singes : Suprématie, bandes annonces, actualité et anecdotes
La Planète des singes : Suprématie est un film de science-fiction américain dont la sortie en salle est prévue pour le 2 août 2017. Il est réalisé par Matt Reeves et est distribué par la société 20th Century Fox.
Après l’affrontement, la suprématie
Dans le précédent volet, nous avions pu découvrir que les singes évolués dirigés par Cesar étaient de plus en plus nombreux, mais un groupe d’humains avait survécu au virus. Après une courte trêve, la guerre était sur le point d’éclater entre les deux espèces.
Pour ce nouvel épisode, La Planète des singes : Suprématie, nous allons voir Cesar et son "armée" combattre celle d’un impitoyable Colonel qui ne fera de cadeau à personne. La seule chose qu’il souhaite, c’est exterminer les singes. Après de nombreuses pertes dans le camp de Cesar, ce dernier devra faire face au Colonel et livrer une guerre sans merci où l’une des deux espèces survivra et dominera la planète.
Bonne nouvelle pour ceux qui ont aimé les précédents volets de la saga, Rick Jaffa et Amanda Silver seront les producteurs et scénaristes de La Planète des singes : Suprématie après avoir travaillé sur La Planète des singes : Les Origines et La Planète des singes : L’affrontement. Du côté du casting, on retrouvera notamment Andy Serkis, dans le rôle de Cesar, Woody Harrelson, qui campera un méchant particulièrement déterminé, Judy Greer, Steve Zahn ou encore Terry Notary.
Test du La Planète des singes : Suprématie
La Planète des Singes : Suprématie marque la fin de la trilogie qui a débuté en 2011 avec Les Origines. Avec James Franco à l'affiche du premier film on aurait pu penser que l'humain était au cœur du récit, mais il n'en est rien, c'est bien de singes que l'on parle ! En 6 ans, cette nouvelle trilogie aura pris son temps pour s'installer et se terminer. Hitek a pu voir sa conclusion en avant-première et vous livre ses impressions !
L'art du blockbuster quasi-muet et intelligent
De blockbuster, Suprématie n'a que le nom et le budget (même si ce dernier tend à être faible !). Tout comme le deuxième volet, une grande partie des dialogues se fait par le langage des signes. Si César parle désormais de façon intelligible, ce n'est pas encore le cas de ses compagnons et le spectateur devra faire l'effort de lire les sous-titres. Le film est mené de façon intelligente, malgré son titre en version originale "war", l'accent sera d'avantage mis sur l'émotion que l'action. La psychologie des personnages, et en particulier des singes, prime, mais nous y reviendrons plus loin dans cette critique.
Niveau technique, absolument rien à redire. La technologie et la prestation époustouflante d'Andy Serkis qui prête sa voix et ses traits à César rendent le personnage plus que réaliste. Les plans sont magnifiques, l'histoire nous guide entre scènes contemplatives et moments d'action qui nous scotchent à notre siège. L'équilibre entre le divertissant et l'intelligent est parfait.
Des blockbusters comme ça, on aimerait en voir plus souvent.
Des humains peu présents
Le message de La Planète des Singes est clair : l'ère des humains est terminée, et cela se traduit par un manque total de profondeur de la race humaine. Hormis le personnage de la petite fille qui accompagne nos héros, les seuls représentants de la race humaine dans ce dernier film sont des militaires aveuglés par le culte qu'ils vouent à leur colonel. Ce dernier, intérprêté par Woody Harrelson, n'a plus grand chose d'humain dans ces actes et offre un contraste saisisant avec l'humanité et la grande empathie de César. L'échange de rôle des deux espèces sur Terre opère doucement.
Seul bémol à cette fabuleuse opposition entre humains et singes : le manque de charisme du principal opposant du film. Même si le talent de Woody Harrelson n'est plus à prouver, son personnage est assez peu exposé et effleure à peine notre intérêt. Matt Reeves, réalisateur du film explique que le film aurait pu se concentrer un peu plus sur le colonel, mais qu'il fallait faire un choix, plus de colonel signifie moins de César, ou alors, le film aurait duré pas moins de 5 heures ! La Planète des Singes, comme son nom l'indique, se centre sur les simiens et César en est le héros et le leader incontesté, le film se passe principalement de son point de vue.
Un César et des singes toujours aussi profonds et attachants
Comme nous le disions, en version originale, le titre de ce troisième film est "war", effectivement, la guerre est le thème principal du film, mais elle est loin d'en être le point central. Ce sont les singes et en particulier César qui occupent la majeure partie du film. Ces derniers se cachent des humains qui les traquent depuis que Koba, par esprit de vengeance, a semé la discorde entre les deux races. Les singes ont encore évolués, si César est le seul a pouvoir parler et faire de longs discours on sent une nette amélioration de la parole chez les autres singes même si le langage des signes est encore la façon de communiquer que l'on privilégie.
De toutes façons, chez les singes, nul besoin de paroles, leurs visages et leurs expressions faciales suffisent à transmettre leurs sentiments. En particulier chez César dont les "beaux yeux" qu'il a hérité de sa mère ont toujours fait transparaître une riche palette d'émotions.
Emotion, c'est sans doute ce que le spectateur ressentira devant ce film. Nous avons suivi César depuis sa naissance et nous nous y sommes attachés. Nous partageons ses joies, mais aussi et surtout ses peines, et comme lui, nous nous attachons à son entourage proche : ses deux fils, et ses fidèles amis : Rocket, Maurice et Luca. Finalement, nous n'avons quasiment plus besoin d'humains pour apprécier le film et se sentir concernés par le sort des personnages. Je dis quasiment car il y a bien ce personnage de la petite fille auquel nous nous attachons également, mais est-elle encore humaine ?
Tout le génie de Suprématie réside dans le développement de ces personnages singes et dans l'effacement de la race humaine. Dans le premier film, César partageait son rôle de héros avec Will (James Franco), dans le deuxième, ils collaborent mais ce sont bien les singes qui dominent et dans ce dernier film, ils sont réduits à l'état d'ennemis. C'en est fini de l'ère des humains.
En Bref
Tout est bien qui finit bien pour la trilogie de La Planète des Singes. Pensée comme telle dès le début, il est fort peu probable qu'une suite soit envisagée. Suprématie offre donc un superbe point final à l'origine de La Planète des Singes dont les défauts, s'ils sont bien présents, restent mineurs et quasi-négligeables. Si vous avez aimé les deux volets précédents, si César vous touche vous aussi en plein cœur, alors il ne faudra pas hésiter le 2 août prochain et foncer en salles !