Ces "fermes à clics" boostent les applications !
Dans le but de réussir à sortir du lot dans les stores, certains développeurs n'hésitent pas à avoir recours à une "ferme à clics" ou "click farms" en anglais. On vous explique le principe.
Cette pratique a souvent lieu dans les pays en voie de développement. Ces "fermes à clics" sont des lieux secrets et les travailleurs qui y officient sont payés une misère. Que font-ils ? Ils sont chargés de liker, rédiger des faux avis positifs ou de cliquer sur l'application pour permettre à l'application en question de pouvoir remonter dans les classements de l'Apple Store ou du Google Play. Mais le mystère est entier autour de ces lieux et peu de gens savent à quoi les "fermes à clics" ressemblent.
Les bots ont la cote !
Russian man visited Chinese click farm.They make fake ratings for mobile apps and things like this.He said they have 10,000 more phones pic.twitter.com/qE96vgCCsi
— English Russia (@EnglishRussia1) 11 mai 2017
Pour les plus curieux d'entre vous, voici peut-être une vidéo qui va aiguiser votre curiosité ! En effet, un Russe qui était en voyage en Chine a filmé une de ces "fermes à clics". Il a ensuite publié sa vidéo sur le site zerohedge. Dans son document, on peut avoir un aperçu de ce qu'il s'y passe. Comme vous pourrez le voir dans la vidéo ci-dessous, si l'on en croit l'auteur de la vidéo, environ 10 000 smartphones sont posés sur plusieurs étagères et programmés pour laisser des notes et avis positifs sur une application. En clair, on peut dire que les bots ont encore de beaux jours devant eux !
Une pratique illégale, mais tentante
Pour rappel, l'utilisation de fermes à clics est strictement interdit par les plateformes qui proposent le téléchargement des applications. Mais il ne s'agit que d'un règlement et forcément, une simple règle n'empêche pas certains développeurs peu scrupuleux de truander.
Enfin, comme le souligne le quotidien 20 Minutes, ce n'est pas la première fois qu'un tel système est mis à jour ! L'année dernière, le premier ministre cambodgien, Hun Sen, avait eu recours à de tels services pour augmenter sa popularité sur les réseaux sociaux. Il avait alors annoncé qu'il disposait de 4 millions de fans sur sa page Facebook. Après enquête d'un journal local, l'analyse de ses likes a révélé que la plupart de ses fans étaient originaires du Brésil, des Philippines ou d'Inde. Très peu probable qu'il soit aussi populaire dans ces pays. De son côté, l'entourage du ministre avait alors démenti l'information.