Sextoys pour espionner, ce député Insoumis dépose un amendement à l'Assemblée
Actuellement à l'Assemblée nationale, les députés débattent sur le projet de loi de la programmation de la justice dans lequel, certains articles prévoient dans le cadre des enquêtes sur le terrorisme, la délinquance et la criminalité, de pouvoir utiliser l'activation à distance des ordinateurs, téléphones et objets connectés sans en avertir les personnes visées. La gauche est contre ce dispositif et un député de La France Insoumise a déposé un amendement pour exclure... Les sextoys.
Des sex-toys comme mouchards
En effet, ce lundi ont débuté les débats autour du projet de loi de programmation de la justice à l'Assemblée nationale. Les députés ont étudié un article qui offre la possibilité à la police d'activer des appareils tels que des téléphones, des ordinateurs et autres objets connectés, le tout à distance et à l'insu des personnes concernées.
Les députés de gauche étant contre ce projet de loi souhaitent obtenir la suppression de ce dispositif d'activation. Pour cela, le député du Nord Ugo Bernalicis a déposé un amendement pour que la police ne puisse pas obtenir cette capacité et ainsi de localiser et utiliser le son et l'image de ces objets connectés. Pour le député LFI, "le gouvernement va trop loin" et ce texte n'a aucune limite. De plus, il accuse le gouvernement "d'être sur une pente glissante en matière de surveillance". Ainsi, pour défendre le droit à la vie privée, Ugo Bernalicis a souhaité exclure... Les sextoys. Bien entendu, sa proposition a provoqué l'hilarité dans l'hémicycle.
Des sextoys comme mouchards ?! Jusqu'où iront-ils ?!
— Ugo Bernalicis φ (@Ugobernalicis) July 5, 2023
1/3#PJLJustice pic.twitter.com/BnC21nsVd8
"Un amendement de mauvais goût"
Le membre de LFI explique que "ces objets connectés permettent aussi, malheureusement ou heureusement, je n'en sais rien, de filmer et prendre le son". L'un des députés de son groupe a même ajouté que "le ministre Bruno Le Maire pourrait nous apporter beaucoup de précisions", faisant référence au dernier roman du ministre de l'économie dont certains passages sont érotiques.
En réponse à Ugo Bernacilis, le ministre de la Justice, Eric Dupont-Moretti a réagi en qualifiant cet amendement de "mauvais goût" en ajoutant : "Je ne sais pas ce qu'on peut capter comme son et images, le Parlement mérite mieux que votre cirque habituel". Allusion au fait que ce même député avait chanté, quelques jours auparavant, une chanson d'Isabelle Boulay, compagne d'Eric Dupont-Moretti, au garde des Sceaux.
Bref, l'initiative d'Ugo Bernacilis a permis aux députés de bien rigoler à l'Assemblée nationale. L'amendement a finalement été rejeté par 119 voix contre 30.
Ça fait tout de suite moins rire, du coup.
A quels genre de chantage les autorité pourraient s'adonner si elles tombe sur un enregistrement gênant ?
Déjà que c'est une loi hyper dangereuse pour les libertés individuelles si en plus c'est impossible de l'amender...