Cyberpunk 2077 : un dernier crunch imposé par CD Projekt RED aux employés afin de finir le jeu à temps
Après moult reports, Cyberpunk 2077 sortira sur consoles et PC le 19 novembre prochain. L'occasion pour les joueurs de découvrir la dernière production des studios CD Projekt RED, dont les réalisations sont attendues au tournant. Mais en vue de la finalisation du jeu, le studio va entrer dans une phase de crunch, avec des semaines de six jours imposées.
un crunch obligatoire
Dans un nouvel article publié par Bloomberg, Jason Schreier, célèbre journaliste ayant déjà dénoncé à plusieurs reprises le phénomène du crunch dans l'industrie du jeu vidéo, vient de révéler que CD Projekt RED avait instauré des semaines de six jours obligatoires en vue de la complétion de Cyberpunk 2077. Le jeu étant prévu pour le 19 novembre prochain, le studio polonais souhaite partager un jeu parfait, ou presque, un gage de qualité, en particulier après les moult reports.
"J'accepte d'endosser l'entière responsabilité de cette décision. Je sais qu'il s'agit d'une opposition directe vis à vis de ce que nous avons dit concernant le crunch. C'est également en opposition directe avec ce que j'ai pensé personnellement il y a un moment maintenant. Ce crunch n'aurait jamais dû être la solution. Mais nous avons épuisé toutes les autres possibilités face à cette situation" explique Adam Badowski, l'homme à la tête des studios CD Projekt RED dans un mémo interne recueilli par Bloomberg.
Un crunch obligatoire durant lequel les employés du studio polonais devront travailler six jours par semaine. Bien évidemment, une rémunération supplémentaire est invoquée, mais aucun employé n'y échappera. Un crunch temporaire qui n'est toutefois pas si récent. En effet, si l'on en croit Bloomberg, voilà un an maintenant que certains employés du studio travaillent sur leurs nuits et pendant leurs week-ends. Qui faut-il croire dans cette histoire ? Difficile d'imaginer les employés mentir à ce sujet. Suite à la publication de ce rapport, Badowski a tenu à répondre à Schreier directement sur Twitter, d'autant que, l'année dernière, le studio avait assuré qu'aucun crunch ne serait imposé :
https://t.co/Ie5W0O7iiv pic.twitter.com/IJBZ3IIT6m
— Adam Badowski (@AdamBadowski) September 30, 2020
"Ces six dernières semaines sont le sprint final sur un projet pour lequel nous avons investi tellement de nos vies. Quelque chose auquel nous tenons énormément. La majorité de l'équipe comprend cette initiative, en particulier alors que nous venons d'envoyer le jeu se faire certifier et que chaque jour nous rapproche inexorablement de la commercialisation d'un jeu dont nous voulons être fier. Il s'agit de l'une des décisions les plus dures que j'ai été amené à prendre, mais tout le monde sera bien compensé pour chacune des heures supplémentaires réalisées. Et comme pour ces dernières années, 10% de notre profit annuel généré en 2020 sera divisé directement au sein de l'équipe."
Un crunch obligatoire qui devrait prendre fin d'ici quelques semaines. Mais d'ici là, les semaines de six jours seront monnaie courante au sein des studios de CD Projekt RED. Malgré les beaux discours du studio en 2019, le recours au crunch continue dans l'industrie du jeu vidéo.
Vu cet article https://gameworldobserver.com/2020/04/09/cd-projekt-2019-annual-report-revenue-44-2018/ il y a 1000 employés qui se partagent 4.1 M de dollars.
Pas si mal que ça car je ne crois pas que bcp d'entreprises dans le monde soient prêtes à reverser 10% des bénéfices, et ça sans compter les heures sup.
4.1Milliards divisé par 1000 employés, a condition que c'est egal à chaque employé et non pas en fonction du salaire.
ça fait 4 millions par employé
après les 4.1Milliards, c'est le CA ou la Marge?
Y a pas un studio qui ne le fait pas, pas un seul !
Quand on a une tuile au boulot on fait peut être 38/h par semaine de base, mais les horaires peuvent s'étendre de 7h30 à 20h pour livrer des plans dans les temps.
On a pas le couteau sous la gorge on fait notre taff et puis c'est tous, on savait pour quoi on s'engageait.
D'autant plus que la on parle carrément du fonctionnement d'une entreprise étrangère qui est à des années lumières du fonctionnement d'une entreprise française. Ou dès qu'un employé fait une heure supp c'est motif de grève.