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Dossier : la culture pop tourne-t-elle en rond ?

De Gaetan Desrois - Posté le 21 juin 2018 à 10h21 dans Cinéma

C’est là un des plus grands paradoxes de la culture moderne : les nouveaux Star Wars, Jurassic World et autres films de super-héros attirent des millions de spectateurs, et font gagner des milliards de dollars aux studios de cinéma (certains de ces films sont même dans le top 10 des films les plus rentables de l’Histoire), et parallèlement, on sent comme un vent de ras-le-bol chez un public qui semble gavé comme une oie. Il est vrai que lorsqu’on prête un peu d’attention aux derniers grands succès du cinéma, et sur les prochains grands blockbusters, on peut s’étonner du fait que la grande majorité de ce contenu cinématographique est composée presque uniquement de reboots, de prequels, de sequels, de spin-off, etc. La culture pop ferait-elle du surplace ? Et si oui, pour quelles raisons ? C’est à ces questions que ce dossier va tâcher de répondre. Avant de poursuivre, je voudrais préciser qu’il s’agit ici de mes réflexions et supputations personnelles. Si vous êtes en désaccord avec mes propos, je serais ravi d’en débattre dans les commentaires. 

pop

L’Histoire sans fin 

Commençons par établir un constat. Lorsqu’on prête attention à la liste des quinze plus grands succès du box-office mondial, on remarque qu’un seul film n’est pas une suite, un prequel, un spin-off, ou n’a pas de suite de prévue : Titanic de James Cameron (sorti en 1997). Tous les autres, d’Avatar à Iron Man 3, en passant par Star Wars : Le Réveil de la Force et La Belle et la Bête (le remake en version live du film d’animation sorti en 1991), appartiennent à l’une ou l’autre des catégories de films que nous venons de citer. Un seul film sur quinze, c’est très peu. Poussons l’expérience plus loin encore : pour retrouver un film qui n’entre pas dans l’une ou l’autre de ces catégories, il faut atteindre la trente-deuxième place du classement, avec Zootopie du studio Disney. Mais connaissant la propension du studio à faire des suites, peut-être que Zootopie aura, un jour, droit à sa suite, son prequel ou son spin-off, comme La Reine des Neiges (dont une suite est déjà prévue). 

Autrement dit, force est de constater que le cinéma hollywoodien repose en très grande partie sur l’exploitation de licences. Bien sûr, cette exploitation des licences n’est pas nouvelle. Nous avons eu six films Star Wars avant que la licence redémarre sous l’égide de Disney, quatre films Indiana Jones avant qu’un cinquième ne soit annoncé, trois film Jurassic Park avant que la licence ne sorte Jurassic World, sans parler des 20 films de la licence 007 avant que Daniel Craig n’endosse le costume de James Bond dans Casino Royale en 2006. Cependant, si les licences étaient récurrentes, jamais auparavant elles n’ont occupé une telle place. Comment expliquer le fait qu’on croule sous les licences ? 

Il y a bien sûr l’hypothèse économique. Toutes ces licences font gagner beaucoup, beaucoup d’argent. Par exemple, la licence Star Wars a fait gagner, en comptant uniquement les places de cinéma, et sans compter Solo : a Star Wars story, pas moins de 8 635 634 750 $. Plus impressionnant encore, la licence Star Wars a engendré 4 456 326 203 $ depuis la reprise de la licence par Disney et la sortie du Réveil de la Force (toujours en ne comptant que les places de cinéma, et en ne comptant pas Solo : a Star Wars story). La licence Star Wars a donc gagné en trois ans la même somme (à peu de chose près) que ce qu’elle avait gagné en trente-huit ans. Il y a de quoi avoir le tournis. D’autant que nous n’avons pas compté les gains obtenus grâce aux produits dérivés. 

En nous basant sur l’exemple de Star Wars, nous pouvons donc d’ores et déjà tirer deux conclusions. D’abord, les licences font gagner des sommes monstrueuses aux studios. Ensuite, elles n’ont jamais autant rapporté ! 

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On pourrait me rétorquer que j’ai pris un exemple extrême, avec la licence Star Wars. C’est peut-être vrai. Mais les gains gagnés par le Marvel Cinematic Universe (16 879 120 118 $ ), la licence Harry Potter (8 537 469 147 $ )ou la licence Pirates des Caraïbes (4 518 577 967 $ )vous montreront peut-être que mes observations sont bien fondées. 

On pourrait s’interroger sur les raisons qui font que ces films rapportent tant. Il y a bien sûr l’amour et la curiosité du public (nous y reviendrons), mais d’autres facteurs participent à l’immense succès de ces films. Tout d’abord, j’ai le sentiment que les licences sont de mieux en mieux organisées, d’un point de vue commercial. Les studios réfléchissent à des plannings précis, n’hésitant pas à les bousculer si un film n’a pas le succès escompté, afin de pouvoir faire remonter la pente à la licence. On a vu le cas chez Disney après l’échec de Solo : a Star Wars story, mais également chez la Warner, après les échecs successifs du DC Extented Universe. Autre facteur qui doit jouer en faveur des licences, c’est l’immense publicité dont elles profitent. Bien évidemment, la place qu’elles occupent sur internet, et plus particulièrement les bandes-annonces qui passent des milliers de fois par jour, sur les réseaux sociaux comme sur YouTube y sont pour beaucoup. Mais les studios établissent également des stratégies publicitaires de grande ampleur. Tout d’abord, en annonçant longtemps à l’avance leurs films. Disney, par exemple, met au courant le public de son agenda jusqu’en 2022. Ensuite, par des événements publicitaires particuliers. Ainsi, pour faire la promotion de Deadpool 2, la 21st Century Fox a habillé chacune des jaquettes des DVD/blu-rays de ses plus grands succès d’une parodie de l’affiche mettant en scène Deadpool. 

La nostalgie des années 80 / 90

Lorsque j’observe la liste des grands blockbusters de ces dernières années, je ne peux m’empêcher de penser que l’industrie cinématographique actuelle repose également sur la nostalgie des années 80 / 90 (on pourrait même remonter aux années 70). Toutes les grandes licences de ces deux-trois décennies connaissent suites et reboots : Alien a donné naissance à Prometheus et Alien Covenant, Jurassic Park a donné naissance à Jurassic World et Jurassic World : Fallen Kingdom, Blade Runner a donné naissance à Blade Runner 2049. La liste est encore longue. Elle nous permet néanmoins de conclure qu’effectivement, les studios utilisent (à bon ou à mauvais escient selon l’avis de chacun) la nostalgie des spectateurs. Mais pourquoi est-ce que ça marche aussi bien, alors que les ficelles sont aussi grosses ?

simon

La question mérite d’être posée. Dans une interview datant de mai 2015, l’acteur anglais Simon Pegg (Shaun of the Dead) répond :

"Nous sommes des gamins qui avons grandi entre les années 1970 et 1980. Nous sommes les premiers pour qui le passage à l’âge adulte n’était pas une nécessité. L’augmentation de la population estudiantine, les progressions de l’égalité entre les sexes, l’absence de guerre mondiale, toutes ces choses ont contribué à cette évolution sociale… Ne pas grandir comme nos parents ont grandi nous a permis de prolonger l’enfance."

Je trouve ce constat particulièrement pertinent. Le succès de ces films est-il dû au fait que nous sommes, depuis deux générations, des adulescents, coincés entre deux âges, cherchant à tout prix (de manière inconsciente, bien évidemment) à « prolonger l’enfance » ? Attention, si ce que Simon Pegg dit est (à mon sens) très vrai, cela n’est nullement un jugement de valeur. Il s’agit plutôt d’un constat objectif pour comprendre un phénomène sociologique nouveau et de grande ampleur. Et je dois bien avouer, quand j’y réfléchi, que je me reconnais parfaitement dans cette description. Je regarde inlassablement les mêmes films depuis l’enfance, je cherche toujours (par le biais du jeu-vidéo et du jeu de rôle entre autres) à m’amuser par le biais d’histoires, et je collectionne toujours les figurines. Force est de constater que ma manière de grandir est bien différente de celle de mes parents, et que la frontière entre enfant et adulte est bien plus fine pour ma génération que pour la-leur. 

J’observe également que même lorsqu’il ne s’agit pas de suites et de reboots, la culture pop utilise la nostalgie, notamment par la présence répétée d’easter eggs et de films-hommages. Ready Player One, le dernier film en date de Steven Spielberg, pape s’il en est de la culture pop, rend hommage à un nombre incalculable de films (The Shining, Aliens, Star Wars), séries (Star Trek, Battlestar Gallactica) et jeux vidéos (The Legend of Zelda, Halo, Doom). Quant à la série Stranger Things, une des séries les plus populaires de ces dernières années, elle rend hommage à la fois à l’oeuvre de Stephen King, Lovecraft et aux films des 80/90, tels que Stand by me, The Goonies, The Gremlins, E.T. L’extraterrestre, Ghostbusters…

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Sociologie des mythologies 

Nous sommes imprégnés de la culture du XXe siècle. Les super-héros, les Jedi, Mad Max, Alien, Ghost in the Shell, tout cela a fondé une véritable mythologie pour les dernières générations. 

En 2017, dans une série de documentaires diffusée par Arte Creative, intitulée Dans la tête d’Alan Moore, le légendaire auteur de Watchmen, V pour Vendetta et From Hell (entre autres chefs d’oeuvres) déclare :

"La contre-culture constitue la seule façon de critiquer notre culture. Tout comme le marxisme était le seul moyen de remettre en cause le capitalisme. Depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale jusqu’aux années 90, nous pouvions compter sur de nouvelles formes contre-culturelles. Tous les deux ou trois ans, une nouvelle forme apparaissait : celle du milieu des années 60, puis le glam, qui a apporté tout un nouveau champ culturel, ensuite est arrivé le punk et son énergie explosive. Ces mouvement débarquaient avec la régularité d’un métronome. Puis, en 1995, au lieu de voir apparaître un nouveau courant, la brit pop a débarqué. Ce n’était pas vraiment un courant culturel, mais plutôt un revival des riffs de guitare de la pop anglaise des années 60 et 70. Ensuite, Internet a émergé, et les gens ont essayé de comprendre à quel point tout cela allait changer notre société. Jusqu’au moment où on réalisé que ça y était, le futur c’était maintenant. Mais ce n’était pas le futur auquel nous nous attendions, alors nous sommes passés à côté. Culturellement, nous avons préféré faire du surplace. Nous avons préféré répéter une culture du XXème siècle."

Si Alan Moore se sert des différents mouvements musicaux comme exemple, cela peut bien évidemment s’étendre au domaine du cinéma. « Nous avons préféré répéter une culture du XXe siècle. » J’irai néanmoins plus loin dans son analyse. Je suis convaincu qu’Internet a empêché l’installation d’une nouvelle mythologie. À l’heure d’Internet, le monde va extrêmement vite, beaucoup trop vite. Les modes se font, et aussitôt elles se défont. Aussi est-il beaucoup plus difficile aujourd’hui de voir l’émergence d’un nouveau phénomène culturel de grande ampleur. Il existe bien sûr des contre-exemples, comme Game of Thrones et la saga Harry Potter, mais ces exemples restent trop peu nombreux. La très grande majorité des « nouveautés » resteront sans doute éphémères. Restent les anciens succès, ceux qui sont apparus avant l’ère d’Internet, avant que le monde de l’information ne s’accélère : les films du XXe siècle. Ceci explique sans doute pourquoi les studios exploitent encore et encore les mêmes licences : car, il semblerait en tout cas, que seules les anciennes licences auront droit à l’immortalité aux yeux du public. 

westworld

On pourrait voir dans les séries TV une nouvelle mouvance culturelle, qui serait adaptée à Internet. Ce qui pourrait expliquer qu’elles paraissent plus résistantes aujourd’hui que les films récents n’appartenant à aucune licence. Pourtant, même dans le monde des séries TV, j’observe des revival (par ailleurs souvent réussis) de films du XXe siècle : c’est le cas, par exemple, de Fargo (adaptation télé du chef d’oeuvre des frères Coen) ou Westworld (adaption du film de SF de Michael Crichton, le papa de Jurassic Park).  

Le danger des séries TV 

Mais revenons un peu à la logique des studios, qui les poussent à l’exploitation sans fin d’anciennes licences. Peut-être (et c’est là, une fois encore, une simple supposition) que le monde du cinéma s’adapte au nouveau format que sont les séries. Le fait est qu’aujourd’hui, une partie de plus en plus importante de la population regarde plus de séries que de films. Les séries seraient-elles en train de sonner le glas du cinéma ? Si rien n’est moins sûr, il n’en demeure pas moins que ces deux médiums, censés cohabiter (puisque régis par les mêmes grands studios), sont devenus concurrents. Comment attirer un public dont les habitudes de consommation culturelle ont été modifiées par l’émergence des séries TV et du streaming (regarder à la maison une histoire qui dure plusieurs dizaines d’heures) ? En proposant du très grand spectacle, et des suites à rallonge. D’où peut-être cette extrême organisation des licences de la part des studios. Comment dès lors ne pas voir le Marvel Cinematic Universe comme une gigantesque série (où les phases joueraient le rôle des saisons), mais une série qu’on regarde au cinéma ? Le cinéma ne serait-il pas en train de s’adapter à un format qui plaît plus au public, en développant un aspect sériel ?

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Mots-Clés : dossierPop culture

Salut, c'est Gaëtan. Diplômé d'un Master en Langues Modernes, je suis un grand passionné de Culture Pop. J'ai une affection toute particulière pour la culture des années 80/90. Grand lecteur, je suis aussi cinéphage et sérivore (un régime alimentaire des plus équilibrés !). Passionné par le Moyen-Âge, je suis un grand fan de Fantasy. Sinon, j'adore le cinéma coréen, la littérature japonaise, les séries et les comics britanniques. Ah, j'oubliais : pour savoir s'il y a du vent, faut mettre son doigt dans le cul du coq.

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Commentaires (14)

Par jeanLucasec, il y a 6 ans :

La roue tourne tourne

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Par Beniben95, il y a 6 ans via l'application Hitek :

La routourne va tourner

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Par Shaego, il y a 6 ans :

Article très intéressant ! Merci Hitek et les rédacteurs pour nous fournir ce contenu. Petite question pour l'auteur, penses-tu (on se tutoie hein ;) ) que des créatifs vont pouvoir trouver de nouveaux scénarios, de nouveaux univers, et relancer le cinéma avec de nouveaux projets, ou qu'ils resteront dans l'ombre ?

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Par Gaetan, il y a 6 ans (en réponse à Shaego):

Tout d'abord, merci pour ton commentaire très positif (effectivement, on peut se tutoyer, ça ne me pose aucun problème). Je trouve ta question très pertinente. Malheureusement, je ne peux que spéculer. Je pense qu'effectivement de nouveaux créatifs vont pouvoir nous faire voyager vers de nouveaux horizons. J'en suis convaincu. Certains réalisateurs très prisés du cinéma ont une vision extrêmement originale, et arrive à surprendre à chaque fois. Je pense notamment à Quentin Tarantino, Martin Scorsese ou Christopher Nolan. Néanmoins, je pense que le véritable laboratoire scénaristique ne sera pas sur grand écran, mais dans nos écrans de télévision, par l'intermédiaire des séries TV. J'observe en effet que des séries comme "Game of Thrones", "Peaky Blinders", "Godless" ou "Fargo" ont su se jouer des codes narratifs de genres pourtant très codés, tels que la Fantasy, les westerns, les films policier ou les films de gangsters. Pour ce qui est du cinéma, je suis plus dubitatif : d'ailleurs, comme je l'ai fait remarquer dans mon dossier sur les séries TV, sorti il y a quelques semaines, les grands réalisateurs (Scorsese, Scott, Lynch, Fincher) se tournent de plus en plus vers la télé. Après, j'ai peut-être tort.

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Par rscotch, il y a 6 ans :

c'est la roue qui toune

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Par Keny, il y a 6 ans :

Titanic, c'est pas un remake HD de celui de 1912 ?

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Par kawett, il y a 6 ans :

C'est la crise de 2008 qui a forcé les studios à arrêter de se renouveler.
Exploiter des licences c'est la valeur sûre, et donc, à l'époque, un retour sur investissement sans trop d'incertitude.
Il est probable qu'à cette époque les auteurs qui avaient de l'inspiration se soient senti freiné par les majors et soient partis à la TV pour gagner en liberté.
On sent bien qu'aujourd'hui c'est l'inspiration qui fait faute au cinéma. Une licence comme Star Wars ne devrait pas produire des films aussi formatés.
Heureusement que certains grands restent, comme Tarantino ou Nolan. Mais ça fait bien peu.
D'autre sont partis, comme Scorcese, Fincher etc...

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Par Shaego, il y a 6 ans :

Sacré réponse ! D'abord, tort ou pas, je suis persuadé que l'avenir se tourne effectivement sur le petit écran car les séries sont souvent (pas toujours) moins chères à tourner que les films à succès, et une série permet également d'allonger un univers et de prendre le temps de montrer tout ce que le spectateur souhaite voir. Il est vrai aussi que de plus en plus de réal' du cinéma se tourne vers les séries, tu as oublié Spielberg d'ailleurs il me semble ;) enfin voilà, nous ne sommes pas au bout de nos surprises et j'attends avec hâte de voir ce que nous réserve les prochaines années au niveau du cinéma et des séries !

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Par Arikaran, il y a 6 ans :

Dossier très très intéressant ! J'ai apprécié l'analogie entre les séries et les films Marvel, avec les différentes phases qui peuvent correspondre aux saisons des séries télé.

Néanmoins je trouve dommage que tu n'ai pas parlé, plus en détails, d'autres éléments de la pop culture comme la musique.

Sinon j'ai l'impression qu'il y a aussi un autre phénomène inconscient lié à la sensation de confort et de sécurité, dans un monde en proie aux doutes, aux peurs, et aux incertitudes, de par les problèmes politiques, économiques, et militaires.
En effet, ils sont (peut-être) plus nombreux qu'autre fois et aussi plus exposés aux yeux du monde et avoir une symbolique de liberté, de paix, de "bien" qui gagne contre le "mal" (surtout dans les films héroïques) peuvent appuyer ce phénomène de surexploitation des licences à succès plus ou moins anciennes.

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Par Murge, il y a 6 ans :

Je crois que l'avenir de la popculture est dans la bande-dessinée.

Je pense que c'est un domaine ou le numérique n'a apporté que du positif car ces outils facilitent le processus créatif et la vente de titre audacieux de plus j'ai l'impression que le nombre de titres originaux qui sortent chaque année ne fait qu'augmenté (c'est juste un sentiment je n'ai aucun chiffre) et enfin c'est un domaine qui ne peut pas vraiment souffrir du piratage, comme l'a dit le pape : "les BD c'est comme les nichon, bien sur un écran mais mieux dans nos mains".

Et je crois que c'est aussi un domaine où la mondialisation a vraiment un effet positif car l’émulsion entre le manga, le comics et le franco-belge est vraiment palpable dans les titre récents.

Enfin pour répondre à mon voisin du dessus, la contre-culture dans la musique française n'a jamais été aussi vivante et elle est désormais portée par le rap.

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Par Gaetan, il y a 6 ans (en réponse à Murge):

Je suis complètement d'accord avec toi. Je pense effectivement, et ce depuis les années 1980 (avec notamment l'apparition sur le marché d'auteurs comme Alan Moore ou Frank Miller), la Bande-Dessinée est un véritable vivier de la contre-culture. Pour ce qui de la place qu'occupe au sein de la contre-culture le rap en France, là encore, je suis d'accord. Même s'il faut, je pense, nuancer. Par exemple, je trouve que la force revendicatrice et contre-culturelle de Suprême NTM (les dieux du rap français, avec IAM) est toujours au top niveau ; tandis que j'avoue avoir plus de mal à la trouver chez Bigflo & Oli, que j'apprécie également. Après, concernant le rap, c'est un genre qui est nécessairement contre-culturel : parce qu'encore aujourd'hui, c'est un genre qui, bien que populaire et très intéressant, demeure malheureusement malconsidéré. Une certaine élite (qui n'a parfois d'intellectuelle que le nom) tend à tout foutre dans le même panier. Du coup, 2Pac, le Wu-Tang ou encore Biggie n'ont pas la reconnaissance artistique qu'ils devraient avoir chez les élites, à mon gout.

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Par Murge, il y a 6 ans (en réponse à Gaetan):

Faut dire qu'il y a un fossé générationnel concernant le rap et c'est normal c'est une musique jeune, mon grand père me racontait les mêmes histoires à propos du jazz.

Mais les choses vont dans le bon sens avec le temps, suffit de voir Léa Salamé qui invite MHD dans l'émission culturelle majeure de France 2, France Inter qui à mis Booba dans sa playlist ou les conférences "la Plume et le Bitume" à Normal Sup.

Le rap se diversifie et s'intellectualise d'année en année et je suis convaincu que les jeunes des élites intellectuelles en sont conscients.

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Par Murge, il y a 6 ans (en réponse à Murge):

Puis j'ai oublier de parler du boulot formidable d'Arte et surtout de radio Nova.

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Par Amandouche, il y a 6 ans :

Personnellement, j'avoue que je regarde plus de série que de film maintenant :0 Sans m'en rendre compte, je me suis mise à préférer les séries ^^. C'est rare que je regarde des films maintenant. Et je suis difficile pour trouver un film bien.

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