Mon passage de Windows à Mac OS X, mon avis après deux mois d'utilisation !

Mac ou PC ? C’est une question qui revient souvent et les inconditionnels de la marque Apple ne manquent pas d’arguments pour défendre les produits de leur constructeur fétiche. Bien évidemment, les pro-Windows ont également leurs arguments dans l'autre sens. Il y a de quoi perdre la tête !

Étant pour ma part utilisateur PC et n’ayant jamais vu l’intérêt d’utiliser un Mac, je me suis lancé dans l’aventure et c'est donc l'occasion de faire le bilan avec vous.

Tout d’abord, quelle utilisation je fais de mon PC ? Pour être franc, je ne fais rien de révolutionnaire ni de bien poussé, donc un MacBook Air est à priori amplement suffisant. À ce jour, j’utilise mon ordinateur pour aller sur le web (lire l’actualité, regarder des vidéos, utiliser les réseaux sociaux ou encore administrer mon petit forum en parallèle de mes articles pour Hitek), pour de la bureautique ou encore pour jouer à Football Manager 2016, un jeu qui ne demande pas énormément de ressources. De temps en temps, je fais quelques montages vidéo (très simple, je vous l’accorde).

Dans les faits, j’ai donc une utilisation assez basique de mon ordinateur, mais qui est assez représentative de ce que la plupart des utilisateurs font.

Niveau matériel, qu'est-ce que cela donne ?

Commençons par le matériel, car c'est ce que l'on regarde en premier au moment de choisir son ordinateur, qu'il soit sur Mac ou Windows (qui représentent à eux deux 98 % du marché). Tout d'abord, l'écran mesure 13 pouces et propose une résolution de 1 440 x 900 pixels. En soit, cet écran est assez bon, il est d'ailleurs bien meilleur que celui de mon HP, qui pour sa décharge, m'a coûté seulement 800€ il y a trois ans. Si je devais faire un reproche à cet écran, je dirais que j'ai été fortement déçu par les angles de vision qui sont très limités.

Côté performance, ce MacBook Air (version 2015) est équipé d’un processeur Intel Core i5 cadencé à 1.6Ghz, épaulée par 4Go de RAM DDR3 1600 MHz et d’une puce graphique Intel HD Graphics 6000. Une fiche technique plutôt alléchante qui devrait lui permettre de faire tout ce que je vais lui demander assez facilement.

Enfin, pour stocker toutes mes données, il est équipé d’un SSD de 128Go. Pour le coup, si c’était dans le cadre d’un achat, j’aurais certainement acheté la version avec 256Go de mémoire, car 128Go, une fois le système déduit, il ne reste que 108 Go utilisables.

Pour ce qui est du prix, ce MacBook Air, ou tout du moins son équivalent en version 2016 avec 8Go de RAM est proposé au prix de 1 099 €. Sans être exorbitant, ce prix est tout de même assez élevé et il faut vraiment que l'optimisation soit très bonne pour que ce soit justifié.

Pour finir sur le côté matériel, je vous parlerai un peu du clavier. Déjà, premier point et qui pour moi est une révolution, il est rétro éclairé ! Je vous l'accorde, en soit, ce n'est pas grand-chose, mais finalement pour quelqu'un comme moi qui n'en a jamais eu, c'est vraiment le bonheur ! Au niveau de la disposition des touches, il faut bien entendu quelques temps pour s'y habituer, mais une fois que je m'y suis fait, je dois avouer que c'est le meilleur clavier que j'ai eu l'occasion d'utiliser.

Un système d'exploitation complet

Le premier contact avec ce MacBook a été assez déroutant ! Heureusement, j’ai déjà utilisé un produit Apple et je n’ai pas eu à passer par la case création de compte Apple, du coup cela a été très rapide, le plus long étant la configuration du MacBook qui a pris environ 2H pour le premier démarrage et les mises à jour (à ce moment-là, j’étais sur une connexion ADSL assez lente sinon c'est bien plus rapide).

Une fois le MacBook démarré pour de bon, je me suis retrouvé sur l’écran d’accueil et j’ai dû me lancer dans le grand bain. Première chose à faire, vérifier que ce que j’utilise habituellement existe pour Mac. On passe tout d’abord par la case Steam, car finalement, Football Manager, c’est un peu mon oxygène. Tout fonctionne et je parviens à installer le jeu et à le faire démarrer, très bien.

Ensuite, il me fallait absolument une suite bureautique et comme Apple en propose une, je l’ai immédiatement testée.

Tout d’abord, l’application Pages, équivalente de Microsoft Word, est assez simple d’utilisation. D’ailleurs, elle l’est un peu trop et je n’ai pas été franchement convaincu par ses performances et par ce qu’elle offre. Dans le cadre d’une utilisation basique, elle est amplement suffisante, mais pour un utilisateur comme moi, il faut vite passer de nouveau sur Word qui est à mon sens plus performant en ce qui concerne la mise en page, la création de contenus graphiques ou encore de tableau. Bref, je suis repassé sur Word.

Ensuite, concernant l'application Numbers, qui est l'équivalent d'Excel, le résultat est un peu plus mitigé. Encore une fois, elle est, d'apparence, beaucoup plus simple que l'application proposée par Microsoft, qui est la référence en la matière, mais dont nous n'utilisons, pour la plupart qu'une part infime de ses possibilités. Pour le coup, j'ai été un peu plus emballé par ce logiciel, qui certes, n'est pas aussi performant que le logiciel de Microsoft, mais elle permet de créer très rapidement des documents utiles grâce à de nombreux modèles proposés.

Enfin, dernière application bureautique proposée par Apple, il s'agit de Keynote. Comme son nom l'indique, Keynote est l'équivalent de PowerPoint. À titre personnel, j'utilise ce logiciel quasi quotidiennement pour des présentations professionnelles et ce n'est pas franchement sexy comme présentation. Je migre petit à petit toutes mes présentations sur Sway, mais ce n'est pas encore assez poussé. Concernant Keynote, je n'ai pas été franchement dépaysé, car j'ai retrouvé tous les éléments de Microsoft PowerPoint, mais en plus simple à utiliser. Encore une fois, Apple mise sur des modèles très bien faits et qui permettent d'avoir des présentations professionnelles en un rien de temps.

Pour information, j’ai quand même fini par installer Microsoft Office, mais c’est en grande partie, car je travaille déjà avec ce logiciel au bureau et que la compatibilité des fichiers Office avec la suite Apple est loin d’être optimale, autrement, je m’en serais certainement passé.

Football Manager, c’est fait ! La suite bureautique, c’est fait aussi ! Maintenant, il me faut installer Netflix ! Finalement, sur PC, j’utilise l’application Windows donc je me dis que je vais faire la même chose sur ce MacBook. Malheureusement, l’application n’existe pas et j’ai donc été obligé d’utiliser la version web. Pour l’application MyCanal, c’est la même chose, elle n’existe pas…

En soit, ce n'est pas trop grave, je vais me diriger vers les vidéos qui sont stockées sur mon NAS. Pour cela, il me faut donc configurer mon NAS sur le MacBook. Sur le PC, je ne dirai pas que c'est compliqué, mais il faut ajouter le lecteur réseau, ce qui prend quelques clics. Sur Mac, c'est beaucoup plus simple, il suffit d'aller sur Finder et vous retrouverez directement vos lecteurs réseaux dans les raccourcis.

Une fois tout cela paramétré, il va falloir regarder mes premières vidéos. Je choisi donc un film au hasard, Avengers, que j'ai rippé d'un BR et donc en mkv, que VLC lit parfaitement sur mon PC Windows, mais puisque je teste un nouvel OS, je ne vais tout de même pas installer mon lecteur habituel ! Manque de chance, QuickTime, le lecteur par défaut ne lit pas ce format et en cliquant sur « Plus d'informations », comme me le conseille ce même QuickTime pour trouver les bons codecs, je ne trouve malheureusement rien qui puisse correspondre. J'ai donc téléchargé VLC Media Player, comme sur Windows et là, ça fonctionne ! Dommage, sur PC, j'utilise le même logiciel pour lire mes fichiers.

Maintenant, je vais aller voir côté web ce que m’offre Safari. Et pour cela, je vais le comparer à mon navigateur fétiche, Opera ! Du coup, j’ai téléchargé ce dernier et j’ai utilisé les deux en parallèle, sur le MacBook Air, avec Safari, le navigateur web d’Apple, qui n’est d’ailleurs pas disponible sur Windows. Après avoir réenregistré mes mots de passe Facebook, Twitter et de tous les sites que j’utilise régulièrement, je me lance donc dans l’utilisation de Safari. Je dois vous avouer que j’ai eu un peu peur de me retrouver avec un navigateur qui ne soit pas compatible avec certains sites, ou du moins, qui n’affiche pas les sites aussi bien que ce que le fait l’excellent Opera, mais il n’en est rien, tout fonctionne à merveille et le navigateur est d’une fluidité exemplaire. J’avoue que je préfère toujours Opera, notamment parce qu’il est multiplateforme, contrairement à Safari que l’on retrouve uniquement sur les produits Apple.

Pour finir, parlons un peu de l'ergonomie du système. Si on exclut le fait qu'il m'a fallu réapprendre tous mes raccourcis claviers habituels, je dois avouer que je n'ai pas été déboussolé et que la prise en main est très rapide. Tout est très simple d'utilisation et la plupart des actions se font rapidement, en appuyant sur deux ou trois boutons. De plus, les interactions avec le pad sont très bien pensées. Je regrette toutefois le fameux bouton Windows, ou tout du moins l'emplacement de ce bouton puisqu'un équivalent est présent sur le MacBook. Un équivalent, plus ou moins, puisqu'en réalité, c'est un bouton « multitâches » qui est présent et qui vous permet de basculer rapidement d'une application à une autre. Malheureusement, contrairement aux PC Windows où il est placé en bas du clavier, il est cette fois placé en haut et plus difficilement accessible.

Finalement, j’ai très peu utilisé le bureau contrairement à un PC Windows sur lequel je place une ribambelle de raccourcis. Dans le cas de ce MacBook, j’ai beaucoup utilisé le dock ainsi que le LaunchPad, qui est très ergonomique et qui permet d’accéder en un clin d’œil aux applications de l’ordinateur.

En termes de performances et d'autonomie, qu'est-ce qu'il vaut ?

Parlons un peu performances. Comme vous l’avez lu un peu plus haut, je n’ai pas une utilisation très poussée d’un PC, je ne suis pas un gamer et mis à part Football Manager, je joue exclusivement sur Xbox One, qui, sans vouloir lancer le débat, est bien meilleure que la PS4... (Quoi ? Vous n'êtes pas tous d'accord là dessus ?)

Du coup, une fois Football Manager téléchargé et une fois mes parties stockées dans le cloud et synchronisées avec le MacBook Air, j’ai démarré le jeu et j’ai démarré ma partie. Heureusement, j’ai choisi de mettre une sauvegarde hebdomadaire, au cas où le jeu plante, car après 30 petites minutes de jeu, la température du MacBook était très élevée et le jeu s’est éteint tout seul, prétextant un problème avec la mémoire. J’ai réessayé plusieurs fois, mais je n’ai jamais réussi à dépasser l’heure de jeu avant qu’il plante. Pour ce qui est de la partie en réseau avec un ami ayant un PC Windows, il n’a pas tenu plus de 10 minutes avant de planter.

Bon, ce MacBook Air n'est pas fait pour du gaming, mais peut-il avoir une autre utilité ? Pour le savoir, rien de mieux qu'un trajet de 5h de train sans prise de courant de disponible dans le wagon. Étant donné que Football Manager ne tient pas la distance, j'avais prévu plusieurs films à regarder et un article à écrire. Je commence par l'article, puis je lance un film, puis Football Manager en faisant très attention à ne rien avoir d'autre qui tourne en tâche de fond. Et bien figurez-vous que contrairement à mon PC qui n'aurait pas tenu plus de deux heures, ce MacBook Air a tenu tout le trajet et une fois arrivé à destination, il me restait encore 12 % de batterie !

L’autonomie de ce MacBook Air est donc excellente, ce qui est surprenant compte tenu du design très fin de l’appareil.

Pour le reste, si on oublie le fait que je ne peux pas jouer confortablement à Football Manager, le système se comporte parfaitement en offrant une excellente fluidité peu importe le nombre d'applications ouvertes. Vous pouvez en effet accumuler les onglets Safari, avec en plus l'application Mail ouverte ou encore un fichier Excel volumineux, il ne faiblira pas.

Dernier point très intéressant, je teste depuis maintenant une semaine, en plus de ce MacBook Air, le nouvel iPhone SE et il faut avouer que la convergence entre les produits Apple est agréable. Déjà, il y a les photos qui se synchronisent automatiquement et rapidement, ce qui est appréciable, même si finalement ce n'est pas révolutionnaire, car Google le fait aussi par exemple. Ensuite et c'est ce qui va le plus me manquer quand je vais rendre ce MacBook Air, c'est l'intégration d'iMessage et de FaceTime. Si vous utilisez un iPhone et que certains de vos amis en ont un aussi, il sera, en effet, très agréable de pouvoir converser avec eux directement sur votre MacBook, sans avoir à sortir votre portable.

Ma conclusion

Finalement, ce MacBook Air se défend très bien et l’OS développé par Apple est très agréable à utiliser. Il regorge de petits détails qui sauront faire la différence, comme par exemple l’intégration d’iMessage ou encore le fait qu’Apple propose gratuitement une suite bureautique, quand il faut acheter Office chez Microsoft. 

Comme toujours avec Apple, le design est tout simplement sublime et l’intégration des services du constructeur est parfaite et le MacBook se synchronise avec votre iPhone ou encore votre iPad si vous en possédez un. 

L’expérience a vraiment été très intéressante pour moi et je dois avouer que je suis déçu que ce soit déjà fini (même si j’ai gardé le produit 2 mois). Cet ordinateur est performant et les possibilités sont finalement les mêmes que pour un PC Windows. Si j’étais au quotidien utilisateur d’un iPhone, je craquerais certainement pour un MacBook tant la synchronisation des deux est appréciable. 

Malgré tout, j’ai du mal à comprendre ce que m’apporterait Apple par rapport à Windows pour mon utilisation. Finalement, mon PC qui a déjà trois ans, une fois que l'on a ajouté 8Go de RAM et un SSD de 256Go, me permet de faire la même chose pour 200€ de moins. L’autonomie et le design ne justifient pas pour moi la différence de prix, mais pour ceux qui n’auraient pas déjà une licence Office par exemple, ou qui auraient déjà un iPad ou un iPhone, la question mérite sérieusement de se poser tant ce MacBook est le système Mac OSX est qualitatif.