Quel avenir pour le monde de Harry Potter ?

Comme nous vous l'annoncions la semaine dernière, alors que la huitième aventure d'Harry Potter et de ses amis triomphe en librairie, l'univers de J.K. Rowling devra compter désormais trois e-books, qui paraîtront début septembre. L'occasion pour nous de tenter de spéculer sur l'avenir du monde de l'écrivaine anglaise la plus célèbre depuis Agatha Christie.  

Allez Harry, on fait le compte !

On récapitule : sept romans (Harry Potter à l'école des sorciers, Harry Potter et la Chambre des secrets, Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, Harry Potter et la Coupe de feu, Harry Potter et l'Ordre du Phénix, Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé, Harry Potter et les Reliques de la Mort), une pièce de théâtre bientôt adaptée en roman (Harry Potter et l'Enfant Maudit), trois pseudo-manuels de sorcellerie (Le Quidditch à travers les âges, Les Animaux fantastiques, Les Contes de Beedle le Barde). On attend également, et ce avec l'impatience la plus folle, de pouvoir lire les trois recueils de nouvelles issues du site Pottermore et qui, comme dit en introduction, paraîtront début septembre (Short Stories from Hogwarts of Power, Politics and Pesky Poltergeists, Short Stories from Hogwarts of Heroim, Hardship and Dangerous Hobbies, Hogwarts : An incomplete & unreliable guide). Sans oublier bien sûr la trilogie de films Les Animaux fantastiques, réalisée par David Yates (réalisateur des volets 5, 6, 7 partie 1 & 2) et scénarisée par J.K. Rowling herself, et dont le premier film est attendu sur nos écrans de cinéma dès le mois de novembre (oh que j'ai hâte!). Bien que nous voyageons dans l'univers inventé par Rowling depuis presque vingt ans, l'oeuvre de la maman d'Harry Potter connaît toujours un succès impressionnant, et s'agrandit sans cesse, variant les points de vue narratifs et les outils (romans, nouvelles, théâtre, pastiches, films).

La véritable ambition de J.K. Rowling ? 

Certaines personnes ont reproché à Rowling d'exploiter jusqu'à l'épuisement le filon du plus célèbre sorcier de l'histoire de la littérature, pour de basses raisons pécuniaires. Si je ne puis affirmer avec la plus grande certitude le fait que Rowling ne fasse pas ça pour l'argent mais parce qu'elle aime profondément le monde et les personnages qu'elle a créés (j'en suis bien incapable puisque je ne la connais pas personnellement!), je préfère y voire une attitude plus romantique (au sens littéraire du terme), privilégiant l'attrait de l'auteure pour l'écriture plutôt que pour son compte bancaire. D'autant que, pour ceux qui l'ignorent, Rowling possède plus d'argent que la Reine d'Angleterre : c'est pas comme si elle en avait absolument besoin !. Il n'en demeure pas moins que les histoires d'argent n'ont rien à faire dans notre discours, puisqu'elles n'ôtent rien à notre postulat de départ : J.K. Rowling a un succès incommensurable, qui ne nous étonne guère, puisqu'elle est l'une des meilleures romancières de fantasy de l'Histoire. 

D'ailleurs, le fait que son univers soit en constante expansion, tant au niveau narratif que stylistique, me laisse supposer que la véritable ambition de l'auteure est de bâtir une œuvre, bien que différente et n'ayant pas la même ampleur, mais au demeurant comparable avec l'oeuvre gigantesque de J.R.R. Tolkien ! N'allez pas dire ce que je n'ai pas dit ! Je n'ai pas dit que l'oeuvre de Rowling était supérieure ou égale à celle de Tolkien, ni même que Rowling avait pour ambition d'égaler l'auteur du Hobbit et du Seigneur des Anneaux. Bien que je sois un fan inconditionnel des deux univers, je reste cependant persuadé du fait que la dimension philologique et linguistique de l'oeuvre de Tolkien lui donne à la fois une aura d'érudition et de poésie que l'oeuvre de Rowling partage dans une bien moindre mesure. Cependant, il faut rester objectif, et rendre à César ce qui appartient à César. A ma connaissance (je peux néanmoins me tromper), seuls Rowling et Tolkien ont inséré dans leur univers une si grande variété de genres. Rowling passe du roman au théâtre, en passant par la nouvelle et la reproduction de livres issus de son univers, sans oublier le cinéma, avec une facilité déconcertante. Tolkien, en son temps, faisait de même, alternant romans pour la jeunesse, romans, poèmes, contes, etc. Lisez Le Seigneur des Anneaux ou Les Aventures de Tom Bombadil, ou encore Les contes et légendes inachevés, et vous verrez cette grande variété de genres qui dessine le monde de la Terre du Milieu. 

Ce qu'on aimerait bien lire pour la suite 

L'univers de Rowling s'est bien évidemment surtout concentré sur les aventures de Harry Potter. Cependant, les nouvelles qui paraîtront en septembre parleront de d'autres personnages qu'Harry. Sans oublier le fait que la trilogie de films se concentrera sur le personnage de Norbert Dragonneau, personnage bien antérieur aux aventures du jeune Potter. Rappelons également que la pièce de théâtre, si elle tourne effectivement autour du personnage d'Harry, se concentre avant tout sur une nouvelle génération de sorciers, celles des enfants de nos personnages préférés. 

L'univers de J.K. Rowling est d'une très grande richesse. Mais il peut être plus riche encore : je vois bien Rowling écrire les aventures de James Potter, Lily Evans, Severus Rogue, Sirius Black, Rémus Lupin et Peter Pettigrow, pendant leurs années à Poudlard (ce qui nous permettrait d'avoir les aventures de trois générations de sorciers), ou encore la naissance de l'Ordre du Phénix et la première grande confrontation avec Lord Voldemort. Ou encore un livre sur la relation entre Albus Dumbledore et son ami/ennemi Grindelwald. Ou pourquoi ne pas écrire un autre livre de la Bibliothèque de Poudlard (comme elle l'avait fait avec Les Animaux fantastiques) : L'Histoire de Poudlard de Garius Tomkink. Ou encore un livre basé sur la relation entre les quatre fondateurs de Poudlard. 

Bref, l'univers de Rowling promet de belles choses dans l'avenir. Et nous resterons fidèles à cet univers particulièrement addictif.