Baby Shark : la chanson utilisée pour torturer des prisonniers
Avec son air entraînant, ses paroles candides et ses stars chassées pour leurs ailerons, "Baby Shark" est un incontournable de YouTube. Plus de 6 milliards au compteur, la chanson a été reprise de nombreuses fois et a sans doute effleuré votre tympan. Connue pour taper sur les nerfs de ceux qui l'écoutent trop longtemps, "Baby Shark" a été utilisée comme moyen de torture dans une prison.
une "plaisanterie" à l'origine "d'un stress émotionnel excessif"
Direction l'Etat de l'Oklahoma aux Etats-Unis, où deux agents pénitenciers de 21 ans et leur superviseur de 50 ans ont été arrêtés. Leur crime ? Torturer des prisonniers en les forçant à écouter "Baby Shark" en boucle. Entre novembre et décembre 2019, ce sont au moins cinq prisonniers qui ont été forcés d'écouter la comptine pour enfants à un volume élevé, enchaînés debout à un mur, les mains menottés. Des détenus parfois réveillés en pleine nuit, forcés d'écouter "Baby Shark" pendant près de deux heures.
Pour avoir agi "conjointement, volontairement et à tort" et de "manière cruelle et inhumaine", estime le procureur du comté d'Oklahoma, les deux agents pénitenciers encourent une peine d'un an de prison et 1000 dollars d'amende. Si les deux hommes se sont comportés ainsi, c'était pour durcir les mesures disciplinaires appliquées par le pénitencier, jugées insuffisantes. D'ores et déjà la cible de plusieurs plaintes de la part d'anciens prisonniers, les deux agents pénitenciers ont démissionné au cours de l'enquête. Le superviseur, quant à lui, a pris sa retraite.
Ce n'est pas la première fois que "Baby Shark" est utilisée de la sorte. En 2019, la ville de West Palm Beach, en Floride, avait diffusé la chanson en boucle, à un haut niveau sonore, dans le but de dissuader des sans-abris de dormir devant un centre événementiel, qui se dégradait si l'on en croit la municipalité. Quoiqu'il en soit, la comptine et son air facile à mémoriser ne sont pas utilisés comme ils ont été imaginés.
Ils auraient pus tomber pire, comme du rap, Aya Cacamura et autres chiasses auditives pour autistes.
Génération de débiles mentaux.
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