Il hacke un avion grâce aux mini-télés

Je vous arrête tout de suite, si vous prenez l'avion dans moins de 24 heures, je vous déconseille fortement de lire cet article, car il va vous enlever l'envie de voyager avec le moyen de transport "le plus sûr au monde" (forcément, y'a pas beaucoup de crashes, mais quand y'en a, tout le monde meurt !). Le petit magicien de la cyber-sécurité Ruben Santamarta affirme avoir créé une méthode qui peut donner aux hackeurs l'accès aux communications satellitaires grâce au wi-fi et aux mini-télés situées derrière les sièges passager.

Ruben présentera cette fameuse méthode à la conférence Black Hat sur la sécurité à Las Vegas cette semaine, et le magazine Reuters annonce déjà son discours comme l'un de plus regardés de la conférence. Mais attention, point important, il faut savoir que si des experts en recherche sur la sécurité peuvent le faire, ça ne veut pas dire que de simples hackeurs en sont capables.

Ne vous enflammez pas, c'est juste un écran de boot de Linux.

De plus, puisque les détails spécifiques de cet exploit ne seront pas annoncés avant le discours de Santamarta plus tard dans la semaine, on ne peut que spéculer, s'imaginant à quel point c'est quelque chose d'incroyable. La cause de la préoccupation est cependant claire : si la méthode de Ruben s'avère bel et bien réalisable, il sera possible de hacker la plupart des communications satellitaires présentes dans le monde. Ces systèmes ne sont pas utilisés que dans des avions, mais aussi dans des bateaux, des véhicules militaires, et même des complexes industriels. Le hack cible le système des équipements et donne la possibilité de manipuler les systèmes avioniques (tous les composants électroniques d'un avion), ce qui pourrait affecter la navigation de l'appareil.

La bonne nouvelle est que comme Ruben dévoilera cette méthode, les compagnies constructrices d'avion pourront apprendre de leurs erreurs afin de résoudre ce problème de sécurité. La mauvaise nouvelle est que jusqu'à présent, le système de sécurité d'un avion se résumait à un mot de passe. Parce que vous savez, les mots de passe, c'est sûr.