A la découverte de la cryptozoologie : le Basajaun et le Dahu
La cryptozoologie désigne la recherche d’animaux non identifiés ou dont l’existence ne peut être réellement prouvée. Pour ce second volet, on s'intéresse au Basajaun et au Dahu.
Le Basajaun
Le Basajaun est une créature imaginaire issue de la mythologie basque (oui, il y a bien une mythologie basque !). Il a l’apparence d’un homme sauvage et poilu et vit dans les Pyrénées basques, précisément dans la forêt d’Iraty. Son nom signifie "Seigneur de la forêt" et il s’apparente aux sylvains, ces elfes protecteurs de la nature présents dans la plupart des mythologies.
Ses caractéristiques varient et se contredisent selon les versions, allant du simple lutin au géant. Cependant, toutes s’accordent à dire que le Basajaun a une longue chevelure et un aspect sauvage indéniable. Il est relié majoritairement à la nature avec plusieurs missions, notamment la protection des troupeaux et des plantes. On lui attribue même parfois la culture de la terre puisqu’un certain Martin Txiki aurait, un jour, volé les graines d’un Basajaun pour cultiver sa propre nourriture.
Généreux à l’égard de la nature, le Basajaun le serait bien moins face aux humains, c’est pourquoi il existe plusieurs manières de lui échapper. Les signes religieux tout d’abord (église, croix, cloches), mais aussi les casse-têtes. En outre, le Basajaun serait particulièrement friand de jeux de logique, mais son absence de perspicacité laisse tout le temps à quelqu’un de prendre la fuite.
Le Dahu
La France aussi a le droit à son lot de cryptiques, et plus particulièrement les massifs montagneux français. Le Dahu serait un animal sauvage fictif habitant dans les montagnes. Selon les régions, son nom se décline : dairi dans le Jura, darhut en Bourgogne, tamarro en Catalogne ou encore darou dans les Vosges.
Un élément physique caractériserait le Dahu : ses paires de pattes droites et gauches ne feraient pas la même longueur. Cette particularité viendrait de son environnement de vie, le Dahu n’habitant que sur des pentes. Ainsi, la créature ne pourrait avancer que dans un seul sens, ne pouvait faire de demi-tour.
Une légende narre même la chasse au Dahu dans les montagnes françaises :
"Les traditions locales rapportent que cette chasse se pratique en battue, dans une forêt si possible épaisse et sombre, et même de nuit. Pour chasser le dahu, il faut un sac et des bâtons. En tapant régulièrement du bâton contre les arbres, les chasseurs effaroucheraient l'animal et parviendraient à lui faire perdre l'équilibre. C'est alors qu'interviendrait le 'niais du village', posté en contrebas avec le sac ouvert, et investi (par les 'initiés' meilleurs connaisseurs du terrain ou meilleurs marcheurs) de la mission très valorisante de capturer l'animal.
Le groupe de 'rabatteurs', censé diriger l'animal vers le porteur du sac, s'éclipse en fait en abandonnant le naïf de service. Celui-ci, après s'être inquiété de ne plus entendre ses compagnons et s'être convaincu de l'inutilité de prolonger plus longtemps son attente solitaire, n'a plus qu'à rentrer seul en cherchant son chemin dans un environnement qu'il maîtrise mal."
Autre technique très simple pour chasser le Dahu : Crier "DAHU !" quand on l'aperçoit, dos tourné vers nous. Celui-ci se retourne et dégringole en bas de la montagne. Il n'y a plus qu'à l'achever !