Les bandes-annonces du prochain jeu Final Fantasy 16 ont beaucoup fait parler d'elles. En bien, comme en mal. Si certains saluent la direction d'ancrer le jeu dans un univers médiéval fantastique sombre, d'autres regrettent le manque de diversité flagrant de celui-ci. Un choix que l'équipe du jeu a maladroitement justifié.
Final Fantasy 16 : première polémique pour manque d'inclusivité
Lors d'un grand entretien à la presse et durant une interview chez nos confrères d'IGN, plusieurs responsables, dont le créateur Hiroshi Takai, le producteur Naoki Yoshida et le responsable de la localisation Michael-Christopher Koji Fox ont répondu aux questions des journalistes. Suite au dernier trailer "Ambition", certains fans se sont plaints du manque de diversité dans le jeu, que ce soit en termes de représentation des personnes de couleurs ou des femmes. L'équipe s'attendait à cette question, et voici la réponse de Naoki Yoshida :
C'est une question difficile, mais pas inattendue, car la diversité dans le divertissement est devenue un sujet très discuté ces derniers temps. La réponse que j'ai à donner, cependant, peut finir par décevoir certains. Dès les premières étapes du développement, notre concept était de mettre en avant l'Europe médiévale, en intégrant les normes historiques, culturelles, politiques et anthropologiques qui prévalaient à l'époque. Lorsque que nous avons choisi le cadre le mieux adapté -l'histoire d'un pays assailli par le Fléau-, nous avons estimé que plutôt que de créer quelque chose à l'échelle mondiale, il était nécessaire d'en limiter sa portée à une masse continentale, isolée géographiquement et culturellement du reste du monde, à une époque où les avions, la télévision et le téléphone n'existaient pas. Final Fantasy XVI est une planète entière visitable. La nature isolée du royaume de Valisthea joue un rôle important dans l'histoire. En fin de compte, nous avons estimé qu'il était important d'incorporer de la diversité dans le territoire, mais qu'une incorporation excessive dans ce seul coin d'un monde beaucoup plus vaste pourrait entraîner une violation des limites narratives que nous nous étions fixés à l'origine. L'histoire que nous racontons est certes fantastique, mais elle est aussi ancrée dans la réalité.
Cette réponse, bien qu'elle soit très détaillée ne satisfait pas tout le monde. "Pourquoi un monde médiéval serait-il irréaliste avec des personnes de couleurs mais réaliste avec des dragons et des femmes-chats ?" sont des réponses que l'on voit régulièrement parmi les personnes en colère sur les réseaux sociaux. Certains pointent même du doigt que plusieurs des éléments du jeu, comme des bâtiments ou des vêtements proviennent de cultures africaines ou sub-sahariennes, et qu'il devient alors idiot de ne pas inclure leurs populations respectives. À cela, le producteur Naoki Yoshida ajoute qu'il est difficile d'attribuer des couleurs de peau à des personnages issus de nations fictives sans que certains y voient une lecture indirecte de leur réalité :
Dans un jeu qui, de par sa conception, permet aux joueurs de faire l'expérience des conflits et des luttes par le biais de batailles dynamiques et réalistes, il peut être difficile d'attribuer des ethnies distinctes à l'antagoniste ou au protagoniste sans déclencher les idées préconçues du public, inviter des spéculations injustifiées et finalement, attiser la controverse. L'avantage de s'inspirer directement de l'Histoire, c'est que cela nous permet de revisiter et de réexaminer notre propre passé, tout en permettant de créer quelque chose de nouveau. En fin de compte, nous voulons simplement que l'accent soit mis moins sur l'apparence extérieure de nos personnages et plus sur ce qu'ils sont en tant que personnes. Des personnes dont l'histoire peut nous toucher. Il y a de la diversité dans Valisthea. Une diversité qui, sans être exhaustive, est en synergie avec le cadre que nous avons créé et est fidèle aux inspirations dont nous nous nourrissons.
Et vous, que pensez-vous de cette polémique et de ces déclarations ? N'hésitez pas à nous le dire dans l'espace commentaires.
Par Some-BODY SAY ME THE WORLD, il y a 7 mois :
C'est quand même bien bancal comme explication, mais ça m'étonne pas vraiment venant d'un pays aussi isolationniste que le Japon.
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