Furiosa : George Miller justifie le peu de dialogues de son film
Neuf ans après Fury Road, l'univers post-apocalyptique de George Miller est de retour dans un spin-off très attendu intitulé Furiosa. Les premiers avis de ce nouvel opus de la saga Mad Max mettent l'eau à la bouche, mais que les adeptes de dialogues soient prévenus : les personnages du film seront tout sauf bavards. Une prise de position qui ne date pas d'hier, et que le réalisateur a justifié en interview.
George Miller et son amour du cinéma taiseux
Débutée en 1981 avec Mel Gibson dans le rôle principal, la franchise Mad Max a connu une belle renaissance au milieu des années 2010. Remise au goût du jour par son créateur, George Miller, la saga post-apocalyptique s'est offerte une seconde jeunesse avec Tom Hardy. Violent, visuellement splendide, sauvage, écologiste et féministe, cet opus a séduit les cinéphiles, peu habitués à pareil spectacle. L'un des aspects atypiques de Fury Road, encore plus que dans la trilogie originale, c'est son absence de dialogues. Les personnages, ayant un accès plus que limité à l'eau dans un environnement aride et hostile, économise leur salive aussi bien que le précieux liquide. Un parti pris que George Miller justifie en ces termes à nos confrères du Telegraph :
Le problème avec les dialogues, c'est qu'ils ont tendance à ralentir les choses, et le cinéma est un moyen d'expression qu'il est souvent préférable d'apprécier à grande vitesse.
Le cinéaste est un fan du "cinéma pur", de la comédie muette de Buster Keaton, Charlie Chaplin et des autres grands de la comédie muette que "Hitchcock définissait comme des films pour lesquels il n'est pas nécessaire de lire les sous-titres lorsqu'ils sont projetés au Japon". D'après le Telegraph, sur le laps de temps très long que dure Furiosa, Anya Taylor-Joy n'a qu'une trentaine de lignes de dialogue. Et ce, pour une histoire racontée sur les 15 ans qui séparent l'enlèvement de l'héroïne dans son enfance à la guerre menée par sa tribu.
Et vous, que pensez-vous de ce parti pris ?