Une Google-taxe instaurée en Italie à partir du 1er janvier 2014
L'Italie a décidé de mettre en place une Google-taxe qui entrera en vigueur, dès le 1er janvier 2014. Le principe vise à obliger Google et les autres géants du Web à vendre leur publicité par l'intermédiaire de sociétés italiennes.
Vendredi dernier, les députés italiens ont adopté, lors du vote du budget 2014, une mesure qui va obliger les géants d'Internet à passer par des intermédiaires locaux pour vendre de la pub en ligne. Pourquoi une telle décision ? Afin de pousser Google et ses acolytes à payer plus d'impôts en Italie. En effet, les géants du Web vendent souvent leur publicité via des intermédiaires situés dans des pays bénéficiant d'un faible taux d'imposition. Une démarche qui ne plaît plus à l'Italie qui va, dès le 1er janvier 2014, imposer de passer par un intermédiaire italien. "Ils vont devoir payer les impôts en Italie sur la publicité qu'ils vendent en Italie", a affirmé Francesco Boccia, un juriste du Parti démocrate. Ce dernier a rajouté qu'"un hôtelier italien qui achètera de la publicité sur Internet devra payer le même montant qu'auparavant, mais ce versement sera effectué à travers une entreprise qui paye ses impôts en Italie". Selon les premières estimations, la mise en place de la Google-taxe pourrait rapporter entre 100 et 150 millions d'euros par an.
Comme il fallait s'en douter, le vote d'une telle mesure a provoqué la colère des géants du Web. Le scénario le plus dramatique serait que des acteurs comme Google se désintéresse totalement du marché italien. Une possibilité d'autant plus grande que l'Italie est le seul pays européen à pratiquer cette taxe. Par ailleurs, selon Carlo Alberto Carnevale-Maffe, professeur d'économie numérique à l'université Bocconi de Milan, la Google-taxe "risque d'affecter les petites compagnies qui cherchent à exporter."
A mois que d'autres pays d'Europe ne se rallient à la cause italienne, la Google-taxe pourrait se révéler plus néfaste que bénéfique.