IPTV : cet accord entre SFR, Bouygues, Free, Orange et l'Arcom va être le cauchemar des sites pirates

Face à la diffusion illégale de contenus via des sites pirates et les boîtiers IPTV, un accord historique a été signé entre les principaux opérateurs de télécom et l'Arcom (autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique).

intensification des blocages

Les IPTV sont prévenus. Depuis deux ans, il est de plus en plus difficile de visionner du streaming illégal. La justice a en effet intensifier les blocages de certains domaines pirates diffusant du contenu sans autorisation, comme des matchs de football, de tennis ou de baskets. De ce fait, il est devenu pratiquement impossible de regarder un match de football à fort potentiel d'audience. BeIN Sports, de son côté, avait réussi à obtenir l'interdiction de diffusion de certains sites lors de grandes soirées de Ligue des Champions. Même problème pour les IPTV, de nombreux revendeurs avaient été condamnés.

Et ces actions vont se multiplier très prochainement. Le nouvel accord signé entre la Fédération Française des Télécoms et l'Arcom a pour but d'unir leurs forces face à la recrudescence des sites de streaming illégaux et contre les boîtiers IPTV. Comprenez par là que les blocages vont encore s'intensifier.

le blocage pur et simple par les opérateurs 

L'Arcom et les principaux opérateurs ont décidé de travailler main dans la main pour mettre le coup de grâce aux sites pirates. Dans un communiqué, l'organisme, qui est le fruit de la fusion entre Hadopi et le CSA s'est félicité de cette signature. 

L'Arcom, l'Association pour la protection des programmes sportifs (APPS) et la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms, Orange, Bouygues Télécom et SFR) auquel se joint le groupe Iliad, se félicitent de la signature d'un accord entre les quatre principaux fournisseurs d'accès à internet FAI) et l'APPS visant à renforcer la lutte contre la diffusion illicite de contenus sportifs en ligne. 

Ce nouvel accord permettra de simplifier encore plus les mesures de blocage qui sont désormais prononcées sur ordre du tribunal judiciaire de Paris. Depuis janvier 2022, le nombre de blocages a drastiquement augmenté. En seulement quatre mois d'existence, l'Arcom a fermé 250 sites pirates dans l'Hexagone. Sur la totalité de l'année 2022, ce sont quasiment 1300 sites illégaux qui ont fermé leurs portes. Si la consommation de contenus sportifs via une diffusion illicite est très forte, c'est pareil pour les séries des géants du streaming légal. Aux Etats-Unis, Netflix, Disney, Amazon ou encore Canal+ se sont alliées via une coalition nommée Alliance for Créativity and Entertainment pour lutter contre le piratage. Depuis 2017, 600 domaines ont été fermés grâce aux actions de ces entreprises.