La Guerre des Rohirrim : les avis sont là, le film ne fait pas l'unanimité
La Guerre des Rohirrim de Kenji Kenji Kamiyama sort mercredi 11 décembre (soit demain) au cinéma. La presse française a pu voir le film d'animation du Seigneur des Anneaux, saluant un très bon divertissant, mais qui accuse certaines faiblesses.
La presse mitigée à l'égard du Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim
L'annonce d'un film affilié au Seigneur des Anneaux réalisé sous l'angle de l'animation japonaise peut faire peur, compte tenu de la mythologie tolkiennienne, empruntée aux mythes germano-scandinaves, celtes ou gallois. Mais Le Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim génère de grosses attentes de la part de la fanbase. Et c'est bien normal, cela fait pas moins de onze ans qu'un film sur La Terre du Milieu n'est pas sorti au cinéma. Le long-métrage passe sous l'exploitation de New Line qui adapte les droits sur les écrits de Tolkien pour l'animation.
Dans l'histoire qui se déroule 183 ans avant Les Deux Tours de Peter Jackson, le roi du Rohan Helm (qui donne son nom au fameux Gouffre de Helm) refuse de marier de sa fille Héra au prince des Dúnedain, provoquant alors un conflit qui va se retourner contre son peuple. Ce sera alors à sa fille bien-aimée de porter la bannière du Rohan face aux "hommes de l'Ouest". À quelques heures de sa sortie, la presse a pu se rendre en salles pour juger de ce nouveau cru. L'animation est certainement le gros point fort de La Guerre des Rohirrim, malgré quelques failles. Réalisées en 3D, et générées sous Unreal Engines avec une performance en motion capture, les scènes de combat et les animations sont saluées presque à l'unanimité. Mais c'est davantage du côté de l'histoire que le résultat pèche, faisant régulièrement de l'œil aux films de Peter Jackson, jusqu'à verser dans le fan service.
Je préfère aborder la forme d'entrée de jeu avant de m'attarder sur le fond. Le film est beau à s'en damner. Les artistes de Sola Entertainment se sont appliqués comme jamais pour donner vie à la Terre du Milieu et à ses personnages. Ceux ne jurant que par la prise de vue réelle risquent de déchanter, mais pour ma part, ce fut une épopée visuelle - pour ne pas dire sensible - à la hauteur de mes attentes. Elles furent même dépassées par instant. La Guerre des Rohirrim n'est pas parfait pour autant, mais il se dégage du film ce petit quelque chose qui en fait une expérience cinématographique hors normes. Les puristes pourraient reprocher à ce film de dénaturer les écrits de JRR Tolkien, mais il n'en est rien. La Guerre des Rohirrim s'intègre dans le lore ô combien dense de la Terre du Milieu et l'enrichit. Pour ce qui est du récit en tant que tel, il est fort plaisant à suivre et parvenir à s'émanciper des sacro-saints anneaux de pouvoir (et donc de Sauron) pour contrer l'une des innombrables chroniques du peuple des Hommes. Les batailles restent la seule « petite » ombre au tableau. Le film manque cruellement de plans à grande échelle lors de ces instants où le fer frappe la chaise et d'un réel sens de la stratégie militaire - JV.Com
Les décors sont quasi tous ceux des Deux tours, convertis en 3D, générés par Unreal Engines avec une performance en motion capture utilisée comme référence pour les animateurs 2D. D'un point de vue technique, le résultat est parfois étonnant, mais loin d'être infaillible. Artistiquement, c'est franchement ronflant, d'autant que les maquettes toujours aussi ahurissantes conçues à l'époque restent nécessairement plus convaincantes.
En bref, La Guerre des Rohirrim n'est jamais ni honteux ni énervant, pour qui adore Le Seigneur des anneaux (soit 95% de la population occidentale). Mais à force de braconner sur des régions déjà parcourues en long en large et en travers, il se contente de remplir sa fonction, divertir vaguement sans jamais quitter une version de la terre du milieu depuis devenue une zone de confort.
- Grand écran
En somme, Le Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim se présente comme une aventure animée ambitieuse, offrant une plongée dans l'histoire méconnue du royaume de Rohan, tout en maintenant l'esprit épique de la saga de JRR Tolkien. Ce film devrait plaire autant aux fans de la franchise qu'aux passionnés d'animations riches et dramatiques - Sortir à Paris
En comparaison, malgré sa beauté, son rythme et ses efforts, La Guerre des Rohirrim tient plus du travail de commande. Parce que le style Terre du Milieu écrase tout : la narration est assurée par Miranda Otto, la musique du Rohan est là, Philippa Boyens (scénariste de Jackson) et Fran Walsh produisent, des plans entiers sont copiés des films comme la charge des cavaliers tout droit sortie de la fin des Deux tours… L'héroïne grimpe même une paroi enneigée, presqu'exactement comme Galadriel dans le premier épisode de la Saison 1 des Anneaux de Pouvoir. Face à une telle démonstration de professionnalisme transmédia en matière d'IP, on se souvient du Seigneur des Anneaux (1978) de Ralph Bakshi, qui garde ainsi toujours sa singulière imperfection dans la vaste lignée des adaptations de Tolkien - Première
Mais sans doute que les récents mots élogieux de Peter Jackson à l'égard du film convaincront les plus sceptiques de se rendre en salles obscures ce mercredi 11 novembre. On imagine que le film - très divertissant - fera un petit carton au box-office.
T'explique pas grand chose non plus, sur 20 lignes tu dis que c'est beau, 3 lignes pour parler vite fait que les batailles sont pas ouf... je veux bien faut spoiler mais il existe des critiques plus recherché..... Grand écran autrement écran large reconnu comme des personnes qui n'aiment absolument rien donc leur critiques je m'en passerais