L'avocat du diable Naruto : pourquoi le film live est une mauvaise idée

Le plus célèbre des ninjas aura droit à une adaptation live-action, loin de faire l'unanimité. Alors que la parution des mangas s'est récemment conclue, le personnage de Masashi Kishimoto est bien loin de disparaître du paysage culturel japonais. Si le spin-off Boruto est d'ores et déjà prévu pour 2017, le site Comic Book reporte qu'une adaptation en live-action serait en production derrière les caméras de Michael Gracey. Après l'horreur Dragon Ball : Evolution, les fans de l'univers sont sceptiques, et on les comprend. 

Si on avait déjà survolé le problème avec une énième adaptation de Mortal Kombat dans les salles obscures, celle de Naruto est bien loin d'être rassurante également. Car si les adaptations sur grand écran des mangas se font rares dans notre petite bulle occidentale, elles sont plutôt populaires au Japon. Et pas toujours pour de bonnes raisons. Pourtant, quand les machines hollywoodiennes acquièrent certains droits, le constat n'est pas plus brillant comme en témoigne la 20th Century Fox qui s'est cassé les dents avec la licence Dragon Ball.

La faute a plusieurs facteurs : un sujet mal maîtrisé, de très (très, très) grosses infidélités et une réalisation horrible. Les critiques ont fustigé le film et tout projet évoquant la moindre boule de cristal sur grand écran a ensuite été vite balayé d'un revers de la main. Les producteurs, pourtant animés par le succès phénoménal des mangas ont été amplement refroidis. 

Un immense problème marketing 

Le problème vient avant tout d'une éventuelle mine d'or : si la hype cinématographique de Dragon Ball prenait, une saga se mettrait en place et les dollars qui vont avec couleraient à flots. C'est sur ces bases là que le film Naruto, au titre pour l'instant inconnu, se construit. Mais Michael Gracey bénéficie d'un autre élément en sa faveur : une grosse mode autour des films live-action. Disney mène la danse, avec ses récents Tarzan ou Livre de la jungle, aux très bons succès commerciaux. Reste à savoir si la sauce prendra autant et si ce qui est réalisable en termes d'adaptation avec un dessin animé Disney, l'est également avec un manga/anime. Pas certain ! Du mois le passé ne penche pas en cette faveur. 

De toute manière, il était évident  que Masashi Kishimoto ne quitte pas de si tôt son bébé. Il va étaler au maximum l'univers de son personnage jusqu'à venir à l'abordage d'Hollywood. Il connait cependant les failles à ne pas commettre grâce à l'exemple de Dragon Ball, mais aussi les risques qu'encourt le célèbre ninja. Sa communauté de fans, intransigeante, lui pardonnera que très difficilement un éventuel navet. Toujours est-il que le projet reste très risqué. Espérons que l'avenir nous donne tort.