Les planètes habitables de notre galaxie seraient 1000 fois plus nombreuses que prévu

Notre univers est immense et recèle de richesses inconnues. Une est pour le moment connue et recherchée, il s'agit des planètes "habitables". Pouvant abriter la vie, ces planètes se faisaient rares jusqu'ici et nos espoirs d'une planète similaire à la Terre se comptaient sur les doigts d'une main (à l'échelle spatiale bien sûr). Selon une équipe de chercheurs, il y aurait 1000 fois plus de planètes habitables que prévu.

Qu'est-ce qu'une planète habitable ?

Une planète habitable est simplement une planète qui se situe ni trop loin, ni trop près de son étoile. Ainsi, l'eau à l'état liquide peut y être trouvée et potentiellement abriter la vie. Si l'on prend notre cas comme exemple, la Terre est située dans une zone lui permettant de recevoir environ 1000 Watts par mètre carré d'énergie rayonnée par le Soleil. Si l'on se rapproche de notre étoile et que l'on dépasse Vénus, il fait trop chaud et l'eau se vaporise et si l'on recule et passe derrière Mars, l'eau se transforme alors en glace. Pour ce que nous sachons à ce jour, la vie est seulement possible lorsque de l'eau est présente. Si l'on regarde notre système solaire, seulement une planète sur 8 possède de l'eau sous forme liquide et abrite la vie. Pour le moment, soit nous sommes la seule planète à contenir une forme de vie, soit les autres formes de vie ne sont pas assez évoluées pour pouvoir communiquer avec nous. Autre hypothèse, les civilisations se sont déjà éteintes à cause d'un incident quelconque.

Un œil à nettoyer

En juin 2014, une équipe de chercheurs provenant de nationalités différentes estimait qu'il existait environ 100 millions de planètes habitables dans notre galaxie. Réalisée à partir d'un "indice de complexité biologique" prenant en compte, la température de la planète, l'énergie qu'elle reçoit de son astre ou encore ses caractéristiques orbitales, cette estimation semble aujourd'hui dépassée. En effet, des chercheurs de l'Australian National University (ANU) tableraient sur un chiffre 1000 fois plus élevé. Nos découvertes sont principalement faîtes par le télescope spatial Kepler. En janvier dernier, notre bonne vieille grosse lentille sidérale a fêté la découverte de sa millième exoplanète. Seulement, Kepler est un peu fainéant quand il s'agit de chercher plus loin qu'aux abords des étoiles. Repérer les planètes relativement proches de leur étoile est pour lui un jeu d'enfant, mais Kepler peine un peu plus lorsque ces dernières gravitent un peu plus loin que prévu. Malheureusement pour nous, les "non-repérées" sont aussi celles qui font partie de la zone habitable de leur étoile. Ainsi, le nombre d’exoplanètes estimé est bien plus important qu'avec le calcul initial.

Les résultats de leurs travaux

Publiés dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, les travaux effectués par les chercheurs ont pris pour référence 151 systèmes découverts par Kepler comprenant au moins 3 planètes. Après application de la loi de Titius-Bode, les chercheurs ont découvert qu'ils pouvaient se trouver environ 228 planètes supplémentaires et que se situaient en moyenne, 2 planètes habitables par étoile. Des résultats qui viennent multiplier les chances de trouver de la vie extraterrestre sous n'importe quelle forme. Une aubaine pour les chercheurs.

La loi de Titius-Bode

Une partie de leurs travaux est basée sur cette loi. Énoncée en 1766 par Johann Daniel Titius et publiée en 1772 par Johann Elert Bode, la loi de Titius-Bode est une relation empirique qui utilise une suite arithmético-géométrique (à tes souhaits) entre les rayons des orbites des planètes du Système solaire. Pour résumer un peu tout ça, cette loi est uniquement basée sur l'observation et permet de prédire approximativement à quelle distance du soleil se situe chacune des orbites des planètes qui composent un système solaire. Cette dernière a permis de déduire la période d'Uranus ainsi que mettre à jour Cérès, une planète naine. Seulement voilà, l'emplacement des exoplanètes "observées" est approximatif.