Orange Is The New Black : une ex-détenue dévoile les abus de Netflix par rapport à la réalité !
Vous êtes vous demandé ce que pensent les anciennes détenues de prison en regardant Orange Is The Black ? Alors que la saison 4 de la série est sortie le mois dernier sur Netflix, les véritables anciennes détenues de prison élèvent leurs voix pour s'exprimer sur la série.
Chandra Bolzeko est une de ces ex-détenues et s'est exprimée sur le site Listverse à propos de la série et des écarts qu'elle commet par rapport à la réalité pour le bien de son scénario. Car il ne faut pas oublier que tout cela n'est que fiction !
#1 La nudité sous les douches
Dans son article, Chandra explique qu'il est impossible de voir des femmes aller et venir totalement nues dans les douches. Si la blague des viols sous les douches en prison est devenu un running gag, elle cache néanmoins une cruelle réalité. Les viols étaient si fréquents que le congrès des Etats-Unis a crée le "Prison Rape Elimitation Act" afin d'éradiquer ce phénomène. Les règles au niveau de la nudité des détenus sont devenues très strictes, et même un simple claquement sur les fesses "pour rire" peut-être considéré comme du harcèlement sexuel. Il est donc interdit aux détenues de se balader nues parmi les autres.
L'ex-détenue affirme même que si la série se passait dans la réalité, Fig aurait été virée depuis longtemps pour ce manquement au règlement.
#2 La nourriture
Les aliments frais sont très rares en prison. Si dans la série les détenues se plaignent de la nourriture, elles ont tout de même plus de chance que les véritables prisonnières.
La raison principale pour laquelle on ne mange pas de produits frais en prison est simple : l'égalité.
Pour illustrer son propos Chandra prend l'exemple de la tomate, si on coupe une tomate en tranches, certaines seront plus grandes que d'autres et ce petit détail pourrait créer d'énormes problèmes entre les détenues. Il en va de même pour le pain ou autres produits frais. La nourriture industrielle offre cet avantage de ne pas faire de différences, tout le monde à la même tambouille !
Une autre ex-détenue, Susan K, affirme, sans mâcher ses mots, que la cuisine dans Orange Is The New Black est "un put*** de Fantasy Land" comparé à la réalité; et que les détenues qui y travaillent ont pour rôle d'ouvrir les boîtes et de servir les autres, en aucun cas elles n'auront accès aux ustensiles comme les couteaux ou les mixeurs.
#3 Choisir sa place à la cafétéria
Au moment du repas, les détenues ne choisissent en aucun cas leur place comme c'est le cas dans la série. Chandra l'explique ainsi :
"Si une femme peut-être méchante et sélective quand tout va bien dans sa vie, imaginez ce que cela peut donner lorsqu'elle a perdu sa liberté, sa famille et ses amis. Aucune cafétéria n'a assez de chaises pour que chaque détenue puisse manger avec qui elle souhaite."
Le plus simple reste alors de les installer de façon aléatoire. On pourrait penser que forcer des détenues à manger à côté de personnes qu'elles n'aiment pas pourrait créer du conflit mais en réalité cela n'a même pas le temps d'arriver. Si le temps réglementaire pour un repas est de 20 minutes, il est rarement respecté dans la réalité. Les détenus ont souvent à peine plus de 10 minutes pour manger, pas le temps de discuter ni de se disputer avec son voisin !
#4 Porter des lunettes, écharpe, bijoux, capuches...
On en revient au même principe que pour la nourriture : l'égalité. Avoir la possibilité de customiser son uniforme ou de porter des bijoux ne pourrait apporter que des problèmes de jalousie et créer du conflit. De plus, pouvoir porter une capuche ou une écharpe pourrait permettre aux détenues de cacher leur identité aux yeux des caméras de surveillance lorsqu'elles commettent un méfait.
"Le but d'une prison, que l'on ressemble toute à la même chose : rien."
#5 Des décorations pour Noël
On ne décore pas les prisons pour les fêtes. On pourrait croire que cela est cruel envers les prisonnières, mais selon Chandra, c'est mieux comme ça.
"Au moins, on ne voit pas ce qu'on loupe."
En prison il n'y a jamais de jour de fête, ainsi, les détenues ne se rendent pas vraiment compte que dehors, on fête Halloween et Thanksgiving sans elles.
Pourquoi de telles mesures ? Comme en dehors des prisons, c'est durant les fêtes que le plus de suicides sont commis, évidemment, dans les prisons plus qu'ailleurs, on cherche à se suicider. Mettre une guirlande sous les yeux d'une personne désespérée n'est pas forcément une très bonne idée...
Mais même si ces petits détails ne sont pas respectés dans la série, Chandra admet volontiers que certains aspects représentent assez bien la réalité du monde carcéral. Elle affirme par exemple avoir connu des personnalités aussi hautes en couleur que ceux de la série, comme une professeure de Yoga emprisonnée pour un crime très violent. Une afro-américaine d'un certain âge incarcérée pour meurtre comme Miss Claudette ou encore une mère et sa fille toujours entre amour et trahison exactement comme Daya et Aleida. Pour le côté moins sympathique : les excréments qui remontent par les douches n'est pas une fantaisie de la série, cela arrive parfois. Les libérations par compassion sont rares mais arrivent, ainsi que les gardiens violeurs impunis comme l'a été Mendez (du moins dans un premier temps).
Bien entendu, il ne faut pas non plus oublier que même si toutes les prisons sont soumises au même règlement, chacune se gère de façon différente.
-Gandalf