Reporty : la nouvelle application sécuritaire de la ville de Nice crée la polémique
Depuis le lundi 16 janvier 2017, la ville de Nice teste Reporty, une application de sécurité qui vise à améliorer les appels d'urgence en mettant à profit la caméra des smartphones. À peine le test a démarré que l'application est déjà au cœur d'une polémique.
Nice dispose déjà d'un important arsenal de vidéo-surveillance, avec près de 2000 caméras disséminées un peu partout dans la ville. Mais la municipalité veut aller encore plus loin. Crisitan Estrosi présentait en personne le nouveau système Reporty qui est mis en test pour une durée de deux mois. L'association Exodus Privacy n'a pas tardé à passer l'application au crible et affirme y avoir décelé du code pas très catholique. Mais la municipalité s'en défend.
Reporty : pour quel objectif ?
Il s'agit de permettre aux populations de signaler un incident ou un délit se déroulant sous leurs yeux. Comme l'a expliqué le maire Critian Estrosi, ils ne le font pas en composant simplement un numéro d'urgence, mais en filmant directement la scène grâce à l'application Reporty.
"La personne qui appelle tombe directement sur le centre de supervision urbaine (CSU) et peut transmettre en direct des images de bonne qualité, ce qui permet de la géolocaliser, de cibler les caméras sur la zone et de dépêcher une patrouille."
Vous l'aurez compris, Reporty ne se limite pas simplement à une diffusion des images. Il permet également d'avoir la localisation précise de l'appelant afin de faciliter une éventuelle intervention.
Une application qui ne fait pas l'unanimité
Exodus Privacy est un organisme indépendant connu pour analyser régulièrement des applications Android, le but étant de déceler celles qui se comportent comme des malwares ou cachent du code portant atteinte à la confidentialité des utilisateurs.
Il ressort, suite à une évaluation de Reporty, que l'application contient pas moins de quatre codes tiers, dont 3 codes de Google qui sont utilisés comme des trackers publicitaires ou de suivi d'activités. Il s'agit de AppsFlye, Google Ads, Google CrashLytics et Google Firebase.
Pour l'association Quadrature du Net, la présence de certains de ces codes va à l'encontre des dispositions prévues dans le nouveau règlement européen sur la protection des données personnelles qui entrera en vigueur à partir du 25 mai 2018.
D'aucuns considèrent ces trackers comme des mouchards ? Mais la municipalité niçoise s'inscrit en faux et explique qu'il s'agit de "modules d’analyse de fonctionnement" qui ne sont pas destinés à "l’espionnage de la vie prive privée ou au suivi géographique".
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" Pendant la guerre, on a donné des Juifs, mais on a jamais donné les bons coins à champignon ! "
Comme tu dis, la délation, spécialité Française ( voire ... humaine en fait ^ )
bon courage pour tracker des crashs sans tracker...