Sous la Seine sur Netflix : les premières critiques sont tombées, vous allez être déçus

Film cultissime de Steven Spielberg, Les Dens de la Mer est une source d'inspiration pour les cinéastes, encore de nos jour. Dernier exemple en date, Sous la Seine, le nouveau film du réalisateur français Xavier Gens, disponible sur Netflix. Mais le long-métrage avec Bérénice Bejo n'est pas à la hauteur de son modèle. Revue de presse.

sous la seine, ou la version netflix des dents de la mer ?

Depuis 9h01, ce mercredi 5 juin 2024, le film français Sous la Seine est disponible sur Netflix. Réalisé par Xavier Gens(Hitman, Farang) et mettant notamment en scène Bérénice Bejo (The Artist), celui ne cache pas sa principale inspiration : Les Dents de la Mer. Son pitch, le voici :"Lorsqu'un requin mako se retrouve dans la Seine à cause du réchauffement des eaux, une scientifique doit choisir entre protéger une espèce menacée et éliminer un prédateur sans pitié".

Comme ce synopsis le laisse entendre, le long-métrage franco-belge repose sur un message écologique évident, comme en témoigne sa scène d'ouverture très réussie. Le problème, c'est que malgré sa volonté de miser sur un suspense insoutenable et même de l'horreur grâce aux attaques du requin, Sous la Seine ne réussit pas tout ce qu'il entreprend. En fait, c'est même très loin d'être le cas, à en croire les premiers retours de la presse.

Ces critiques mitigées sont un nouveau coup dur pour le film français aux 20 millions d'euros de budget, déjà accusé de plagiat par un réalisateur, qui a porté plainte et a demandé à ce que Sous la Seine ne soit pas diffusé. Si celui-ci n'a visiblement pas eu gain de cause, il a fait mauvaise publicité au film. Mais alors, que vaut ce dernier ?

un film engagé qui prend l'eau avec bérénice bejo

Disponible depuis une grosse heure sur Netflix au moment où nous écrivons ces lignes, Sous la Seine a pu être visionné en avant-première par la presse francophone. Et si les avis sont partagés, ils ne sont pas forcément très flatteurs. Le Parisien, par exemple, y va fort en qualifiant le film de "nanar" peu crédible et aux ficelles scénaristiques bien trop grosses. Avec son scénario de série B et ses personnages qualifiés de "caricaturaux", le film aurait mieux fonctionné s'il s'agissait d'une parodie, nous explique le média. Or, il se prend très au sérieux.

Le Devoir confirme que l'écriture est "d'une paresse affligeante" et "multiplie les incohérences", au point que le récit "sombre dans le ridicule". L'Info Tout Court insiste sur les mêmes points que les autres critiques, bien que le média mette en avant une réalisation plutôt soignée, malgré des effets spéciaux pas toujours à la hauteur. Le webzine Culturellement Vôtre est plus clément avec Sous la Seine. Il salue le jeu des acteurs et actrices, Bérénice Bejo en tête. La réalisation est elle aussi saluée, tout comme la variété des décors, le film nous plongeant notamment dans une très bonne reproduction des catacombes.

Le média Tamétéo.com souligne évidemment le message écologiste de Sous la Seine en priorité : "le film suscite un débat public sur les effets du changement climatique et de l'urbanisation sur les écosystèmes aquatiques", et il semble le faire de manière efficace. Parmi les autres qualités qu'on ne peut enlever au film Netflix malgré son aspect nanar, Zickma loue le rythme général, qui sait provoquer "quelques frayeurs ici et là en alternant habilement suspens et attaque violente".

Enfin, et même si cela ne sauve pas Sous la Seine, l'ensemble des critiques trouve le parallèle évident avec les JO 2024, et les problèmes d'hygiène dans la Seine, amusants. Rappelons que dans le film, la capitale s'apprête à accueillir un grand évènement sportif, mais l'organisation se trouve bouleversée par la présence du requin mako. Espérons que la situation ne sera pas aussi catastrophique lors des véritables Jeux Olympiques de Paris, dans moins de deux mois.