Suppression de la redevance TV : la mesure adoptée, voici ce que cela va changer pour vous
Dans la nuit de lundi à mardi, le Sénat a voté la suppression de la redevance TV au terme d'un débat houleux. Les Français n'auront plus à payer les 138 euros annuels prévus à cet effet. Mais comment l'audiovisuel public sera-t-il financé à l'avenir ? Réponse dans cet article.
Une promesse de campagne
Le ministre de la Culture Rima Abdul Malak a annoncé que l'État allait "prendre le temps nécessaire pour bâtir ensemble la feuille de route de l'audiovisuel public". La mesure a été adoptée par 196 voix contre 147, lors de l'examen en première lecture du projet de loi de finances rectificative pour 2022.
La suppression de la redevance TV était une promesse du président Emmanuel Macron, lors de sa campagne de réélection. Pour remplacer les 138 euros annuels versés par les habitants de la métropole et les 88 euros payés en outre-mer, le budget rectificatif prévoit d'affecter à l'audiovisuel public, et donc aux chaînes de TV et de radio comme France Télévisions, Radio France, Arte ou France Médias Monde (RFI, France 24...), "une fraction" de la TVA à laquelle contribuent les Français.
la crainte de l'effondrement de l'audiovisuel public
Le but de cette mesure n'est pas ici de "créer les conditions de l'affaiblissement" de l'audiovisuel public, comme semble le prétendre l'opposition. Le gouvernement affirme avoir pour plan de rendre aux Français une partie de leur pouvoir d'achat, avec la suppression de cette taxe.
Concrètement, la redevance TV rapportait 3,2 milliards d'euros sur les 3,8 milliards versés jusqu'alors à l'audiovisuel public. Le nouveau texte prévoit désormais d'affecter un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, afin de répondre aux inquiétudes de financement. L'État continuera de "financer" l'audiovisuel public grâce à la TVA et poursuivra donc sa mission pour garantir "ses moyens, son indépendance et sa visibilité sur le long terme", comme l'affirmait plus tôt dans l'année, l'ex porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, au micro de France Inter.
Ce que nous proposons de supprimer, ça n'est pas le financement. C'est l'outil, c'est-à-dire la redevance, c'est-à-dire de faire payer à 28 millions de Français 138 euros, quels que soient leurs revenus. On a besoin d'un audiovisuel public fort dans un contexte de désinformation, dans un contexte où les géants du numérique font circuler des informations qui ne sont pas toujours sourcées, on a besoin d'un audiovisuel public parce qu'il participe aussi à la création française.
Comme vous l'aurez peut-être compris, les choses changeront assez peu pour les personnes qui se voyaient contraintes de contribuer à la redevance audiovisuelle, mise à part qu'ils n'auront plus à payer cette taxe chaque année. De leur côté, les chaînes TV et de radio du secteur public ne verront pas leurs programmes être impactés. Une bonne nouvelle donc pour les amateurs de contenu télévisuel, qui ont visiblement énormément d'humour, comme le prouve ce top tweets hilarants consacré à la thématique de "la télévision".
Dans ceux qui disent ne pas en avoir, 99% en ont une, mais disent ne pas en avoir pour ne pas payer la redevance...
(oui j'avance le chiffre de 99% sans aucune preuve)
C'est ça l'état.
La seul chose a espérer, c'est que cela ne conduise pas à une augmentation des impôts actuel, mais plutôt à une meilleur gestion de l'argent public (on peu toujours rêver).