Switch 2 : Nintendo s'en prend à ce fabricant d'accessoires
L'engouement par rapport à l'attente de la sortie de la prochaine console de Nintendo a été alimenté par de nombreuses fuites. Et bien avant sa sortie, la Switch 2 est déjà liée à une affaire en justice. En effet, le géant japonais a finalement décidé de protéger ses secrets et son image de marque. Et dernièrement, la firme nippone a intenté une action en justice à l'encontre d'un fabricant d’accessoires bien connu dans le monde du gaming.
Une plainte déposée en Californie
Ainsi, Nintendo a déposé une plainte officielle aux États-Unis, plus précisément en Californie. L'accusé n’est autre que Human Things, la société mère de Genki. La plainte, longue de 27 pages, détaille plusieurs infractions graves.
Parmi elles, on trouve :
- Tromperie envers les consommateurs
- Concurrence déloyale
- Usage illégal de marques déposées de Nintendo
Tout aurait commencé dès décembre 2024, lorsque Genki aurait profité d’un accès légal ou non à la Switch 2, encore inédite à cette date.
Genki affiche un prototype au CES 2025
Ensuite, Genki a dévoilé des maquettes 3D de la Switch 2 au CES 2025. L’entreprise a en effet affirmé avoir eu un vrai modèle entre les mains. Pire encore, elle a annoncé préparer huit accessoires compatibles avec la future console.
Elle aurait aussi révélé des fonctionnalités non encore rendues publiques par Nintendo. D'ailleurs, les avocats de Nintendo se seraient rendus directement sur le stand de Genki lors de l'événement. Mais Genki aurait affirmé n’avoir signé aucun accord de confidentialité (NDA) avec Nintendo et qu'aucune faute légale n'a été commise.
Nintendo dénonce des actes délibérés
Par ailleurs, Nintendo accuse Genki d’avoir volontairement semé la confusion. Sur les réseaux sociaux, dans ses emails et même lors de lives promotionnels, Genki aurait laissé croire à un partenariat officiel avec Nintendo.
À titre d'exemple, la firme a fait allusion à un live baptisé "Genki Direct", avec un logo presque identique à celui des célèbres "Nintendo Direct". Pour Nintendo, cette stratégie vise à booster les ventes des accessoires de Genki.
Des fuites ou un prototype volé ?
L'affaire met également l'accent sur la question de l’accès au prototype. Officiellement, Genki a modifié son discours après l’incident. Pour sa défense, l’entreprise a tenté de se rattraper en affirmant que ses maquettes sont en réalité basées sur des fuites industrielles et non sur un modèle réel.
Néanmoins, la plainte suggère que Genki a peut-être mis la main sur un véritable exemplaire de la Switch 2, avant sa sortie officielle.
De plus, le ton employé par Genki sur les réseaux sociaux n’a rien arrangé.
Le 20 janvier, le compte officiel de l’entreprise a publié une photo de son PDG, Edward Tsai, avec la légende :
Les ninjas de Genki infiltrent le siège de Nintendo à Kyoto…
Nintendo veut garder le contrôle
À l'occasion, Nintendo a rappelé que la compatibilité de tout accessoire tiers avec la Switch 2 ne peut être garantie tant que la console n’est pas officiellement lancée.
En tout cas, Genki risque actuellement de faire face à :
- De lourdes amendes
- L’interdiction de commercialiser certains produits
- Une obligation de changer ses visuels et logos
Et surtout, la marque pourrait perdre la confiance d’une partie de la communauté gaming.