Test Tales of Arise : un premier JRPG next-gen qui place déjà la barre haute
Lancée en 1995, la saga des Tales of domine aujourd'hui le genre si particulier des JRPG. Une ribambelle d'opus ont ainsi vu le jour depuis, appuyés par une esthétique soignée et des séries animées de qualité. Et à l'ère de la next-gen, voilà que la franchise de Bandai Namco sort cette semaine sur PS4, PS5 et PC. Nous avons eu l'opportunité d'y passer de nombreuses heures en amont de sa sortie, l'occasion pour nous de vous partager notre avis sur ce JRPG attendu.
une plastique renversante
Alors que la pandémie de coronavirus a impacté lourdement l'industrie du jeu vidéo, retardant au passage de nombreuses sorties, ce mois de septembre 2021 peut se vanter d'accueillir à bras ouverts Tales of Arise, dernier volet en date de la célèbre saga de JRPG. Un titre à la plastique sublime dont la démo a su arquer quelques sourcils. Mais quid de son histoire ? Se veut-elle aussi légère que les précédents volets de la saga ? Sans vous spoiler quoique ce soit : la réponse est non. Tales of Arise se présente déjà comme un renouveau pour la franchise, à l'instar de ce qu'avait pu être Monster Hunter World à la saga éponyme en 2018.
Derrière ce renouveau se cache dans un premier temps des graphismes aguicheurs, permis par l'Unreal Engine 4. Les visuels sont alors sublimes, détaillés, tout en préservant le côté cel-shading propre à la saga, bien que poussé vers le réalisme par cette nouvelle mouture. Un nouvel opus qui offre ainsi des paysages de toute beauté, mis en avant par des panoramas exquis qui viennent renforcer une sensation de grandeur. Une aubaine technique bien accueillie par la PlayStation 5, qui délivre une expérience extrêmement fluide tout au long de l'aventure, et ce sans tenir compte des animations à l'écran, des nombreux monstres à l'écran ou encore d'éléments naturels gourmands comme des cascades ou des environnements fournis.
Ces visuels remarquables sont également retrouvés chez les personnages, dont les animations tant en combat qu'en dehors méritent d'être soulignées. Explosives et spectaculaires, elles apportent un côté épique aux combats, y compris comme des ennemis lambdas. Bien évidemment, elles finissent par perdre légèrement de leur cachet une fois la quarantaine d'heures dépassées, après avoir été déclenchées plusieurs centaines de fois. Outre ces "Frappes Bonus", utilisées généralement pour finir l'ennemi, Tales of Arise n'a pas lésiné sur ses Arts, les techniques employées par les différents personnages de l'aventure, qui peuvent être élémentaires ou non.
des combats qui en mettent plein les yeux
Les combats se veulent dynamiques et stratégiques, tout en réclamant parfois une certaine préparation dans les Arts en fonction du type d'ennemis de la zone ou du boss à affronter. Ces derniers se jouent en temps réel mais peuvent rapidement être mis en pause, pour utiliser un objet ou changer de cible. Vifs, ils réclament une attention constante, l'esquive étant le nerf de la guerre, si vous désirez économiser vos PS (pour "Points de Soutien), une jauge servant à booster ou soigner vos combattants. Mais lorsque les ennemis sont nombreux à l'écran, il peut arriver que les combats deviennent un peu brouillon. Fort heureusement, les combats de boss eux, demeurent lisibles à chaque instant, y compris lorsque les Arts s'enchaînent d'un côté comme de l'autre.
Parmi les gameplays mis en avant, tous se veulent uniques, profitant de spécificités propres. Alphen, notre héros, peut aisément être comparé à un guerrier classique, ici accompagnée d'une sniper aux capacités de soin, d'une mage, d'une paladin, d'un moine et d'un adepte des arts martiaux. A chaque combat, vous pouvez ainsi passer rapidement et aisément d'un personnage à l'autre, vous permettant de varier votre aventure au gré des envies. Mieux encore, vous pouvez nommer le personnage de votre choix chef du groupe, et c'est alors ce dernier que vous contrôlerez en dehors des combats. Vous pouvez ainsi terminer l'aventure en vous focalisant sur un ou deux personnages, avant de la recommencer en variant les plaisirs.
Bien évidemment, niveau longévité, Tales of Arise fait honneur à la saga. Comptez une trentaine d'heures pour conclure l'histoire principale, sans prendre compte évidemment de l'épluchage de toutes les zones du jeu, des quêtes secondaires ou des éléments à récolter. De plus, des défis se cachent ici et là, à relever pour débloquer moult éléments de gameplay. Mais les Tales of, c'est avant tout une histoire narrée brillamment et mise en valeur par des cinématiques de grands studios japonais. Et à ce jeu là, Bandai Namco a tapé à la porte du studio ufotable, plus connu comme étant le studio derrière l'anime Demon Slayer. Une énième collaboration entre les deux entités qui résultent en des cinématiques sublimes, qui donnent simplement d'en découvrir davantage sous cette forme.
une histoire plus nuancée qu'il n'y paraît
Des cinématiques d'anime qui sont évidemment réservées aux grands ponts de l'histoire, le reste alternant entre cinématiques de jeu et une narration façon plages papier, qui peut parfois se montrer un poil trop plaisante, apportant des informations de temps à autre en deçà du reste. Un excès de dialogues qui a au moins le mérite de faire ressortir un vieil adage : "mieux vaut trop que pas assez". Pour mieux englober ce renouveau, Tales of Arise a décidé d'apporter un peu de maturité à son histoire. Ainsi, les joueurs prennent la direction de la planète de Dahna, que la seule jumelle, Rena, a décidé d'envahir après des siècles de paix. Un peuple rapidement réduit en esclavage qui vit désormais sous le joug des seigneurs du coin.
Des tyrans qui se servent de la population locale asservie pour récolter de l'énergie astrale dans le but de remporter le Tournoi de la Couronne, une compétition organisée entre les différents seigneurs pour désigner le prochain souverain de Rena. Et malheureusement pour la populace, la compétition est rude et elle devra redoubler d'efforts pour satisfaire les envies de leurs monarques. Au menu : épuisement, violence, mort. Rien n'est trop parfait pour contenter les seigneurs. Des thèmes plutôt sombres, pimentés par une histoire nuancée à plusieurs reprises. Surprise : le monde de Tales of Arise n'est pas tout blanc ni tout noir. Un scénario qui débute un poil lentement, laissant vraisemblablement le temps au joueur de s'approprier l'univers avant de le bombarder de révélations.
Conclusion
Pari réussi pour Tales of Arise qui offre à la franchise une épopée dantesque sur console next-gen. Une exclusivité console chez Sony qui peut se vanter d'avoir mis la main sur cette petite pépite. Histoire intéressante, environnements superbes, animations édifiantes et combats dynamiques, Tales of Arise fait honneur à sa saga en donnant vie à des personnages hauts en couleur qui se révèlent petit à petit au cours de l'aventure. Des caractères bien ficelés qui donnent du peps à un jeu loin d'être avare en contenu. Un must-have pour les fans de JRPG qui vient également faire du pied aux curieux qui souhaiteraient s'y aventurer. Quelques petits défauts doivent tout de même être soulignés, comme les combats qui peuvent devenir un peu brouillant et une narration parfois trop bavarde. Une fois ces défauts gommés, Tales of Arise incarne une aventure dont les joueurs se souviendront longtemps.
Hum vous avez pas joué à bcp de Tales of alors pour dire que les histoires des précédents jeux est légère. Il y a toujours la guerre, de la discrimination, esclavagisme, dérive religieuse/sectaire/organisationnelle ainsi que la destruction pure et dure des mondes et j'en passe encore pleins.
De plus : "Surprise : le monde de Tales of Arise n'est pas tout blanc ni tout noir."
C'est pas une surprise. Les mondes des différents Tales of sont rarement (jamais ?)manichéen.
Le jeu sort sur toutes les plateforme et tourne d'ailleurs un poil mieux sur Xbox Series X que sur PS5...