Vous n’avez pas pu passer à côté de cette pub alléchante qui plane sur YouTube depuis plusieurs jours, et pour cause : Trainer Battle est une application toute aussi fantasmatique qu’étrange. Née dans le plus grand des silences, ses trailers à couper le souffle inondent la plateforme de streaming depuis plusieurs jours. On y remarque des combats Pokémon éblouissants, des graphismes spectaculaires et surtout un mode de jeu qui se rapproche unanimement du monde de Sacha et de ses amis. Une promotion qui a évidemment attiré l’œil de nombreux curieux, dont moi, étonné de ne pas en avoir entendu parler.
Une communication étrange
Sur ma réserve, mais en bon fan de la saga des petites créatures, j’ai installé l’application et j’ai été tout aussi conquis que surpris. Dès lors, on remarque que le jeu n’a rien d’officiel, du moins dans son rapport à la franchise initiale et Nintendo. Certaines publicités vantent, par exemple, plus d’un million de joueurs, mais une simple vérification démentira cette idée-là puisque, au moment de la rédaction de l’article, « seuls » 100 000 personnes avaient installées l’application.
C’est ici que s’inscrit tout le paradoxe d’un jeu très particulier, jusqu’à sa communication. Les publicités YouTube témoignent de spectaculaires combats entre Dracaufeu et Florizarre alors que les quelques captures d’écran sur les temps de téléchargement n’admettent que des ombres de Pokémon vaguement reconnaissables, alors que sont mis en avant d’autres monstres qui n’ont définitivement rien à voir avec la saga.
Pour résumé : des plagiats de Pokémon il y en a eu des centaines, reprenant le principe d’évolution. Mais là, on a à faire un jeu qui semble tout de même intégrer les monstres de poche de Nintendo sans réellement l’assumer. Bref, le doute est présent, mais impossible de ne pas télécharger.
Un plagiat héroïque
Et alors que les écrans de chargement poursuivent dans ce paradoxe en me dévoilant un univers esthétiquement éloigné de Pokémon, que ne fut pas ma surprise à la vision d’un professeur dénommé Chen qui m’offrait un… Salamèche. Bon, à partir de là, on comprend bien qu’il s’agit d’une copie du jeu qui, pour éviter les problèmes avec la firme japonaise, s’est créé un univers parallèle.
Une copie, certes, mais une copie qui a définitivement de la gueule. On entre dans un univers RPG très, très abouti. Eh bien plus abouti que Pokémon. Comprenez : des améliorations à l’aide d’objets amassés au fil des combats ou offerts par des PNJ. On a aussi droit à un monde très interactif, dont l’interface rappelle brièvement celle de Dofus. Les combats sont, comme teasés, très réussis et pour un jeu smartphone, on ne pouvait que très difficilement espérer mieux…
Tout compte fait, la morale est difficilement cernable : une fois passée la déception de voir apparaître le logo Nintendo on se laisse enchanter par un jeu qui, sous couvert d’officialisation, pourrait être très réussi. Mais pour l’instant, on profite du simple fait qu’il soit encore en vie. S’il n’a pas encore fait grand bruit, les yeux du géant japonais devraient vite se poser sur ce monde qui ne le laissera sûrement pas indifférent.
Par Guiguiche, il y a 7 ans :
Je la télécharge de suite !
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