Twitter : Elon Musk renonce au rachat, et accuse l'entreprise

Le milliardaire excentrique et patron de Tesla Elon Musk a récemment annoncé qu'il renonçait au rachat du réseau social à l'oiseau bleu, Twitter. Une transaction commerciale qui s'élevait à hauteur de 44 milliards de dollars et qui n'aura finalement pas lieu, avec des raisons plutôt particulières.

Elon Musk : Pas de twitter pour l'instant

Les informations proviennent directement de l'avocat de Elon Musk, chargé de représenter le milliardaire durant la transaction directement auprès de la Securities Exchange Commission, la commission en charge de sécuriser et de faire la loi et la police sur les transactions boursières américaines. Cette dernière a reçu une lettre de la part de l'avocat annonçant à partir de maintenant la demande de fin des transactions. Une nouvelle qui a de quoi faire grincer des dents à plus d'un boursier qui peut désormais s'attendre au pire concernant le réseau social Twitter. Cela faisait quelques temps que la menace d'un retrait du rachat planait sur Twitter, voilà qui est chose faite. En effet, le camp Musk avait à de nombreuses reprises pointé un problème de taille selon eux : le nombre de bots utilisés sur la plateforme.

Quiconque a déjà utilisé un réseau social sait à quel point c'est désagréable de se faire spam par ceux-ci. À ce sujet, Twitter annonçait que seulement 3% du trafic du réseau était occupé par des bots. Le camp Musk a lui trouvé des chiffres totalement différents, avant d'arriver à la conclusion que le nombre de bot sur la plateforme était, au final, complètement impossible à déterminer. Un feuilleton qui dure depuis plusieurs semaines et qui s'ajoute à une liste "d'informations fausses et trompeuses" de la part des gérants de Twitter. Dans sa lettre, l'avocat annonce que "Twitter n'a pas respecté de multiples clauses de l'accord, et semble avoir donné des informations fausses et trompeuses sur lesquelles M. Musk s'est basé pour s'engager dans l'accord d'acquisition." Dans la lettre, il souligne également d'autres points noirs, comme le gel des recrutements ainsi que des récents licenciements.

Twitter : pas facile d'annuler l'accord

Lorsque des sommes aussi astronomiques sont annoncées, il est important de bien se protéger. Elon Musk ne peut pas se retirer de l'accord aussi facilement et devra passer devant une commission qui étudiera sa demande. Actuellement, les deux partis ont signé un accord de retrait incluant une indemnité de rupture d'1 milliard de dollars en faveur de Twitter. L'annonce du rachat de Twitter a fait énormément de dégâts en bourses, puisque le réseau social avait déjà perdu près de 25 % de sa valeur. Le retour de la bourse dès lundi risque d'être également très douloureux pour l'oiseau bleu. Les experts estiment qu'il faut s'attendre à une nouvelle baisse de jusqu'à 30% de la valeur de l'action Twitter.

Du côté de Twitter justement, ils seraient dans leur bon droit de "forcer" Elon Musk à continuer son rachat et nient avoir menti ou donné des chiffres erronés. Bret Taylor, président du conseil d'administration de la plateforme, s'est empressé de clarifier la situation sur son compte publique. Ce qui était auparavant une bataille commerciale va se transformer en bataille juridique. Les partisans anti-Elon Musk voient dans cette demande d'annulation une stratégie visant à faire drastiquement baisser la valeur de Twitter, comme cela avait été le cas pour Tesla. Cela permettrait à ce que, quelques années plus tard, lorsque le réseau sera suffisamment affaibli, Elon Musk puisse revenir à la charge avec une offre jusqu'à deux fois moins élevée. Affaire à suivre.

The Twitter Board is committed to closing the transaction on the price and terms agreed upon with Mr. Musk and plans to pursue legal action to enforce the merger agreement. We are confident we will prevail in the Delaware Court of Chancery.

— Bret Taylor (@btaylor) July 8, 2022

Le conseil d'administration de Twitter s'est engagé à conclure la transaction au prix et aux conditions convenus avec M. Musk et prévoit d'intenter une action en justice pour faire respecter l'accord de fusion.