8 habitudes alimentaires du Moyen-Âge qui vous couperont l'appétit
Si la période du Moyen Âge est connue pour ses batailles historiques et ses conquêtes épiques, souvent retranscrites dans des films ou séries, mais pas toujours de manière réaliste, l'alimentation durant cette période est également un sujet qui a intéressé de nombeuses personnes au fil des ans. Si l'on sait que déjà à l'époque, des mets très raffinés étaient présents aux tables des princes et des rois, le peuple quant à lui, qui représente la grande majorité de la population du Moyen Âge, avait une alimentation beaucoup moins riche et était très impacté par les conditions climatiques et les guerres, pouvant avoir de lourdes répercussions sur les récoltes, et donc sur leur alimentation. Voici donc quelques anecdotes sur certaines pratiques alimentaires peu orthodoxes de l'époque.
Vous reprendrez bien un peu de hérisson ?
S'il est maintenant considéré comme un des animaux les plus mignons, ces petits mammifères avaient une vie bien plus tumultueuse par le passé. Certains lui attribuaient des propriétés curatives, servant de remède pour un peu tout, allant du simple mal de gorge à la lèpre. Si certaines parties ou organes du hérisson étaient spécifiquement utilisés pour cela, on retrouve également des traces de son utilisation dans certaines pratiques humaines, notamment pour sa consommation. Mais il a également été persécuté pendant longtemps à cause des représentations symboliques qu'on lui attribuait, étant alors symbole d'avarice et de sournoiserie dans la religion au Moyen Âge.
Du castor oui, mais que le vendredi
L'Église ayant une forte influence durant cette période, de nombreuses règles religieuses faisant alors parti du quotidien. Elle demandait notamment à ses fidèles de s'abstenir d'aliments riches, comme la viande, durant les jours maigres, alors remplacé par du poisson. Aucun rapport avec le castor me diriez-vous ? Et bien si, car si l'exploitation du castor était chose commune, que ce soit pour sa fourrure par les nobles, ou pour sa viande par les paysans (car considéré comme étant une viande d'une qualité médiocre). Cette dernière était cependant mal vue par l'Église, et sa consommation fut interdite pendant un temps. C'est alors que le peuple a trouvé une "faille" pour continuer à se remplir l'estomac : étant donné que le castor est aquatique et que sa queue présente des écailles, on pouvait alors la considérer comme étant "partiellement" du poisson. Mission accomplie pour le peuple, puisque les queues de castor ont été autorisées le vendredi.
Des fast-foods au Moyen Âge
Si on a tendance à penser que les fast-foods et la restauration rapide sont typiquement un phénomène de nos sociétés contemporaines, la vente de plats chauds prêts à consommer existait déjà dans les villes du Moyen Âge. Certaines sources font mention de nombreux marchands ambulants proposant divers plats dans les rues de Paris dès le XIIIième siècle. Toutefois, ces fast-foods avaient la même réputation qu'aujourd'hui, et il valait mieux ne pas avoir peur de tomber malade, surtout lorsque la moindre maladie peut s'avérer fatale. Ces vendeurs proposaient des marchandises considérées comme étant de mauvaise qualité, utilisant de la viande malade ou insuffisamment cuite, ou encore en réchauffant des restes. Une inspiration dont la restauration rapide moderne aurait pu se passer.
Des épices pour tout le monde
Entre le XIVième et le XVième siècle, c'était la grande époque des épices, qu'on retrouvait sur toutes les tables. Si elles étaient majoritairement réservées aux nobles, qui avaient alors droits à des épices venant de l'autre bout du monde, comme le poivre ou la cannelle, le peuple pouvaient tout de même en consommer certaines, comme le cumin ou la moutarde. Mais même si les aristocrates avaient accès à des épices plus exotiques que le peuple, cela ne veut pas forcément dire qu'elles avaient la même qualité que celles d'aujourd'hui. En effet, ces épices pouvaient mettre longtemps avant d'arriver jusqu'aux cuisines des nobles, pouvant aller jusqu'à plusieurs années, perdant ainsi de leur force et de leur saveur.
Les français dans la sauce
Les recettes médiévales demandaient souvent d'ajouter de la saveur aux plats avec différents liquides acides et aigres. Les sauces apparaissaient alors comme un accompagnement indispensable à de nombreux mets. On retrouvait notamment des sauces à base de vin, de verjus (jus acide extrait de fruits n'ayant pas mûri), de vinaigre et autres jus de différents fruits, ayant une saveur acide qui étaient fortement présente dans la cuisine de l'époque. L'arrivée des épices a également permis de venir faire évoluer les sauces, donnant ainsi naissance à des saveurs à la fois fruitées et piquantes.
5 fruits et légumes par jour, enfin pas tous
Si aujourd'hui on sait que les légumes sont importants pour avoir une alimentation équilibrée, il n'en était pas de même au Moyen Âge. Enfin pas exactement, disons que certains en particulier n'étaient pas très populaires durant cette période. En effet, les nobles avaient un certains mépris à l'égard des aliments provenant de la terre, alors considérés comme de la nourriture de pauvres. Ils n'étaient pas non plus considérés comme nourrissant et seulement quelques uns étaient choisis pour être servis chez l'aristocratie. A contrario, les fruits étaient à la fois très populaires chez les élites, mais également chez les plus modestes, jouant notamment le rôle d'édulcorant à la place du sucre et du miel, dont le coût était souvent prohibitif.
le pouvoir du sucre
Comme les épices, le sucre était si cher que les dents noircies et pourries étaient considérées comme un symbole de statut social (bien que l'état de la dentition du reste de la population ne devait pas non plus être très fameux). On utilisait déjà le miel et le sucre de canne à l'époque, qui sera d'abord considéré comme une épice et sera premièrement employé comme médicament avant d'être utilisé en tant qu'aliment, tout comme le sucre. Et à l'instar du sel, le sucre sera également utilisé comme conservateur, notamment pour les fruits. La place du sucre aurait ainsi ainsi énormément évolué au fil du temps.
des lamproies au diner
Si les lamproies donnent l'impression d'être sorties du pire film de science-fiction, ces animaux restent encore aujourd'hui une spécialité de certaines régions de France et d'ailleurs, et sont consommées depuis l'Antiquité. Au Moyen Âge, la lamproie était considérée comme un mets raffiné, réservée aux notables et aux riches. Le roi d'Angleterre Henri Ier serait même mort suite à une "surabondance" de lamproies.
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Au gout ça reste une anguille.
Aujourd'hui je suis végétarienne... Et ce, depuis plus de 20 ans !!
Autant représenter la generation z ou y comme etendard du XXIe siècle. C'est un peu réducteur.
Le hérisson est encore consommé par des ethnies comme la communauté gitane en consomment toujours.