10 films d'action impressionnants qui nous décrochent la mâchoire à chaque fois

Quelques jours après la sortie de Ravage de Gareth Evans sur Netflix, un film d'action terriblement brutal et sanglant (et magnifiquement orchestré), nous avons voulu vous proposer dix autres films qui vont vous décrocher la mâchoire. Il y a de tout ! Des arts martiaux indonésiens aux gunfights hongkongais, de l'action cyberpunk à des courses poursuites explosives dans une Australie post-apocalyptique, mettez bien vos protège-dents et c'est parti pour les coups dans la tronche !

#1 The Killer, de John Woo (1989)

Sorti en 1989, The Killer est peut-être le plus grand chef-d'oeuvre du cinéaste hongkongais John Woo. Racontant l'histoire d'un tueur rongé par la culpabilité qui s'engage dans une dernière croisade sanglante, le long-métrage transcende le genre du polar par une mise en scène digne d'un opéra. À la fois stylisé et nerveux, innovant et spectaculaire, le film enchaîne les règlements de compte virtuoses. C'est un film gigantesque, qui mêle rédemption et sens du sacrifice, dont l'influence se fait encore ressentir. Récemment, John Woo a réalisé un remake de son propre chef-d'oeuvre, mais qui ne parvient pas à la cheville de ce premier coup de génie. 

#2 Volte/Face, de John Woo (1997)

Sorti en 1997, Volte/Face (ou Face/Off en anglais) est un monument du cinéma d'action des années 1990 et l'un des plus importants films de John Woo. Acclamé pour son sens du spectacle baroque, le cinéaste raconte la confrontation forcément explosive entre Nicolas Cage et John Travolta. Des ralentis stylisés qui feraient passer Zack Snyder pour un amateur aux gunfights filmés comme aux ballets, le cinéaste hongkongais John Woo déploie toute la grammaire visuelle qui a fait sa gloire au profit d'un film audacieux et intense. De tous ses films américains, Volte/Face est peut-être sa plus grande réussite ; ce qui n'est pas peu dire au regard de la carrière du bonhomme. On regrette seulement que John Woo ne parvienne plus à faire de films d'action de cette intensité...

#3 Matrix, des Wachowski (1999)

Monument de la SF américaine, la trilogie Matrix a profondément marqué le public et la critique, autant pour son esthétique cyberpunk très soignée que pour sa capacité à mélanger des influences aussi diverses que la philosophie de Jean Baudrillard, l'Allégorie de la Caverne de Platon, Alice au Pays des Merveilles et le cinéma d'action hongkongais. Les Wachowski ont d'ailleurs fait appel au grand acteur et réalisateur hongkongais Yuen Woo-ping pour la chorégraphie des combats. Il faut rajouter à cela les techniques de cinéma que le film a popularisées, dont le fameux Bullet Time, et on a tous les éléments pour faire de Matrix l'un des plus importants films d'action du cinéma anglophone. Notons que certains combats de Matrix Reloaded et Matrix Revolutions auraient justifié leur présence dans cette sélection. 

#4 Time and Tide, de Tsui Hark (2000)

Autre grand nom du cinéma hongkongais, Tsui Hark est l'auteur de quelques-uns des meilleurs films d'action asiatiques. Dans Time and Tide, il suit les aventures de Tyler, qui devient garde du corps pour le compte d'un chef de triade après avoir mis une policière enceinte. Il fait la rencontre de Jack, un ancien mercenaire. Mais lorsque d'anciens collègues mercenaires de ce dernier cherchent à lui mettre la main dessus afin de retrouver le magot subtilisé, tout dérape. Film d'action d'une intensité rare, Time and Tide brille par sa mise en en scène ingénieuse. En plus de mêler le thriller, les gunfights et les arts martiaux, le long-métrage nous met un uppercut à la fois pour la férocité de ses combats parfaitement chorégraphiés et par la virtuosité de sa caméra virevoltante. Un chef-d'oeuvre !

#5 Oldboy, de Park Chan-wook (2003)

Chef de file de la Nouvelle Vague du cinéma sud-coréen, Park Chan-wook est bien évidemment connu pour ses thrillers tortueux et esthétiquement à tomber par terre. Le cinéaste a été triomphalement accueilli en Occident grâce à la Trilogie de la Vengeance, et plus particulièrement grâce à son deuxième volet, Oldboy. Récompensé du Grand Prix du Jury du Festival de Cannes 2004 (remis par Quentin Tarantino, ça ne s'invente pas !), le long-métrage raconte la vengeance sauvage d'un père de famille (royalement interprété par Choi Min-sik), enfermé quinze ans sans explication. Réputé pour son cliffhanger dévastateur et sa mise en scène minutieuse, Oldboy est également un grand film d'action, comme en témoigne la célèbre scène du couloir filmé en plan-séquence façon BTA. Un monument du cinéma asiatique, et une superbe entrée dans le cinéma passionnant de Park Chan-wook !

#6 A Bittersweet Life, de Kim Jee-woon (2005)

Figurant aux côtés de Park Chan-wook et de Bong Joon-ho parmi les plus grands noms du cinéma sud-coréen, Kim Jee-woon est connu notamment pour Deux Soeurs et J'ai rencontré le Diable. Si nous avons longtemps hésité à mettre le délirant Le Bon, la Brute et le Cinglé (2008), qui prend pour prétexte la férocité et l'humour du western-spaghetti pour évoquer le passé traumatique de la Mandchourie, le film A Bittersweet Life nous a paru plus intéressant. En racontant la descente tragique d’un homme de main loyal qui, après avoir désobéi à son patron par compassion, est pris dans une spirale de trahisons et de fureur implacable, Kim Jee-woon n'ambitionne pas de produire un hommage au cinéma hongkongais - comme on l'a souvent dit -, mais plutôt au film noir français, et en particulier le cinéma de Jean-Pierre Melville. Au final, A Bittersweet Life est un sommet dans la carrière de Kim Jee-woon, un grand drame criminel avec des gunfights intenses. Un chef-d'oeuvre, récemment remasterisé en 4K et redistribué en France grâce au travail toujours qualitatif de The Jokers Films. 

#7 The Raid, de Gareth Evans (2011)

Réalisateur gallois ultra-talentueux, Gareth Evans a fait ses premiers pas en tant que cinéaste grâce à Merantau, un film qui met en lumière le Pencak-Silat, un art martial indonésien. En 2011, il retrouve l'acteur Iko Uwais - star de son premier long-métrage - pour The Raid, un film d'action indonésien brutal, sauvage et sanglant. Le principe est simple : des policiers d'élite prennent d'assaut l'immeuble jugé imprenable où se trouve le QG du plus puissant chef du principal syndicat criminel de Jakarta. À l'instant même où le groupe d'intervention entre dans le bâtiment, les portes se referment et des combattants surentrainés arrivent pour en découdre. Pour survivre, les policiers sont contraints de monter chaque étage de ce huis-clôt étouffant. Haletant et enragé, le film est un immense uppercut dans la tronche des spectateurs. Il a fallu attendre la suite, The Raid 2: La Vengeance sorti en 2014 (toujours réalisé par Gareth Evans) pour découvrir un film d'action aussi viscéral. Un choc !

#8 Mad Max: Fury Road, de George Miller (2015)

Véritable chef-d'oeuvre de la Science-Fiction post-apocalyptique, Mad Max: Fury Road du légendaire metteur en scène australien George Miller continue de nous époustoufler dix ans après sa sortie. En dépit de son scénario qui tient sur un post-it, le quatrième volet de la saga Mad Max est un véritable fantasme de cinéphiles : courses poursuites ahurissantes, machines qui explosent à la gueule du spectateur, cascades digne d'un ballet motorisé ; bref, Mad Max: Fury Road a tout du blockbuster ultime des années 2010. En plus d'être un grand artisan, George Miller sait pleinement utiliser le charisme de ses deux interprètes principaux, Tom Hardy et Charlize Theron. Bien que son spin-off Furiosa: une saga Mad Max a été un échec retentissant au box-office en 2024, nous vous recommandons également de le voir ; il s'agit d'un grand film, d'une générosité rarement égalée et qui n'a rien à envier à son illustre prédécesseur. 

#9 RRR, de S.S. Rajamouli (2022)

Trop souvent résumé aux seules productions bollywoodiennes, le cinéma indien regorge de films d'action intenses. C'est ce que nous a brillamment rappelé S.S. Rajamouli avec RRR. Racontant l'histoire de deux héros indiens qui unissent leurs forces pour renverser l'Empire britannique, le long-métrage a été accueilli avec les dithyrambes de la critique, qui ont loué la générosité de ses scènes d'action spectaculaires et explosives où les lois de la physique ne semblent plus compter. Chacune des scènes d'action du film démontre une parfaite maîtrise technique de la part du réalisateur télougou, qui s'était fait connaître avec le diptyque La Légende de Baahubali. Célébrant la résistance d'un peuple face à ses oppresseurs, cette uchronie est également un grand film sur l'amitié. RRR est disponible depuis peu sur Netflix. À ne pas rater ! 

#10 City of Darkness, de Soi Cheang (2024)

De John Woo à Tsui Hark, en passant par Johnnie To et Jackie Chan, le cinéma hongkongais regorge de réalisateurs talentueux qui ont bouleversé le cinéma d'action. S'ils sont devenus des références au niveau mondial, ces metteurs en scène ont néanmoins quitté Hong Kong pour la plupart d'entre eux, soit pour rejoindre les États-Unis soit pour rejoindre la Chine. De son côté, Soi Cheang fait office de Dernier des Mohicans du cinéma HK. Après avoir ressuscité le polar poisseux avec l'excellent Limbo, le cinéaste s'est lancé dans le film d'arts martiaux avec City of Darkness. Un réfugié chinois échappe aux Triades en rentrant dans la citadelle de Kowloon, une zone de non-droit démantelée au début des années 1990. Il devient l'un des hommes de main de Cyclone, un maître en arts martiaux qui assure la sécurité et la stabilité de la citadelle. Véritable chant du cygne du cinéma hongkongais, City of Darkness impressionne par ses scènes d'action spectaculaires. Sous son scénario aux airs de film de justiciers, il s'agit d'un véritable manifeste pour la résurrection d'un cinéma qu'on croyait disparu. Et puis quel plaisir de retrouver en pleine forme deux légendes du cinéma HK : Louis Koo et Sammo Hung.

Cet article vous a intéressé ? N'hésitez pas à nous dire dans l'espace commentaires quels sont les films d'action qui vous ont le plus décroché la mâchoire. Et si cela vous dit, on vous proposera une seconde partie. En attendant,