Alors que de nombreux acteurs du numérique s'étaient érigés contre la loi de programmation militaire et notamment contre son volet sécuritaire, le Sénat l'a adopté hier soir.
164 voix contre 146 et la loi de programmation militaire pour la période 2014-2019 a été adoptée par le Sénat. Une décision qui va à l'encontre des souhaits des principaux acteurs du numérique qui avaient affirmé leur désaccord par rapport à l'article 13 de cette loi. Cet article vise à faciliter l'accès aux données téléphoniques et informatiques pour les services de renseignements et de police. Le tout dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Quand on connait les dérives que cela peut engendrer, on peut avoir peur pour la sécurité de nos données personnelles. Autrefois soumise à l'approbation d'un juge, cette collecte d'informations pourra désormais se faire en temps réel et de manière totalement invisible pour l'utilisateur. Quid des droits et libertés individuels ?
On ne peut s'empêcher de repenser au scandale de l'espionnage des télécommunications mené par la NSA aux Etats-Unis. Et quand on observe d'un peu plus près la loi de programmation militaire, notre inquiétude est loin de diminuer. En effet, les informations seront collectées auprès des FAI, des réseaux sociaux ou des vos boites mails. Le ministère de la Défense, le ministère de l'Intérieur et celui des Finances disposeront donc d'un accès libre à vos données. Cette collecte sera gérée par la Commission Nationale de Contrôle des Interceptions de Sécurité dont le responsable sera nommé par le Président de la République. Par ailleurs, la personne autorisant les collectes au cas par cas est censée être nommée directement par la CNCIS. Seul hic, elle doit être choisie dans une liste soumise par le Premier Ministre. Que d'indépendance dans cette Commission ! Big Brother is watching you !
Notre vie privée est-elle en péril ? Certainement un peu plus qu'avant, mais elle n'était déjà plus très privée. Internautes du monde entier, unissez-vous et cryptez vos données. En espérant que ce soit toujours utile.
Par AdamMeyers, il y a 10 ans :
En soit on ne peut pas dire qu'on était déjà libre avant non plus mais là ça devient du grand n'importe quoi, c'est limite de la perquisition virtuelle, sans mandat, accord du conscerné le tout SANS qu'on le sache...on nage en plein délire là
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