Médaille d'argent au marathon, hier, Feyisa Lilesa a réalisé un geste en conférence de presse qui a attiré les regards des caméras et des journalistes. Pire que cela, ce geste lui coûtera peut-être la vie en rentrant dans son pays, l'Éthiopie.
Un geste qu'il a d'abord effectué sur la ligne d'arrivée :
Un signe de protestation
En franchissant la ligne d'arrivée du marathon, Feyisa a réalisé un geste pour le moins anodin. Ce dernier a croisé ses bras et les a placés au-dessus de sa tête. Plus tard, en conférence de presse, où il a réédité ce signe, il en a expliqué les raisons.
C’est un signe de soutien aux manifestants qui sont tués par le gouvernement de mon pays, dit-il d’une voix claire et le regard dans le vide. Ils font le même signe là-bas. Je voulais montrer que je n’étais pas d’accord avec ce qu'il se passe, j’ai des proches et des amis en prison. Le gouvernement tue mon peuple, les Oromos, des gens sans ressource.
Un geste manifestant son mécontentement et qui risque de lui valoir la vie et/ou la prison en rentrant dans son pays.
Des risques ? Peut-être que je vais être tué, peut-être que je vais être mis en prison, retenu à l’aéroport, ou obligé de partir dans un autre pays.
Salué par les journalistes
Même si son explication a "jeté un froid" dans la salle, les journalistes ont applaudi le coureur à la fin de son explication. La décision ne sera connue que lors de son retour à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. Ensuite, il a répété son geste pendant 30 secondes, histoire de bien faire passer le message. Un geste rare pour un sportif et qui n'est pas sans rappeler la situation compliquée du pays en ce moment, en proie à de nombreuses manifestations contre le gouvernement en place.
Par andrélebreton, il y a 8 ans :
Max de respect pour ce type qui a porté ses balls pour soutenir une cause, cas rare dans le milieu sportif où sport et politique sont deux choses bien distingués
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