Un lance-roquettes pour lutter contre les drones
La démocratisation des drones civils posent de nombreux problèmes aux autorités pour notamment permettre leur neutralisation. Une société britannique vient de mettre au point un lance-roquettes qui pourrait être la solution pour les capturer et les immobiliser.
Le dernier incident en date avec un drone civil a été enregistré à l’aéroport de Roissy alors qu’un Airbus A320 a failli percuter ce type d’appareil. Les autorités peinent à trouver une solution efficace pour venir à bout des comportements à risque des propriétaires de drones. Même si la Gendarmerie Nationale a l’autorisation de tirer à l’arme à feu vers ces appareils, cela peut représenter une menace pour la population et les infrastructures. On se souvient qu’aux Pays-Bas, la dernière idée pour capturer les drones civils était l’utilisation de rapaces. Ici, la proposition nous vient d’une société britannique qui a mis au point le Skywall 100, un bazooka qualifié d’efficace et sans danger pour engager la lutte contre ces appareils.
L’artillerie lourde pour venir à bout des drones
C’est donc la société Open Works Engineering qui vient de présenter son nouveau bazooka pesant dix kilos permettant de tirer en direction d’une cible volante. La personne qui manie "l’arme" en la posant sur son épaule, dispose d’un système de visée laser et d’un ordinateur intégré. Ainsi, l’appareil va calculer la trajectoire du drone pour permettre à l’opérateur d’ajuster son tir. Une fois que l’on appuie sur la gâchette, le lance-roquettes anti-drone, expulse donc une roquette à l’aide d’une cartouche d’air comprimé. Une fraction de seconde plus tard, la roquette, qui peut être envoyée à plus de cent mètres, déploie le filet qu’elle contient pour capturer l’objet volant en paralysant ses hélices. A condition d’avoir visé juste.
D'autres concepts dans les cartons
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo de présentation, on peut adapter un parachute au filet pour permettre de déposer la machine au sol sans crainte de la détériorer et ainsi récupérer la caméra ou ce que le drone transportait.
Il semblerait que la société ne se contente pas du Skywall 100 puisqu’il paraît qu’elle a encore deux concepts dans ses cartons : le Skywall 200 et 300. Le premier est plus comme une installation semi-permanente, posée sur un trépied pour reposer le fusil. Le Skywall 200 est plutôt destiné aux manifestations comme les matchs de foot ou concerts. Le Skywall 300, lui, serait plutôt destiné aux aéroports ou centrales nucléaires. Ce modèle est imaginé sous la forme d’une tourelle semi-automatique. La société imagine aussi sortir des munitions avec brouilleurs électroniques.
Pour vous procurer le Skywall 100 il vous faudra encore attendre quelques mois avant sa commercialisation qui devrait être vendu pour un peu plus de 640 euros.
Que ça soit réservé aux forces de l'ordre ou au personnel de sécurité sur les sites sensibles (aéroports, centrales...) je veux bien, c'est même une très bonne idée. Mais si c'est accessible à tout péon ayant 600 euros en poche, t'imagines les abus ?
Entre ceux qui vont paralyser tous les drones qu'ils verront (sans prendre en compte les risques liés à la chute du drone) et ceux qui l'utiliseront sur autre chose que les drones (car si une connerie est faisable, tu peux être sur que quelqu'un la fera) les dégâts risquent d'être conséquent.