Un soutien-gorge pour détecter le cancer du sein
Conçu aux Etats-Unis par la société First Warning Systems, le soutien-gorge high-tech Breast Self Examen permet de détecter les signes précoces d'un cancer du sein.
Suite aux recherches du professeur Elias Siores de l'université de Bolton, l'entreprise First Warning Systems a pu mettre au point un tout nouveau soutien-gorge intelligent. Ce dernier se présente comme une brassière de sport, mais en y regardant de plus près, il dispose de capteurs qui permettent de mesurer des changements de température, ce qui serait synonyme de tumeur dans le sein.
En effet, lorsqu'une tumeur se crée, elle provoque la formation de nombreux vaisseaux sanguins qui vont lui permettre de s’irriguer. Mais cette formation, appelée néoangiogénèse, provoque une élévation de température, ce qui permet donc de déceler un début de tumeur.
Selon le site de la société, ce soutien-gorge est déjà passé par trois essais cliniques sur quelques 650 patients. Si ce dernier peut détecter une tumeur six ans plus tôt qu'une mammographie, il est qui plus est très fiable puisqu'il détecte les tumeurs mammaires à 90%.
Certains spécialistes restent tout de même sceptiques sur ce procédé. Comme l'explique la gynécologue obstétricienne Lydia MARIE-Scemama, "la technique utilisée par la firme s'appelle la thermographie, connue depuis des années. À la mode il y a vingt ans, elle est devenue désuète car aucune étude n’a jamais démontré son efficacité". De plus, si la tumeur se situe en profondeur, il est possible que ce dernier ne détecte pas de variations de température.
En attendant la sortie de ce soutien-gorge intelligent, conseillez vos proches âgés de 40 ans ou plus d'effectuer des visites régulières chez un spécialiste pour effectuer des mammographies ou échographies mammaires. En effet, les cancers du sein sont très dévastateurs et vraiment très nombreux. Selon la société, plus d'un million de femmes contracteraient un cancer du sein et 400 000 décès chaque année. Pour ce qui est de la France, 50 000 nouveaux cas et 11 300 décès par an.