Un studio de développement dans la tourmente après la découverte de blagues homophobes
Plus tôt dans le mois, le studio de développement américain Voidpoint a été confronté à la présence d'une blague homophobe dans Ion Fury, son dernier jeu. Véritable succès sur Steam, le FPS nerveux a vu sa communauté divisée : certains souhaitant voir disparaître cette blague douteuse, d'autres déclarant que la retirer serait de la censure.
des propos homophobes, transphobes et sexistes
Le 17 août dernier, un internaute confrontait Voidpoint après la mise en lumière de commentaires sexistes et transphobes sur le Discord officiel de Ion Fury par des développeurs du jeu. Souhaitant noyer le poisson, le studio rétorquait alors en niant la véracité de ces commentaires et en attribuant leurs origines à un montage Photoshop.
That's your choice, but you should probably do your own research before coming to that conclusion. The crop tool in Photoshop has always been just as much about what you are removing as what you are keeping.
— Voidpoint's ION FURY out NOW (@voidpnt) 17 août 2019
Issus d'un post sur les forums de Reset Era, ces commentaires n'ont pas été les seuls éléments problématiques gravitant autour de Ion Fury. En effet, un peu plus tard, un autre utilisateur des forums a découvert une pièce cachée dans le jeu, accessible seulement via du noclip, qui permet au joueur de flotter et traverser murs, plafonds, sols et même d'autres entités. Dans cette pièce discrète et dissimulée de tous a été découvert le mot "fagbag", une insulte homophobe.
Et même si cette insulte n'est pas censée être visible par les joueurs, le studio a tenu à laisser une blague douteuse dans son jeu, sous la forme de bouteilles de shampoing sur lesquelles est lisible l'inscription "Ogay". Un jeu de mot né de la contraction entre le mot "gay" et la marque "Olay", une marque de cosmétiques et de soins pour la peau. Le jeu a rapidement essuyé une première flopée de retours négatifs, notamment via les avis Steam, forçant le studio et son éditeur, 3D Realms, à réagir.
Contactés par Eurogamer, les co-fondateurs de Voidpoint se sont excusés pour les commentaires sexistes et transphobes, de même que le langage homophobe retrouvé dans Ion Fury. Pour tenter d'apaiser les choses, le studio s'est engagé à reverser 10 000$ à l'association The Trevor Project, qui fait de la prévention du suicide chez les membres des communautés LGBTQ. Mike Nielsen, à la tête de 3D Realms, a assuré que suite à cet incident, "les contrats de 3D Realms incluront des termes lui permettant de couper court à toute relation si le contractuel ne se plie pas à la politique de tolérance zéro à l'égard des discours de haine".
Changement de trajectoire
Toutefois, ce lundi 26 août, Voidpoint a tenu à mettre les points sur les "i" via un post sur Steam titré : "Le contenu de Ion Fury ne sera pas censuré".
"Déclaration conjointe de Voidpoint et 3D Realms :
Nous sommes à l'origine d'une récente controverse suggérant que le contenu de Ion Fury allait être censuré.
Nous ne censurerons pas Ion Fury ou aucun de nos autres jeux, maintenant ou par le futur, notamment en supprimant les blagues telles que les railleries les plus controverses.
Nous ne supportons pas la censure d'un travail créatif sous aucune de ses formes et regrettons notre décision initiale de modifier le sprite présent dans le jeu plutôt que de suivre nos instincts. 3D Realms et Voidpoint restent unis sur ce sujet.
Dernier élément mais pas des moindres, veuillez respecter notre besoin de garder les forums de notre communauté propres de tout message haineux, de spam ou des thèmes hors-sujets. Nous reconnaissons notre erreur et avons reçu votre message a été entendu clairement."
Une prise de position félicitée par de nombreux joueurs, aussi bien sur Steam que sur Twitter. Certains affirment même avoir acheté Ion Fury à la suite de cette déclaration. Quoiqu'il en soit, Voidpoint et 3D Realms n'ont pas pu contenter l'intégralité de leur communauté et ont dû faire un choix. Et plutôt que de donner raison à ceux qui souhaitaient voir du contenu supprimé, ils ont préféré soutenir le résultat initial.
Style Duke Nukem et Duke c'est pas une tarlouze ! ^_^
Les mecs ont doxx certains créateurs de CD projekt à cause d'un tweet.
Heureusement que le studio a fait marche arrière, faut arrêter de filer du pouvoir à des enragés qui pour la plupart ne jouent même pas.
Vous avez un vrai article de fond à faire la dessus si vous vous en donnez la peine Hitek