On connaît tous la planète Vénus ou l’étoile du berger. Dans une nouvelle étude publiée récemment, des scientifiques viennent de prouver que l’atmosphère de cette planète est tout simplement atroce : son champ électrique généré par une couche de particules chargées dans l’ionosphère est hallucinant rendant Vénus plus chaude que Mercure, mais pas seulement ...
Un champ électrique 5 fois plus important que sur Terre
On estime le champ électrique de la Terre entre 1 et 2 volts. Mais sur Vénus, « il est énorme » explique Glyn Collinson, l’un des auteurs d’une étude publiée dans le Geophysical Research Letters. En effet, le scientifique a analysé les données de la mission Venus Express pour mesurer son champ électrique pour la première fois. Résultat des courses : le champ électrique de Vénus est au moins cinq fois supérieur à celui de la Terre, Mars ou Titan, la lune de Saturne.
La planète Vénus est recouverte d’une enveloppe nuageuse composée d’acide sulfurique toxique qui masque sa surface volcanique. Ajoutez à cela une dense atmosphère et vous obtenez un effet de serre incroyable qui réchauffe sa surface jusqu’à 480°C !
En 2005, l’Agence spatiale européenne a lancé la sonde Venus Express qui a étudié pendant huit ans Vénus. Il faut savoir que la planète tourne dans le sens inverse que le nôtre et que les vents circulent lentement à la surface de la planète. Après analyse des données récoltées, il est à noter qu’il existe un dynamisme incroyable dans la haute atmosphère de Vénus : les vents qui y circulent peuvent atteindre les 400km/h soit l’équivalent de soixante fois la vitesse de rotation de la planète. Pour se faire une idée, étant donné que la vitesse de rotation de la Terre est de 1600 km/h, il est très rare que les vents atteignent les 320 km/h ! Ces vents électriques provenant du Soleil, pourraient être la cause de la destruction des anciens océans et de l'atmosphère vénusienne. Et cela pourrait aussi expliquer pourquoi les planètes qui ont toutes les conditions pour faire apparaître la vie se retrouvent sèches et arides.
Ces vents ont des conséquences au niveau des pôles de Vénus. Ils créent des turbulences. Les latitudes inférieures recevant plus d’ensoleillement vont réchauffer le gaz qui va se déplacer vers les pôles plus froids, qui va ensuite se refroidir et s’affaisser en formant des vortex. Ces derniers sont les plus variables connus dans notre système solaire.
Nouveau critère dans la recherche de planètes habitables
Cette découverte sur Vénus implique des conséquences sur le fait de pouvoir habiter des planètes situées hors de notre système solaire. Pour l’heure, les astronomes ne sont pas en mesure de pouvoir étudier les atmosphères des exoplanètes. Mais si une exoplanète rocheuse située en zone habitable possède un champ électrique, sera-t-il semblable à celui de notre Terre ou à celui de Vénus ?
Là, grand mystère. C’est donc un nouveau critère à prendre en compte dans la recherche des planètes habitables. Pour l’heure, la mission MAVEN de la NASA est en train de collecter des données de la haute atmosphère de Mars dans le but de mesurer son champ électrique. Vous l’aurez compris, il faut croiser les doigts pour que la planète rouge possède un champ électrique relativement faible pour espérer un jour pouvoir la conquérir..
Par Nembourg, il y a 8 ans :
"Pour se faire une idée, étant donné que la vitesse de rotation de la Terre est de 1600 km/h, il est très rare que les vents atteignent les 320 km/h"
On nomme ça les "vents catabatiques", qu'on retrouve notamment aux pôles (arctique / antarctique). Ces vents sont très courants, puisque le Mitral en est un également. Et les vitesses atteintes sont effectivement pas toujours aussi élevées, mais on est quand même à 300 jours par an avec du 60 km/h sur certaines stations !
D'ailleurs, pour une rotation de 1600km/h comme vous dites, obtenir des vitesses de 320 km/h en surface (et non pas dans la haute atmosphère comme sur vénus), je trouve ça franchement honorable ^^
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