Till Lindemann (Rammstein) au coeur d'une enquête publiée par Médiapart
Le chanteur Till Lindemann, connu pour être le leader du groupe de metal allemand Rammstein, est au coeur d'une vive polémique, suite à une enquête publiée par nos confrères de Médiapart.
Le chanteur de Rammstein fait polémique
En tant que chanteur et leader du groupe de metal industriel allemand Rammstein, Till Lindemann est une des personnalités les plus connues de la scène metal sur la scène internationale. Avec son groupe, il a réussi à imposer la langue allemande dans un genre musical dominé par l'anglais. L'efficacité des riffs et des mélodies, associée à des prestations scéniques enflammées (c'est le cas de le dire) et à des paroles souvent provocatrices, ont fait la renommée du groupe allemand. Rammstein a fait de la polémique un élément-clé de son identité. En parallèle, Till Lindemann a démarré une carrière-solo, elle aussi émaillée de polémiques diverses et variées.
Ainsi, après des accusations d'agressions sexuelles et d'abus de pouvoir par plusieurs femmes qui comptaient parmi ses fans, une enquête judiciaire avait été ouverte en Allemagne. Estimant ne pas pouvoir établir que Lindemann a eu des relations sexuelles non consenties avec les plaignantes, le parquet de Berlin a mis fin à l'enquête le 29 août 2023. En dépit de la fermeture du dossier par la justice, le chanteur allemand continue d'être considéré comme une persona non grata de la part de nombreuses personnes. Sa participation au Hellfest 2025 a ainsi suscité la polémique. (Notons que l'édition 2025 du Hellfest a été marquée par la présence d'un autre chanteur à la réputation scandaleuse, depuis son inculpation pour meurtre homophobe.)
L'affaire aurait pu en rester là. Toutefois, Médiapart vient de publier une enquête dont le titre est pour le moins éloquent : "Au Hellfest, des festivalières ont été racolées pour "passer du bon temps" avec le chanteur de Rammstein". Les journalistes Lénaïg Bredoux et Donatien Huet ont ainsi recueilli plusieurs témoignages de festivalières qui ont été abordées dans l'espace VIP par "une dame habillée tout de noir, très classe, avec un visage un peu sévère, qui parle anglais avec un accent de l’Est" afin de participer à une after dans un hôtel à Nantes. Ayant eu connaissance des accusations circulant dans la presse allemande, Lisa (le prénom a été changé) et son amie ont décliné l'invitation.
Selon Médiapart, la femme qui les a abordées s'appelle Alena Makeeva ; d'origine russe, il s'agit de la directrice de casting de Till Lindemann. Âgée de 37 ans, elle a été plusieurs fois citée lorsque le scandale a éclaté. Notons toutefois que la jeune femme n'a pas été condamnée par la justice allemande, compte tenu du fait que le dossier a été classé sans suite. Toutefois, les journalistes du média en ligne s'interrogent sur les potentiels manquements de la direction du Hellfest lorsqu'elle a autorisé l'accès à l'espace VIP à Alena Makeeva. Benjamin Barbaud, créateur du Hellfest, a réagi à la polémique et a assuré : "Si l’information de ce casting nous avait été exposée par l’artiste en amont, nous ne l’aurions pas autorisé". Le festival affirme appliquer "une politique de tolérance zéro envers toutes les formes de violences, qu’elles soient sexistes, sexuelles, racistes, homophobes, transphobes ou validistes".
De son côté, Till Lindemann a annoncé par la voie de son agent ne pas comprendre "l'objet de cette polémique", assurant que "ni l'hôtel ni personne d'autre [ne les a] contactés pour se plaindre". Quoi qu'il en soit, l'enquête de Médiapart illustre les nombreuses tensions qui secouent la scène metal, et l'industrie de la musique plus généralement, depuis l'émergence du mouvement #MeToo.
En attendant, le Hellfest ce n'est pas que des polémiques (heureusement), la preuve avec cinq concerts iconiques qui ont marqué l'histoire du festival !
Ensuite, il y a tellement de groupies prêtes à tout pour connaitre leur heure de gloire que ça me fait bien rigoler....
Nous avons bien précisé dans notre article que son dossier a été classé sans suite. Nous avons seulement partagé des témoignages relayés par nos confrères de Médiapart.
Bien cordialement,
La rédaction d'Hitek.
Parce que ce qui en ressort c'est que la directrice a été très honnête sur l'objet de son demarchage, n'insistait pas ni ne forçait à quoi que se soit.