Alors que Google cherche à changer le visage du numérique à travers le monde, sa société mère, Alphabet, ambitionne de se développer au-delà des nouvelles technologies. Et pour cela, elle a confié une mission à une de ses filiales. L'entreprise américaine Verily, société sœur de Google et spécialisée dans les recherches sur les sciences de la vie s'apprête à libérer plusieurs millions de moustiques dans le centre de la Californie. L'objectif est simple : réduire le taux de transmission de maladies par ces insectes.
Endiguer les épidémies
Ce processus de libération est effectué par Verily afin de réduire la population de moustiques parmi les plus susceptibles de transporter des maladies dangereuses dans l’État de Californie. Les scientifiques ont donc concentré leur attention sur une espèce particulière, l'Aedes Aegypti. Cette dernière est connue pour être vecteur de virus tels que la dengue, la fièvre jaune, le chikungunya ou encore Zika.
Pour l'heure, ces maladies ne constituent "pas une menace pour les californiens" mais, les chercheurs estiment qu'elles seront dangereuses dans un futur plus ou moins proche. En effet, avec l'évolution climatique les moustiques ainsi que les maladies qu'ils contiennent vont se propager de plus en plus.
20 millions de moustiques
L'opération est connue sous le nom de Debug Fresno. Jusqu'à présent, 1 million de moustiques ont été libérés, tous mâles, mais Verily vise à en libérer 1 million chaque semaine sur une période de vingt semaines. Pour information, la raison pour laquelle seuls des moustiques mâles sont libérés est simple : contrairement aux femelles, ils ne piquent pas et ne peuvent donc pas transmettre de maladies aux humains.
Les moustiques concernés par cet essai ne sont pas génétiquement modifiés. Au lieu de cela, ils sont eux-mêmes infectés par une bactérie naturelle qui rend les moustiques tels que l'Aedes Aegypti stériles. En somme, cette expérience est une forme de contrôle biologique plutôt qu'une libération de moustiques génétiquement modifiés et ce bien que les expériences biologiques antiparasitaires antérieures n'aient pas été couronnées de succès.
La bactérie en question est un microorganisme parasite connu sous le nom de Wolbachia Pipientis. On pense que c'est l'un des agents pathogènes les plus courants de la planète pour modifier le système reproducteur des insectes. Il semblerait qu'il puisse infecter jusqu'à 76% des insectes étudiés, bien qu'il soit dangereux de varier d'une espèce à l'autre. Lorsque des moustiques mâles sont infectés, ils deviennent stériles.
L'objectif est simple : les scientifiques de Verily espèrent qu'en libérant le plus de mâles infectés possible dans la nature alors les femelles sauvages avec lesquelles ils s'accoupleront seront également contaminées. Cela signifie que le nombre d'insectes devrait être réduit de façon spectaculaire. C'est pour cette raison que le projet prévoit de libérer autant d'insectes sur une période assez courte.
Ce n'est pas la première fois qu'une expérience similaire avec des moustiques mâles est menée afin de réduire les populations de moustiques sauvages. Il faudra donc attendre si cette expérience est plus concluante que les précédentes.
Par dovaki, il y a 7 ans :
On en revient toujours aux changements climatiques, vous savez l'invention des chinois ?
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