Manger de l'humain n'est pas si nourrissant !
L'année dernière, nous avons eu la preuve que l'homme de Neandertal était cannibale (retrouvez notre article consacré ici). Des corps dépecés, des os fracturés afin d'en consommer la moelle... C'est notamment dans les grottes de Goyet que des preuves de ces pratiques alimentaires ont été retrouvées.
Quelle est la valeur nutritionnelle d'un être humain ?
Maintenant, on s'interroge sur la raison de ce cannibalisme : purement alimentaire, plutôt culturel, un peu des deux peut-être ? Pour l'heure, les scientifiques ne peuvent émettre que des hypothèses.
Dans ce contexte, un spécialiste du paléolithique de l'université de Brighton au Royaume-Uni, James Cole, a décidé de mener une étude sur un sujet un peu tabou : quelle est la valeur nutritionnelle d'un être humain ? L'apport calorique d'un être humain équivaut-il à celui d'un animal que l'homme a pour habitude de consommer ?
Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue Scientific Reports. C'est en analysant deux études de 1945 et de 1956 et en détaillant les compositions chimiques de quatre hommes dont le corps ont été donnés à la science que James Cole est arrivé à ses estimations. Le verdict : 125 822 calories pour un poids de 55 kg, de quoi nourrir une soixantaine de personne sur une journée. Le cerveau et la moelle épinière ne pèsent pas bien lourds, mais ont un très riche apport calorique, ils se placent devant le coeur, le foie et les poumons. Le plus calorique reste bien entendu la graisse !
Cependant, James Cole précise que "nous ne sommes pas très nourrissants comparés aux gros animaux que les premiers Hommes chassaient et mangeaient (...) L'Homme est une espèce plutôt maigre.". En effet, un être humain et ses 125 822 calories ne fait pas le poids face à un aurochs (979 200 calories), un rhinocéros laineux (1 260 000 calories) ou encore un mammouths (3 600 000 calories). Si on parle en termes de calories par kg, l'humain en donne 1300 contre 2000 pour le mammouth ou 4000 pour l'ours !
Chasse à l'auroch
Ces résultats peuvent donc écarter le cannibalisme purement alimentaire comme l'explique le scientifique :
Qui plus est, l'Homme est plus intelligent et son comportement est complexe. Ce devait être plus difficile d'en tuer six qu'un cheval.(...) Au niveau individuel, l'Homme affiche un taux calorique peu élevé. Et même si vous mettez cinq ou six individus, cela procurera toujours moins de calories qu'un seul cheval ou un bison. (...) C'est pourquoi je suggère que peut-être nous ne pouvons pas expliquer les actes de cannibalisme juste par un besoin de nourriture.
Des raisons culturelles mais aussi sociales, Cole avance dans ses recherches que les raisons peuvent être multiples, liées à la défense d'un territoire (quelle meilleure façon de se débarrasser d'un ennemi que de le manger ?) ou dans le cadre de rituelles comme consommer un membre du groupe qui vient de décéder. Dans tous les cas, les êtres humains avaient peu d'intérêt à en chasser d'autres uniquement pour se nourrir car non seulement ces derniers sont plus difficiles à attraper qu'un auroch (par exemple) mais en plus leur apport nutritionnel est plutôt faible.
Parce que 120000 ça fait peu en calories.
Alors qu en Kcalories c cent fois pluss
C'est plutôt 1250822Kcal, sinon le corps humain est à peut près 2,5 fois plus nourrissant qu'un tomate ^^
Dans ce cas là pourquoi prendre le risque de chasser de gros animaux, 3-4 personnes pour tuer un cheval(animal plus gros, plus rapide et plus fort que le chasseur), quand quand 2 personne suffisent a tuer un autre néandertalien(chasseur et proie avec des aptitudes équivalente).
Dans un environnement ou la survie prime (blessures grave a éviter et dépense d'énergie a réduire) pour moi le calcule risque/récompense est rapide et je boufferai d'autre gens plutôt que de risquer ma peaux a chasser de gros animaux(il faudra chasser plus mais a moindre risque).
Si j'ai le choix entre chasser une chèvre et une personne je tente ma chance avec la chèvre
Si j'ai le choix entre chasser un néandertal et un mammouth je tente ma chance avec le néandertal.