Les Visiteurs : découvrez cette exigence dingue de Valérie Lemercier sur le tournage

16 avril 2024 à 14h32 dans Cinéma

Sorti en 1993, Les Visiteurs est encore aujourd’hui l’une des meilleures comédies françaises de l’histoire du septième art. Mais saviez-vous que durant le tournage, Valérie Lemercier a eu une drôle d’exigence qui a largement amélioré sa performance.

Les Visiteurs : découvrez cette exigence dingue de Valérie Lemercier sur le tournage

Les visiteurs : film culte

Jean-Marie Poiré est l’un des meilleurs réalisateurs de comédie en France. Même avant Les Visiteurs (1993), il s’était déjà illustré avec des comédies devenues cultes comme Le Père Noël est une ordure (1982), Papy fait de la résistance (1983) ou encore L’Opération Corned beef (1991). Mais en 1993, il signe sans doute son film le plus incontournable avec Les Visiteurs.

Valérie Lemercier et Jean Reno dans Les Visiteurs

Emmené par Christian Clavier, Jean Reno, Valérie Lemercier, Isabelle Nanty ou encore Marie-Anne Chazel, Les Visiteurs devient une œuvre culte, un monument du cinéma français. Le long-métrage est même nommé à 9 reprises aux César et remporte la statuette de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Valérie Lemercier. Jean-Marie Poiré donnera ensuite naissance à trois suites : Les Visiteurs 2 – Les Couloirs du temps (1998), Les Visiteurs en Amérique (2001) et Les Visiteurs – La Révolution (2016).

Les visiteurs : L’exigence un peu étrange de Valérie lemercier

Jean-Marie Poiré vient de sortir ses mémoires aux éditions Michel Lafont. Intitulé Rire est une fête, ce roman du célèbre réalisateur revient notamment sur ses plus grands films. Le bouquin regorge d’anecdotes sur ses œuvres emblématiques, et évidemment sur Les Visiteurs. Jean-Marie Poiré revient notamment sur sa relation avec Valérie Lemercier, et livre de nombreuses anecdotes des coulisses du tournage.

Valérie Lemercier dans Les Visiteurs

Jean-Marie Poiré a notamment expliqué comment Valérie Lemercier a décidé de doubler l’intégralité de ses dialogues en post-production. Comme sur tous les tournages, Valérie Lemercier a été obligée d’aller en studio d’enregistrement pour doubler certains dialogues inaudibles. Sur chaque tournage, certaines répliques passent à la trappe à cause des bruits environnants ou d’incidents durant la prise son. Il s’est alors avéré que Lemercier était encore meilleur que durant le tournage. Jean-Marie Poiré explique dans son livre que :

Elle était seule, en vedette, avec toute une équipe d’hommes en majorité, qui riaient à ses clowneries. Ça l’a mise de bonne humeur. En doublant ses phrases, elle a découvert le film et elle a très heureusement surprise, visiblement. Elle m’a dit avec beaucoup de sincérité :

-  Je n'avais pas vraiment compris ton film. Tu as dû m'en vouloir. Il y a des tas de moments où je ne me trouve pas à la hauteur.

-  Mais tu rigoles, tu es excellente !

- Non. J'aurais pu faire beaucoup mieux. (Elle a réfléchi.) Les phrases qu'on a refaites, je les trouve améliorées.

Elle a alors demandé à Jean-Marie Poiré si elle pouvait redoubler l’intégralité de ses dialogues, du début à la fin du film. Au départ réticent à l’idée, le cinéaste a finalement accepté :

Elle a été extraordinaire. Elle a formidablement amélioré son rôle, d'au moins 50 % (même si je trouve qu'elle était déjà sensationnelle). Elle a multiplié les effets - « Monsieur Ouille... pas avec votre poncho ! » Sa voix est montée d'une demi-octave. Elle était désopilante et incroyablement en place, comme portée par les rires de l'équipe et les miens. On la poussait vers l'avant. Le comique est monté d'un ton. Elle a même eu des trouvailles que j'ai conservées : Reno, en armure, la serrait contre lui, à la fin. Le pommeau de son épée a dû lui faire mal en lui heurtant les côtes, car elle a un mouvement de recul. D'elle-même, elle a ajouté un petit : « Ouille ! C'est dur ! » C'était drôle. Je l'ai gardé. Pendant ce doublage, elle était contente. D'ailleurs elle a fait la promotion sans aucune réticence, comme réconciliée avec le film et ses deux comparses à l’affiche.

La mauvaise ambiance sur le tournage des visiteurs

En effet, Valérie Lemercier a souvent avancé que le tournage ne s’est pas vraiment bien déroulé avec Christian Clavier et Jean Reno, que des tensions alourdissaient le travail entre les comédiens. Son manque de popularité à l’époque a visiblement été un frein à son épanouissement personnel :

C'était un tournage compliqué, j'étais peut-être fatiguée, peut-être un mini-melon d'avoir fait toute une tournée avec un spectacle. Je n’avais pas le même statut qu'eux. Avant Corned Beef, je n’avais jamais rien fait, donc quelque part, j'étais une petite surprise. Donc voilà... Jean-Marie n'était pas content. Il venait me voir le soir pour me dire : 'T'es pas drôle.' La maquilleuse de Christian disait, en voyant arriver Marie-Anne Chazel : 'Enfin une femme drôle !' Il y avait une espèce de truc où j'ai eu une espèce de panique de ne pas... Je me disais : 'Je ne leur donne pas ce qu'ils veulent. Je ne suis pas assez drôle.' A posteriori, ce que je me dis, c'est que le postulat de ce film est tellement fou, que pour faire passer des idées folles, il faut bien, si tout le monde était déguisé avec des sacs poubelle, que tout le monde vient du Moyen-Âge, un personnage qui fait qu'on y croit.

Et c’est pour cette raison que Valérie Lemercier n’est pas revenue sur le tournage de Les Visiteurs 2.

"Je suis très heureuse d'être dans "Les Visiteurs" [...] c'est le tournage qui a été compliqué."

Valérie Lemercier revient sur le tournage des "Visiteurs" pour @pierrelescure dans #BeauGeste.

À retrouver dès maintenant sur https://t.co/ccAuse5Dce.

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— france.tv cinéma (@francetvcinema) November 12, 2023

Salut, moi c'est Aubin, mais mes amis m'appellent Binbin. Je suis un énorme fan de comics, de cinéma américain et asiatique, et surtout du genre super-héroïque. Marvel, DC et autres maisons d'édition me suivent depuis ma tendre enfance. Mon adolescence a été marquée par le cinéma de Quentin Tarantino, des frères Coen, de David Fincher ou encore de Ridley Scott. Énorme amateur de Alien et Blade Runner, la science-fiction est, encore aujourd'hui, un genre que j'apprécie particulièrement. Tout comme le cinéma d'horreur qui me procure toujours un frisson inégalé.

Articles de Aubin Bouillé
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Commentaires (1)
Heureusement qu'elle s'est imposée par la suite comme l'une des plus grandes actrices de la comédie française !
photo de profil de Cinéphile94 Par Cinéphile94, il y a 7 mois Répondre
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