L'omniprésence de sacs en pastique devient de plus en plus préoccupante. La dernière découverte des scientifiques va peut-être enfin sensibiliser les pollueurs. En effet, des micro-plastiques ont été retrouvés dans du sel de table.

C'est une découverte qui va en étonner plus d'un. De petites particules de matière plastique ont été identifiées dans le sel. C'est ce qu'affirme une équipe de chercheurs malaisiens de l'université de Putra Malaysia.

Depuis près d'un demi-siècle, le nombre de polluants dans les espaces marins augmente de manière inquiétante. Alors qu'ils touchaient au début que le zooplancton et les larves, ces déchets ont fini par également contaminer les oiseaux et mammifères marins. C'est ce que dénonce Erik van Sebille, océanologue de l’université d'Utrecht qui ose dire que la pollution maritime est "un témoignage des atrocités de l'Humanité."          

La France parmi les moins mauvais élèves

C'est ce qui a poussé les scientifiques à effectuer des recherches, s'interrogeant sur une possible extension au sel marin. Après avoir sélectionné 17 marques venant de 8 pays différents, le constat est sans appel. Au total, ce sont près de 72 particules qui ont été décelées. Une seule des marques testées ne contient aucune trace de plastique et elle est française. Pas de quoi se vanter cependant car les cinq autres marques hexagonales testées contiennent des micro-plastiques. Vous trouverez d'ailleurs, ci-dessous, quelques exemples de particules retrouvées dans le sel.

 Ali Karimi, un des auteurs de cette étude, se veut alarmiste au sujet de la pollution marine :

Une partie des produits d'origine marine est contaminée. Bientôt, nous aurons peur de manger du poisson.

Une découverte préoccupante mais pas alarmante

Son plus proche collaborateur sur le projet de recherche, Abolfazl Golieskardi, tient à relativiser quant à la présence de plastique dans le sel, estimant que "la quantité n'est pour l'heure pas préoccupante". Il pense cependant que la pollution par les déchets plastique est le mal de ce siècle" et affirme que cela pourrait "éradiquer toute vie sur la planète." Nous voilà prévenus.