Le Seigneur des Anneaux : tout ce qu'il faut savoir sur la captivité de Gandalf dans La Communauté de l'Anneau
Œuvre culte s'il en est, Le Seigneur des Anneaux est notamment connu pour son lore, son univers extrêmement riche et - globalement - cohérent. Une richesse qui rend certains élément de scénario plus difficiles à saisir que d'autres. En effet, il n'est pas rare que des évènements ne soient qu'évoqués ou racontés après coup, sans que l'on n'y ait assisté directement dans les livres ou dans les films. Par exemple, pensez-vous tout savoir de la captivité de Gandalf à la tour d'Orthanc ?
La trahison de Saroumane
Si cela risque d'agacer les spécialistes de l'univers inventé par J.R.R Tolkien, commençons par un peu de contexte. Après avoir quitté Frodon au début de La Communauté de l'Anneau, Gandalf prend la route et fait la rencontre de Radagast le brun. Si vous avez pu l'apercevoir dans la trilogie du Hobbit, cette scène n'est cependant pas montrée dans le premier film du Seigneur des Anneaux. Gandalf raconte par la suite cette histoire lorsqu'il est de retour sain et sauf auprès de la Compagnie, lors du conseil d'Elrond.
Il explique ainsi avoir fait la rencontre de Radagast, un Sage qui s'est détourné de son ordre pour se consacrer à une vie reclue, à s'occuper de toutes sortes d'animaux. Celui-ci transmet à Gandalf le gris un message en toute bonne foi : le mage Saroumane le blanc souhaite le voir. Le personnage interprété au cinéma par Ian McKellen se rend alors à sa rencontre mais se retrouve pris dans un piège. L'esprit de son allié est en effet corrompu par l'Anneau de Sauron.
Il se retrouve ensuite enfermé dans la tour d'Orthanc, en plein Isengard. Avec ses 150 mètres de haut et son absence d'entrée ou de sortie, difficile d'imaginer qui que ce soi s'en échapper. Et pourtant, celui que l'on surnomme le "Pèlerin Gris" y parvient. Mais combien de temps est-il resté captif ?
Combien de temps Gandalf est-il resté prisonnier de Saroumane ?
Le temps de captivité de Gandalf n'est jamais clairement évoqué tout au long des livres et des films. On sait cependant que celui-ci a quitté Frodon et la Comté au début du mois de juin 3018, puis a rencontré Radagast à Brie, en bordure de la Comté, dans la nuit du solstice d'été. Cette journée étant la plus longue de l'année, elle se tient fin juin, généralement vers le 20 du mois. Après environ deux semaines de marche, Gandalf arrive enfin à la tour d'Orthanc, en Isengard, où il est fait prisonnier par son ancien ami. Lorsqu'il raconte par la suite sa malheureuse expérience à ses alliés, il dit avoir été secouru une journée "quand l'été s'est affaibli". L'automne débutant généralement au milieu du mois de septembre, on peut donc estimer que Gandalf est resté prisonnier des griffes de Saroumane pendant un peu plus de deux mois.
De même, aucune information n'est explicitement communiquée quant à la manière dont Gandalf a survécu, et on ne peut qu'imaginer que Saroumane, pas encore totalement corrompu par l'Anneau, a tout de même eu la "bonté" de le nourrir régulièrement. Ou alors Gandalf n'a-il-dû compter que sur ses pouvoirs et sa longévité naturelle ? Difficile à dire, mais cela permet au moins aux fans de multiplier les théories. N'hésitez d'ailleurs pas à nous partager les vôtres en commentaires !
Pendant ce temps, Frodon et ses compères Hobbits traversent de nombreuses péripéties, de leur traversée tumultueuse de la Vieille Forêt à leur capture par les maléfiques Esprits des Tertres. Ils font par la suite la rencontre d'Aragorn à Brie. Si celui-ci se reste d'abord très mystérieux en se présentant comme "l'Arpenteur", il en devient finalement le leader. C'est là que le groupe est libéré par le mystérieux Tom Bombadil, de chez qui ils se rendent à Fendeval et retrouvent enfin Gandalf.
La trahison de Saroumane : pourquoi ?
Assoiffé de pouvoir depuis bien longtemps de pouvoir, le chef de l'ordre des Istaris (littéralement "magiciens"), dont fait également partie Gandalf, n'a pas résisté longtemps face à la corruption de Sauron. En réalité, le mage blanc cherche l'Anneau Unique pour sa propre personne depuis des années déjà afin de devenir plus puissant.
Ambitieux, il considère que l'humanité court à sa perte et que même toutes les races réunies n'ont aucune chance face aux forces de Sauron. C'est pourquoi il décide de trahir les siens et de rejoindre le camp du Mal. Il abandonne alors la couleur blanche pour devenir Saroumane "le multicolore", bien que ce changement ne soit pas visible dans la trilogie de Peter Jackson. Mais malgré le danger qu'il représente pour la Communauté de l'Anneau au cours des livres et films suivants, il réalisera bien trop tard qu'il n'a pas misé sur le bon cheval.
Lorsqu'il capture Gandalf, cela lui permet de mettre un puissant adversaire hors-jeu - du moins pour un temps - après que celui-ci a refusé de rejoindre Sauron à son tour. Mais il rend par la même occasion un précieux service à Sauron puisque le mage gris ne peut plus retourner dans le comté afin d'avertir Frodon que les neuf cavaliers Nazgûls sont à sa recherche.
Une rencontre salvatrice
Quant à l'évasion de Gandalf, son secret réside en réalité dans sa rencontre avec son compère Radagast le brun, évoquée plus haut. A cette occasion, il lui avait demandé de rentrer en contact avec les animaux et les oiseaux, avec qui Radagast entretien des relations privilégiées. Rien de glauque là-dedans, rassurez-vous. A la demande de Gandalf, celui-ci a donc envoyé les bêtes tenter de retrouver Gandalf, afin de le tenir informé de ce qui se trame dans la Terre du Milieu.
Parmi ces bêtes se trouvait notamment un Grand Aigle, un oiseau géant capable de penser et de parler. Celui-ci se s'est alors dirigé vers la tour d'Orthanc dans le cadre de sa mission visant d'établir une connexion entre Orthanc et le reste de la Terre du Milieu. Haut dans le ciel, aucun des serviteurs de Sauron ne le repère. Envoyé par Radagast, qui n'est pas au courant de la trahison de Saroumane, il permet finalement à Gandalf de s'échapper en le laissant grimper sur son dos, après que celui-ci lui a expliqué les intentions du mage blanc. Il l'emmène ensuite loin de là, et Gandalf rejoindra par la suite la demeure de son ami Elrond, où il retrouvera ses amis et où il pourra être soigné de ses mois de captivité. Une épopée qui ne représente pourtant que le début de bien des mésaventures à venir.
Première chose : Istari signifie magicien et non pas sage.
Deuxième chose : l'arpenteur provient de la deuxième traduction à la place de Grand-Pas. Plus loin, Saroumane " Le Multicolore " provient de la première traduction remplacée dans la deuxième partie Saroumane " Le Change-Couleur " . Un mélange des genre qui fait mauvais genre. Positionnez-vous.
Troisième chose : la rencontre avec Aragorn par les Hobbits intervient après l'épisode de la Vielle Forêt, de Tom Bombadil, puis des tertres.
Quatrième chose : les Istari souffrent la faim, la morsure du froid, et les blessures physiques (Tolkien est très clair sur ce point, nul besoin d'inventer des théories fumeuses sur la survit de Gandalf au sommet d'Orthanc). Si Gandalf a survécu c'est que Saroumane l'a bien voulu (Gandalf le précise lui-même dans le livre).
Cinquième chose : plus grave... Quand Radagast et Gandalf se rencontrent près de Bree, Radagast missionné par Saroumane pour retrouver Gandalf, lui signifie en toute bonne foi que Saroumane ne réclame pas Gandalf mais que si ce dernier veut le soutien de Saroumane, il est attendu d'urgence à Orthanc, sans quoi sa proposition d'aide ne tiendra plus. Gandalf demande alors à Radagast, ami des bêtes et des plantes, de faire parvenir des nouvelles régulières de ce qu'observent les animaux amis de Radagast pour tenir également informer Saroumane. Gandalf ne demande pas d'être tenu au courant lui-même, mais d'établir une connexion et une voie d'informations régulières avec Orthanc, donc Saroumane (et non Gandalf). Et c'est d'ailleurs ce pourquoi Radagast s'exécutera, n'ayant pas conscience de la trahison de Saroumane. L'ironie étant que la bêtise et la servilité que Saroumane prête à Radagast, sera la raison même qui permettra à Gandalf de s'échappe, Radagast ne voyant pas de raison de refuser la préconisation de Gandalf. Lorsque Gwaihir, Seigneur des Aigles, vient faire un rapport à Orthanc, il trouve Gandalf au sommet, et ce dernier explique à Gwaihir la trahison de Saroumane. Pour cette raison, l'Aigle libérera et déposera Gandalf non pas chez Elrond, mais à Edoras où il " empruntera " Gripoil aux Rohirrims, malgré la colère de Theoden déjà perverti par Grima. Dans la foulée, la communication avec Orthanc sera cessée, et Gandalf galopera en toute hâte vers la Comté où il arrivera peu de temps après le départ de Frodon. Il dépassera le groupe quand Frodon, Aragorn et les autres seront précisément dans le marais de l'eau-aux-cousins, arrivant aux Mont Venteux peu avant eux. Lorsque Frodon arrive à Imladris Gandalf n'est là que depuis deux jours (un peu moins).
Sixième chose : les Aigles sont tous semblables à Gwaihir. Il n'y a pas de super-aigle parleur... Les Aigles sont des maïar, tous. Comme Gandalf est aussi un Maïa.
Dernière chose : le temps de captivité de Gandalf, au jour près, est juste sous les yeux du lecteur, encore faut-il prendre le temps d'ouvrir les appendices avant de se lancer dans des calculs inutiles par méconnaissance de l'œuvre. Gandalf est fait prisonnier en fin de journée le 10 juillet, et s'échappe au petit matin le 18 septembre.
Bref, vouloir pondre un pavé pour informer le spectateur sur ce que renferme le livre est une chose louable, mais encore faut-il le faire avec sérieux... Ou s'abstenir.
Sur ton premier point - Istar est effectivement traduit par wizard/magicien dans le texte, mais comme Tolkien dit c'est une approximation qui nous permet de mieux comprendre la nature des Istari. En réalité, Istari signifie "ceux qui savent", du verbe ista- (savoir). Et pour aller plus loin : quand Tolkien traduit "Istar" par "Wizard", il ne se réfère pas seulement au stéréotype moderne du mage à la Harry Potter, mais aussi et surtout (comme très souvent) à son étymologie : Wise-ard. Il est donc correct, même si on les appelles communément magicien, de traduire plus littéralement "Istari" par "les Sages". Par contre il y a bien une erreur de l'article dans la mesure où Istari est déjà au pluriel (sg Istar) donc pas besoin de "s" !
Sur le sixième point : l'idée que les Aigles sont des Maiar est une théorie qui tient bien la route, mais il n'y a aucune preuve concrète dans le texte ; ce n'est pas une vérité absolue.
Pour aigle-maïa, je savais bien que la chose n'avait pas valeur de vérité absolue, mais la théorie est à ce point séduisante et cohérente, que je me plais à la tenir pour acquis. Merci pour tes précisions.
effectivement il y a quelques explications louches comme l'a bien pointé Laidzep.
C'est cool d'avoir des articles sur LOTR mais tant qu'à le faire, autant le faire bien, orthographe compris si l'on souhaite rédiger.
Bonne soirée ✌
C'est un ville mi-hobbit, mi-homme en bordure de la Comté. Elle est ici très mal orthographié.
Mais tu admettras, je pense, qu'un article qui se veut informatif ne peut mélanger les noms propres des deux traductions, à plus fortes raisons quand on connaît l'attachement aux langages de l'auteur.
Par ailleurs, ce billet s'apparente bien à un torchon tant il multiplie les erreurs. On est d'accord, Hitek est un site où la rigueur n'est pas une qualité première, mais tout de même, pour qui est attaché au matériau original, il y a beaucoup à rectifier, à corriger, sans qu'il soit besoin d'évoquer un autre site pour déprécier la pertinence des différentes rectifications apportées en commentaire.
Enfin de vrais connaisseurs ! Je parle des personnes qui ont laissé des commentaires, non celles qui ont écrit cette aberration qui ressemble plus à des copiés collés de diverses versions erronées écrites par des particuliers sur internet !
Si Saroumane a été corrompu c'est justement parce qu'il voulait obtenir toutes les informations nécessaires à propos de l'ennemi, usant d'un palantir, plus tard jeté par Grima, récupéré par Pipin etc... il s'est fait prendre au piège de Sauron, ne voyant plus aucun espoir de victoire.
Par ailleurs, en effet ce n'est pas à Imladris que Gwaihir dépose Gandalf car alors que Gandalf lui demande jusqu'où il peut l'emmener, celui-ci lui répond sur bien des lieux mais pas aux confins du monde car je porte des nouvelles non des fardeaux (eh oui c'est pour ça que l'histoire ne dure pas 3mn12 avec Gwaihir emmenant l'anneau au Mordor pour le détruire), donc Gandalf lui dit qu'il aura besoin d'un coursier rapide sur terre car ses nouvelles ne peuvent attendre, Gwaihir lui conseille alors Edoras pour leurs chevaux d'une rapidité légendaire, n'étant pas sûr de pouvoir leur faire confiance Gandalf finit par accepter et en effet il "emprunte" Gripoil ce qui lui veut de ne pas être le bienvenu au Rohan, oui ça et le fait en effet que Théoden est possédé par Saroumane et conseillé par Grima.
Enfin, évidement que la vieille forêt, Tom Bombadil et les tertres se passent avant la rencontre avec Aragorn ! Un peu de logique voyons !
Et Saroumane veut évidement garder Gandalf en vie puisqu'il a besoin de lui, cette captivité n'est pas pour le faire mourir de faim mais pour le briser.
Comme dit plus haut, c'est bien de vouloir faire connaître l'histoire vraie, venant des livres au public mais cela nécessite du sérieux et de travail pas juste de vagues recherches sur internet qui s'avèrent fausses, c'est dommage car les œuvres de Tolkien sont réellement fantastiques dans tous les sens du terme et valent le coup d'être connues mais ce genre d'article ne rend pas service car ces œuvres sont aussi assez compliquées, il est déjà difficile de ne pas se mélanger entre livres et films mais rajouter en plus des articles comme ça, vraiment ça n'aide pas.
Moi qui viens de me mettre à "try hard" le lore de Tolkien, je dois dire que je viens de prendre mon pied à vous lire et prendre connaissance de toutes ces infos que je n'avais pas.
Encore plus Hâte de lire les livres dans le détails.