Critique Les Chevaliers du Zodiaque : La Légende du Sanctuaire : date de sortie en salles, casting, synopsis
Ce film d’animation réalisé par Keichi Sato sort en salle le 25 février 2015. Le réalisateur compte de nombreuses collaborations dans le domaine de l’animation puisqu’il a déjà travaillé en tant que directeur artistique ou designer sur des séries comme Bioman ou San Ku Kai. Il a commencé la réalisation avec la série animée Karas, dès 2005. Il était également aux manettes du film d’animation Ashura en 2012. Pour ce nouveau film, il s’est inspiré d’un anime mythique de notre enfance et s’est entouré des producteurs du film Albator. Par ailleurs, sachez que Masami Kurumada, le créateur du manga d’origine, a supervisé la production des Chevaliers du Zodiaque - La légende du Sanctuaire. Une très bonne nouvelle.
L’adaptation en film d’un anime historique
La France découvre Les Chevaliers du Zodiaque à travers le Club Dorothée, en 1988. A l’origine, le manga, créé par Masami Kurumada était publié dans Shonen Jump, entre 1986 et 1990. Le film Les Chevaliers du Zodiaque – La Légende du Sanctuaire va reprendre la trame de l’anime puisqu’on y découvre les Chevaliers de Bronze qui vont devoir protéger l’avenir de la Terre ainsi que la déesse Athéna. Sur leur chemin, vont se dresser les 12 Chevaliers d’Or, représentant les 12 signes du zodiaque. Le combat s’annonce très intense et la tâche est loin d’être aisée.
Pas la première adaptation
En plus de l’anime, le manga Les Chevaliers du Zodiaque a déjà été adapté en films. On compte tout de même 5 réalisations, Eris : La Légende de la pomme d'or (1987), La Guerre des dieux (1988), Les Guerriers d'Abel (1988), Lucifer : Le Dieu des Enfers (1989), Chapitre du monde céleste : Ouverture (2004). Enfin, notez que la franchise des Chevaliers du Zodiaque est un succès planétaire puisque le manga s’est écoulé à plus de 34 millions d’exemplaires et que l’anime a été traduit en plus de 80 langues.
Test du Les Chevaliers du Zodiaque : La Légende du Sanctuaire
Avec un manga débuté en 1986 et qui n’a duré « que » 28 tomes, Saint Seiya fait partie de ces mangas légendaires au même titre que Dragon Ball. Ce shônen a fait l’objet de beaucoup de séries annexes et spin-off (de qualité ou non, à vous d’en juger), et il paraît normal qu’il passe par la case film d’animation (qui sort au cinéma, pas un OAV). C’est le Studio Toei Animation qui nous apporte cette adaptation, studio auquel on doit le film Albator sorti en fin d’année 2013. Pour vous donner un petit avant-goût, je vous propose de regarder cette bande-annonce :
Un cadre globalement respecté
Je vous préviens tout de suite, cette critique n’est pas écrite par un fan du manga ou de la série animée. L’histoire est la suivante : Aiolos, Chevalier d’Or du Sagittaire, tente de sauver la réincarnation de la déesse Athéna, encore bébé, que le grand Pope veut tuer. Le grand Pope est une sorte de pape de l’église d’Athéna qui règne sur le Sanctuaire, une sorte de paradis. Aiolos meurt en tentant de sauver bébé Athéna et s’écrase avec elle dans une montagne des chaînes de l’Himalaya. Un beau jour, une expédition de spéléologie menée par le richissime Mitsumasa Kido vient faire des fouilles et trouve Aiolos et bébé Athéna. Les dernières paroles d’Aiolos furent une prédiction, disant que dans 16 ans, le grand Pope tentera de tuer Athéna et qu’il doit trouver des jeunes garçons qu’il devra entraîner afin qu’ils deviennent des Chevaliers de Bronze qui seront là pour la protéger. Elle devra alors aller au Sanctuaire pour dénoncer l’imposture du grand Pope (qui utilise une fausse Athéna dans le but de régner seul sur le Sanctuaire). Mitsumasa Kido éleva Athéna comme sa petite-fille, qu’il appela Saori.
L’histoire se déroule donc au Japon, où Saori grandit en tant qu’enfant normale, même si elle découvre petite qu’elle a d’étranges pouvoirs de guérison. Les Chevaliers de Bronze apparaissent peu de temps après la scène introductive, mais de manière très étrange et beaucoup trop rapide. C’est un des points faibles de cette adaptation : le background des personnages n’est pas du tout expliqué (on sait juste que les Chevaliers de Bronze sont des orphelins élevés dans le but de protéger Athéna, on ne sait pas où ni comment ils ont reçu leur armure). Le seul personnage qui est un tant soit peu mis en avant est bien entendu Seiya, et on dirait que les autres sont juste là pour faire la décoration.
Une action en dents de scie
Pour ce qui est de l’action, on attendait beaucoup de ce film qui devait nous faire vivre les combats contre 9 Chevaliers d’Or en seulement 1h30 (on m’a en effet dit que les Chevaliers d’Or du Bélier, de la Balance et du Sagittaire ne combattaient pas). Les Chevaliers de Bronze doivent en effet passer par les maisons de chaque Chevalier d’Or avant d’arriver au temple d’Athéna où se trouve le grand Pope. Un pari qui semblait trop gros puisque seulement 2 ou 3 combats sont intéressants, le reste se limitant à « Ah ouais ok, en fait vous avez la vraie Athéna avec vous, je vous laisse passer ». C’est pardonnable pour quelqu’un qui n’est pas fan, mais cela remet quand même en question le scénario du film. Les victoires des héros faiblards contre des Chevaliers d’Or plus que puissants sont également excusables puisque c’est le propre des Shônen.
Des trous scénaristiques gênants
Le scénario est d’ailleurs très saccadé et l’on passe du coq à l’âne en moins de deux par le biais d’ellipses parfois très désagréables. Cela commençait par l’introduction des Chevaliers de Bronze et cela continue par la suite pendant les combats (très courts). Les transitions sont souvent assez mal faites et cela rend le tout indigeste. L’humour présent dans le film est rare, et il ne fait pas tout le temps mouche. Ne parlons même pas des dialogues en VF qui sont très niais, mais assez bien doublés, il faut l’admettre.
Des graphismes et une bande-son aux petits oignons
Niveau graphique, le film est une réussite. C’est beau, c’est bien fait, ça brille de tous les côtés, on en redemande. Le studio Toei est très doué dans ce domaine et il le prouve une nouvelle fois après Albator. La bande-son est également de bonne qualité, avec des thèmes propres à chaque Chevalier d’Or (pour peu que celui-ci apparaisse assez longtemps à l’écran). Mention spéciale à celui du Chevalier d’Or du Cancer.
Conclusion
Les Chevaliers du Zodiaque : La Légende du Sanctuaire n’est pas vraiment un film fait pour les fans (ni pour les autres d’après moi). Les ellipses et autres trous scénaristiques ne feraient que les agacer encore et encore. En revanche, malgré ses combats, ce film est très bien adapté aux enfants. Ils y découvriront ici une belle histoire avec des (ou plutôt un) héros sympathiques auxquels ils pourront s’identifier. Si vous allez voir ce film, n’y allez pas en espérant être transcendé : vous passerez un moment presque agréable mais qui, et c’est certain, vous en mettra plein les mirettes.