Un artiste illustre magistralement son angoissante paralysie du sommeil
Nicolas Bruno est un photographe ayant étudié à New-York et diplômé d’un BFA en photographie en 2015. Son studio est basé à Northport (NY) où il photographie et fabrique des accessoires pour ses compositions. Son portfolio, sa page Facebook, son compte instagram et sa galerie Flickr sont une source inépuisable de photos aussi poétiques qu'impressionnantes. Certains d'entres vous apprécieront les clins d'oeil à certaines licences de jeux vidéo !
Mais nous parlerons aujourd'hui de ce qui fait une partie importante de son travail.
#1 - Ses expériences avec ses paralysies du sommeil
Les œuvres présentées dans cette Z42 ont été partagées sur de nombreux sites, la CNN où l'artiste explique sa première "sleep paralysis" quand il n’avait que 15 ans, ou encore sur le site Lost at the Mirror qui relaye sa page instagram et dernièrement sur le site de Bored Panda. Et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est bigrement interpellant. L'expression "paralysie du sommeil", introduite en 1928 par Kinnier Wilson, est appelée ainsi depuis 2011 par la Classification internationale des troubles du sommeil.
"J’allais me coucher; et je me réveillais de suite dans l’un de ses rêves. Je ne pouvais dormir pendant deux jours parce que j’étais trop effrayer pour m’endormir à nouveau."
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A Night In The Olive Grove
La paralysie du sommeil touche entre 25 et 60 % de la population au moins une fois dans leur vie. Vous vous sentez comme éveillés, enfin du moins vous le pensez, vous savez que quelque chose s’en vient, face à vous, derrière vous… ou est d'ores et déjà près de vous. Vous ressentez quelque chose qui s'approche et vous voulez soit vous enfoncer un peu plus dans votre lit ou au moins tourner légèrement votre tête ou votre corps. Mais aucun de vos muscles ne veut vous faire cette faveur. Pire : vous avez tout à coup l’impression que tous vos sens vous engloutissent, s’empressant de vous donner le moindre indice sur ce qu’il vous arrive. L’identification d’un moindre bruit vous affole, n’importe quelle masse noire dans la pénombre vous inquiète, vous pensiez vous éveiller d’un sommeil profond et vous avez l’impression d’y être emprisonner.
Ce trouble du sommeil angoissant toucherait bien plus de personne qu’il n’y parait. Nicolas Bruno l’a vécu pendant plusieurs années.
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The Escape Artist Pt. 1
#2 - Combattre le mal par le mal
Durant ses moments de paralysie, l’esprit de Nicolas Bruno était assalli d’hallucinations horrifiques, ce qui arrive parfois à certaines personnes souffrant du même mal lors de cette situation. Pendant sept ans, ses expériences cauchemardesques devinrent de plus en plus violentes. Insomniaque et en dépression, pensant être hanté par un démon, un professeur de lycée lui suggère de se documenter sur son mal. C’est avec la photographie qu’il combat ses démons depuis.
The Escape Artist Pt. 2
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« Ceux qui n’en n’ont jamais eu l’expérience et disent qu’ils veulent le tenter - ils ne devraient pas. » - Nicolas Bruno.
Ce photographe a 22 ans aujourd’hui et ses photos feront l’objet de sa toute première exposition solo appelée Between Realms du 25 février au 2 avril 2017 à la Haven Gallery de New York. Si vous avez la chance d’être sur place, c’est une expo à ne pas louper. Une inauguration aura lieu le 25 février de 18 à 20 h ! Cinq pièces uniques ornées et trois dessins encrés inédits seront notamment exposés. Et il en va s’en dire que vous aurez la chance de discuter avec l’artiste qui sera certainement ravi de répondre à vos questions.
haha
Ensuite, parfois le cerveau matérialise ceci par la présence d'un monstre sur le torse pour s'expliquer qu'on ne puisse bouger, ou quelqu'un qui nous fixe au pied du lit, oui le cerveau est magique. :)
J'en fais depuis l'ado (j'ai 35ans), parfois régulièrement, parfois plus rarement, par phase. Grosso modo je reste totalement figé au réveil, pendant un temps allant jusque 10/15sec. Mon cerveau a jamais matérialisé de forme sur mon torse, mais j'ai vraiment flippé les premières fois... La seule fois où mon cerveau a matérialisé quelque chose, je dormais sur un canapé le bras en l'air sur le dossier du canapé (position totalement normale, cherchez pas :D ), au réveil mon bras avait littéralement disparu pendant 4-5 secondes expliquant le fait que je ne puisse pas bouger du tout le corps + bras engourdi par la position.
Sinon souvent on se sent bloqué dans un rêve, ça s'explique parce que les rêves sont instantanés : Le cerveau se réveille mais ne peut bouger le corps, il construit vite fait un rêve expliquant ça, on se réveille en même temps.
Maintenant et avec l'habitude c'est quelque chose qui me fascine assez, mais qui n'est terrifiant qu'au début. Et accessoirement pas dangereux du tout pour la grande majorité des gens.
En gros l'idée c'est de se rendre compte que tu glisses (je sais pas si c'est le bon terme) vers un "rêve" inconfortable.
Après, soit tu arrives à rendre le rêve "lucide" et à en prendre le contrôle (là tu passes en mode roi du monde et l'expérience peut devenir franchement agréable).
Soit ça marche pas et là tu sombres...
Mon "truc" à moi c'est d'essayer de bouger et de parler. Des fois ça suffit, rien que le fait de te rendre compte de la chose et ton cerveau "conscient" fait le reste et te réveille avec juste quelques douleurs (mâchoire, têtes, etc.).
Sinon, si ça suffit pas, ma femme sait que si elle me voit avec le souffle court, en train de geindre ou de m'agiter, c'est que je suis "parti". Du coup, elle me secoue, me parle et me réveille, tout simplement.
Je ne peux pas dire que c'était inconfortable, c'était juste bizarre. Je savais que j'étais allongée dans mon lit et que j'étais dans un rêve, pas forcément un cauchemar, mais je ne pouvais pas choisir de bouger mon corps. ça faisait comme si j'étais dans 2 réalités en même temps.
Par contre, je ne voyais pas d'entité qui me maintenait sur le lit ou qui m'entravait d'une quelconque manière.
Est-ce cela la paralysie du sommeil ? Si oui, alors ça ne m'a pas traumatisée plus que ça.
De plus ces hallucinations sont horrifiques car le cerveau se sent attaqué et en danger, il se dit grossomodo "comment ça se fait que je suis conscient et que je ne peux pas bouger", c'est un paradoxe, et le cerveau résout les paradoxes, c'est à dire qu'il essaye de rationaliser, de trouver une explication (tout ceci est inconscient), et l'explication dans ce cas c'est le danger, c'est par exemple des choses qui surgissent du noir pour te saisir les jambes.