5 croyances populaires qui ne sont pas tout à fait exactes
Il y a quelques semaines de cela, nous vous avions présenté ces faits ayant l'air faux, mais pourtant bien réels. Et s'il existe des histoires et anecdotes parfois improbables malgré leur aspect véridique, il en va également de même pour l'inverse. C'est pourquoi un internaute a récemment lancé un nouveau topic dans le subreddit AskReddit, dans lequel il demande à la communauté de partager des faits historiques que la plupart considère comme étant vrais, mais qui ne le sont pas vraiment en réalité.
1) Albert Einstein n'était pas nul en maths étant enfant
Alors que le physicien d'origine allemande est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands scientifiques de l'histoire, dont la renommée fait désormais partie intégrante de la culture populaire, on peut retrouver de nombreuses anecdotes concernant Einstein. Il y en a notamment une qui stipule qu'étant enfant, Einstein n'était pas un bon élève, en particulier en mathématiques. Une rumeur qui aurait apparemment été lancée par Ripley's Believe It Or Not, une franchise créée en 1918 et qui est connue pour traiter d'anecdotes souvent saugrenues. Mais en réalité, le prix Nobel de physique était très bon en maths, ayant lui-même déclaré qu'il "avait maîtrisé le calcul différentiel et intégral" avant l'âge de 15 ans. Toutefois si Einstein avait des difficultés en classe, c'était pour de toutes autres raisons. En effet, de nombreuses sources font mention de son manque de facilité de parole dans sa jeunesse, ayant alors commencé à parler très tard. Des difficultés qui se seraient ainsi repercutées sur sa scolarité, d'autant plus qu'Einstein était décrit comme étant assez rebelle vis-à-vis de l'autorité.
2) Les ninjas n'étaient pas habillés tout en noir
Si dans l'imaginaire collectif, les ninjas japonais sont entièrement vêtus de noir, il semblerait que ce ne soit pas vraiment le cas dans la réalité. Si les ninjas ont effectivement pu s'habiller de cette manière à l'occasion de mission de nuit, le fait est qu'ils s'habillaient généralement comme des gens normaux, et ce afin de pouvoir se fondre facilement dans la masse. Selon l'historien Stephen Turnbull, l'image stéréotypée du ninja habillé tout en noir serait alors issue des kuroko que l'on retrouve dans le kabuki, une forme de théâtre japonais traditionnel. Car dans le théâtre kabuki, il y a donc ce que l'on appelle les kuroko, désignant alors des machinistes vêtus de noir qui déplacent les décors et accessoires sur scène. En portant du noir de la tête aux pieds, cela signifiait que les kuroko étaient invisibles et ne faisaient ainsi pas partie de l'action sur scène. C'est pourquoi lorsque les ninjas ont commencé à être représentés dans le kabuki, les acteurs ont mis des tenues entièrement noires afin de symboliser leur aspect invisible, leur permettant ainsi d'éviter l'attention du public, qui était habitué à la présence des kuroko sur scène.
3) Les statues de l'Antiquité n'étaient pas toutes blanches
Bien que les statues de marbre greco-romaines soient reconnues et appréciées par certains pour leur blancheur immaculée, de nombreux historiens et scientifiques ont établi depuis un certain temps déjà que ces statues n'étaient pas toutes blanches. Au contraire, ces dernières auraient arboré de vives couleurs, aussi belles que raffinées. C'est pourquoi depuis plus de 30 ans, l'archéologue allemand Vinzenz Brinkmann étudie sans relâche cette facette méconnue des statues de l'Antiquité, avec pour ambition de réaliser des répliques polychromes de ces vestiges du passé. Pour ce faire, Brinkmann utilise divers outils, telles que des lampes à ultraviolets et infrarouges, afin de déceler la présence de pigments sur le marbre. Cela lui a permis de redonner vie à plusieurs œuvres, qu'il présente au public depuis une quinzaine d'années dans une exposition baptisée "Gods in color", et ce aux quatre coins du monde. À noter toutefois que son travail ne fait l'unanimité auprès de ses pairs, certains estimant alors que les reconstitutions du rendu des couleurs ne sont pas fidèles à la maîtrise de la polychromie que l'on peut retrouver sur différentes œuvres d'art de la Grèce antique.
4) Les multiples causes de la Grande Famine irlandaise
Entre 1845 et 1852, l'Irlande a connu une période de famine majeure, considérée aujourd'hui comme étant l'une des pires crises humanitaires de l'Europe du 19ième siècle. Cette catastrophe a notamment été causée par l'apparition du mildiou sur l'île, désignant alors d'une série de maladies cryptogamiques (i.e : maladies causées par un champignon) affectant de nombreuses espèces de plantes, et en l'occurrence ici, les cultures de pommes de terre, qui étaient à l'époque la principale source de subsistance de la population. Mais si l'apparition du mildiou joue un rôle essentiel dans la grande famine irlandaise en ayant presque anéanti les cultures locales, l'Angleterre a également sa part de responsabilité dans cette histoire. En effet, en parallèle de cette crise environnementale, l'Empire britannique avait instauré des politiques économiques presque répressives compte tenu du contexte, contraignant par exemple les Irlandais à continuer les exportations de céréales vers l'Angleterre, et ce en pleine période de famine. Cet évènement, qui a profondément marqué la population en Irlande, aura alors une importance décisive dans la quête d'indépendance du pays en 1922.
5) Les "poursuites outrancières" aux États-Unis et le cas du café McDonald's
Les États-Unis sont réputés pour ce que l'on appelle les "frivolous litigation", faisant ainsi référénce aux contentieux et poursuites judiciaires souvent considérés comme étant excessifs, futiles et/ou abusifs. L'un des procès les plus connus reste probablement celui de Liebeck contre McDonald's dans les années 1990, après qu'une femme se soit brûlée en renversant son café sur elle. C'est plus précisément en 1992 que Stella Liebeck, alors âgée de 79 ans au moment des faits, sera brûlée jusqu'au troisième degré après s'être renversée son café qu'elle venait de commander dans un Mc Drive d'Albuquerque. Des brûlures qui nécessiteront alors des greffes de peau ainsi qu'une convalescence prolongée. Mais le procès démontrera que McDonald's servait sciemment le café à une température supérieure à 80°C, ne pouvant être consommable en l'état, et que la chaîne de restauration rapide avait donc sa part de responsabilité dans cette affaire. Pourtant, ce procès est encore perçu comme l'un des exemples de verdicts aberrants rendus possibles par le système judiciaire américain.
Et pour découvrir ces photos historiques qui vous font découvrir le passé, consultez notre précédent article sur le sujet, juste ici.