Fortnite : cet adolescent a été hospitalisé d'urgence à cause de son addiction
Jouer aux jeux vidéo peut être un bienfait pour l'apprentissage, ainsi que pour la santé. Mais tout dépend de la récurrence. En Espagne, un adolescent de 15 ans vient d'être hospitalisé, parce qu'il passait ses journées entière sur Fortnite.
20h/ jour, perte de poids, et désintoxication
Récemment, un jeune espagnol de 15 ans a été hospitalisé en urgence à cause d'une addiction au jeu vidéo Fortnite. Selon le site d'information espagnol El Confidencial, l'adolescent a été admis pour deux mois, suite à une dépendance qui est arrivée après le décès de sa mère. La Radiotelevisión Española donne quant à elle quelques précisions sur ce cas :
L’isolement à la maison, le refus de toute forme d’interaction sociale, le manque d’intérêt pour son environnement et le refus de se rendre dans les services de santé pour se faire soigner".
Un isolement d'envergure puisque ce jeune espagnol passait pas moins de 20h par jour sur Fortnite, sans s'alimenter. Il a donc subi une importante perte de poids. Dans un article du Journal of Child and Adolescent Psychiatry, il est évoqué que l'adolescent a subi un sevrage, en vue de le désintoxiquer, puis a suivi une thérapie cognitivo-comportementale. La famille aurait quant à elle suivi un soutien afin de mesurer l'impact des jeux sur la vie du jeune homme.
Un débat épineux
Voici qui devrait raviver le débat de l'addiction aux jeux vidéo, que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère comme maladie depuis 2018. Si les jeux vidéo sont un formidable vecteur d'apprentissage en raison de leur haut potentiel pédagogique (de plus en plus d'études le prouvent, et c'est tant mieux), ils peuvent aussi générer un effet addictif chez certaines personnes, en particulier chez le jeune public. Cela au point de déterrer cette vieille rengaine qui fâche : les jeux-vidéo sont-ils dangereux pour les jeunes ?
Un débat toujours aussi récurent qui s'est faufilé au sein même du Sénat, comme en 2013, ce qui a conduit à la mise en place d'un groupe de travail sur les "Jeux vidéo". En 2019, le SELL (Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs) avait émis un rapport dans lequel on remarquait quelques chiffres intéressants sur le profil des joueurs français, puisque 49% de la population déclare jouer régulièrement aux jeux vidéo. Si l'âge moyen a reculé (40 ans), les jeunes joueurs sont en hausse, et sont même de plus en plus jeune, manette en main.
Face à la peur de l'addiction, la Chine a serré la vis puisqu'elle a limité l'utilisation des jeux-vidéo en ligne chez les mineurs à 3h par semaine, et uniquement les week-ends.
En Europe, aucune loi n'en limite l'usage. Plusieurs études démontrent les bienfaits de jouer régulièrement. Mémoire, meilleure motricité des mains, retard du déclin naturel des compétences cognitives, aide contre la dyslexique, ou même un frein à la dépression.
Le vrai problème serait plutôt à chercher dans la manière dont il a été accompagné afin d'essayer de surmonter ce deuil. C'est déjà terrible de perdre quelqu'un que l'on aime en étant adulte, alors en étant jeune...
C'est juste très triste mais ça va encore servir à diaboliser l'usage des jeux vidéos.