En Bulgarie, ce monument de l'Armée soviétique subit régulièrement des dégradations d'artistes anonymes
Direction Sofia, la capitale de la Bulgarie, où un monument en hommage à l'armée soviétique est régulièrement obligé d'être nettoyé par les agents de la ville à la suite de nombreuses dégradations qu'il subit.
En effet, ce monument construit en 1954, sur lequel sont représentés des soldats soviétiques, est victime de dégradations. Voici à quoi il ressemble à l'origine.
Tout a commencé en 2011, quand un collectif d'artistes anonymes connu sous le nom de Destructive Creation, s'est attaqué à la sculpture en la repeignant de façon à transformer les soldats en personnages de la culture pop. Ainsi, à la place des soldats soviétiques, les gens ont pu découvrir un père Noël, un Ronald McDonald's ou encore un Superman ou une Wonder Woman. Avec un slogan tagué dessous que l'on peut traduire par "C'est l'air du temps".
L'année suivante, en 2012, le monument est de nouveau vandalisé. Cette fois-ci, les soldats ne sont pas transformés en super-héros, mais portent des cagoules tricotées. Un symbole pour soutenir trois membres des Pussy Riot, le groupe féministe russe, arrêtés et condamnés à deux ans de prison par un tribunal russe.
Puis en 2013, le monument est repeint en rose en référence à Monument to Soviet Tank Crews situé à Prague réalisé par l'artiste David Cerny en 1991. Si les soldats ont été repeints de cette couleur, c'est à l'occasion du 45ème anniversaire de l'invasion de la Tchécoslovaquie par le Pacte de Varsovie.
Le slogan inscrit sur le monument signifie "La Bulgarie présente ses excuses".
En 2014, c'est au tour de l'Ukraine d'être mise à l'honneur à travers les dégradations du monument. En effet, l'un des soldats est repeint aux couleurs du drapeau ukrainien accompagné de la phrase "Gloire à l'Ukraine". Un acte de soutien à l'Ukraine après la destitution du président Viktor Ianoukovitch obtenu par un mouvement d'opposition.
Si l'histoire était simple, avec les "gentils" d'un coté et les "méchants" de l'autre, ça se saurait…
On en est là...