The Sandman : Neil Gaiman contre-attaque dans l'affaire de trafic d'êtres humains
Après avoir été accusé de traffic d'êtres humains en juillet dernier, et suite à l'édifiant témoignage de plusieurs victimes paru au mois de janvier dernier, Neil Gaiman tente de contre-attaquer en présentant plusieurs messages WhatsApp échangés avec l'une des victimes.
Rappel de l'affaire Neil Gaiman
En juillet dernier, l'auteur de The Sandman Neil Gaiman était accusé par plusieurs femmes d'agressions sexuelles et de trafic d'être humains. Une plainte corroborée depuis par une série de témoignages glaçants d'au moins huit femmes par le magazine Vulture, détaillant les pires sévices commis par le romancier britannique.
Quelques jours plus tard, l'auteur de fantasy tentait de se défendre à travers un post sur son blog personnel, dans lequel il niait toutes relations non consenties avec les victimes en question, tout en se disant "horrifié" et "consterné" par les témoignages des femmes.
Plusieurs messages WhatsApp présentés par Neil Gaiman
Cette fois-ci, Neil Gaiman contre-attaque avec la présentation de plusieurs documents liés à des échanges avec Scarlett Pavlovitch, ancienne baby-sitter et l'une des victimes. À travers plusieurs messages WhatsApp datant de 2022 présentés et relayés par nos confrères de Variety, Neil Gaiman tente de prouver - selon ses mots - que Scarlett Pavlovitch est "une fantaisiste qui a inventé une histoire d'abus contre moi et Mme Palmer" (la femme de Neil Gaiman), et que ses relations avec elle ont toujours été consenties.
L'histoire se déroule en Nouvelle-Zélande. Premier message datant de février 2022, de la part de Scarlett Pavlovitch : "Merci pour cette belle soirée - wow x". Deux jours plus tard, elle lui écrit : "Fais-moi savoir si tu veux que je te fasse prendre un bain... Je suis consumée par mes pensées de toi, des choses que tu vas me faire. J'ai tellement faim".
Comme le rapporte Variety, selon les messages, Gaiman l'a confrontée environ un mois plus tard, après avoir appris qu'elle l'avait accusé de viol et qu'elle prévoyait de lui faire un "Metoo". "Oh mon dieu. Neil ! Je n'ai jamais dit ça... Mais je suis horrifiée par ton message. Moi aussi ? Un viol ? Quoi ? C'est la première fois que j'entends parler de ça. Waouh. J'ai besoin d'un moment pour digérer ton message... Je n'ai pas utilisé le mot viol, je suis tellement choquée, honnêtement, je ne sais pas quoi dire."
Plus tard : "Oui, nous l'avons fait, et c'était consensuel (et merveilleux) !", a répondu la victime. Lorsque Gaiman lui a exprimé son inquiétude d'être dépeint comme un "monstre", elle aurait ajouté : "C'est hors de contrôle et comme je l'ai dit, je n'ai que de l'affection et de la gentillesse pour toi. C'était consensuel".
Depuis, les avocats de Neil Gaiman ont déposé une requête en annulation de la plainte auprès du tribunal fédéral du Wisconsin, et ont fait valoir que les allégations étaient fausses, et qu'un tribunal américain n'avait aucune compétence pour juger des allégations formulées en Nouvelle-Zélande. De son côté, l'écrivain affirme que Scarlett Pavlovitch est soumise à des "influenceurs extérieurs", qui l'ont poussée à établir un faux récit contre sa volonté.