Cyberharcèlement : la gameuse Ultia obtient gain de cause

13 février 2025 à 15h55 dans Informatique

Nouveau rebondissement dans l’affaire de cyberharcèlement à l'encontre de la streameuse Ultia. Récemment, plusieurs de ses harceleurs ont été condamnés par la justice française. Une première victoire pour la jeune femme. Attention, certains messages de haine et de cyberharcèlements rapportés ici peuvent choquer la sensibilité de certains.

Cyberharcèlement : la gameuse Ultia obtient gain de cause

Qui est Ultia et c’est quoi cette affaire de cyberharcèlement ?

Ultia, de son vrai nom Carla, est une streameuse et créatrice de contenu française active principalement sur Twitch et YouTube. Elle est connue pour ses streams variés mêlant jeux vidéo, discussions et engagement sur des sujets sociétaux comme le féminisme, la toxicité en ligne et le cyberharcèlement.

Depuis plusieurs années, la jeune femme de 29 ans est confrontée à des vagues de cyberharcèlement. Ces attaques se sont accentuées en 2021, lorsqu’elle dénonce le comportement sexiste de son confrère Inoxtag durant la cinquième édition du ZEvent. Elle pointe notamment du doigt un comportement inapproprié d’Inox à l’encontre d’une actrice mexicaine venue animer une vidéo en direct à ses côtés. Face à cette prise de position, Ultia a été confrontée à des dizaines de milliers de messages d’insultes, de haine, de menace de mort et de viol, ainsi que des montages pornographiques la visant.

Ultia

Face à ça, Ultia a déposé plusieurs plaintes pour mettre un terme à cet enfer. En novembre 2022, elle remet le couvert auprès de la justice française face à une nouvelle vague de cyberharcèlement. En 2024, lors de la dernière édition du ZEvent, Ultia a pris la parole publiquement et en direct pour mettre en lumière et dénoncer ce cyberharcèlement de plus en plus courant sur le net.

Une condamnation qui pourra peut-être servir d’exemple

La justice a répondu présente. Suite aux plaintes déposées par Ultia, un homme a été condamné à 12 mois de prison, dont 6 mois fermes. Deux autres individus, âgés de 39 et 21 ans, ont également été condamnés à 12 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris ce mercredi 12 février. Le premier a également écopé d’une obligation de suivi psychologique et de soins, tandis que le second devra suivre un stage de sensibilisation au cyberharcèlement. Ils avaient notamment écrit à Ultia ces propos révoltants : « sale pute va te faire violer » et « T’aime les chibres ». Un quatrième homme a été relaxé suite à une infraction « insuffisamment caractérisée ».

Ultia

L’homme condamné à 6 mois de prison ferme est âgé de 23 ans, et a également l’obligation de se présenter à un stage de sensibilisation au respect des personnes dans l’espace numérique. Ce dernier a notamment envoyé à la streameuse : « j’espère tu te fais violer en sortant de chez toi, que quelqu’un t’étrangle et te fracasse la gueule ».  En plus de ces condamnations pénales, les trois hommes devront verser la somme de 8000 euros à Ultia au titre du préjudice morale infligé par leurs déclarations.

Ces condamnations marquent une étape importante dans la lutte contre le cyberharcèlement. Des infractions souvent difficiles à cerner, à encadrer et à juger, du fait de l’anonymat prédominant sur internet. Cette affaire souligne la nécessité de protéger les créateurs de contenus et plus largement d’encadrer davantage la liberté d'expression sur les réseaux sociaux.

Ultia

Ultia, qui n’était pas présente au tribunal ce mercredi, s’est dite « satisfaite, ne serait-ce que pour valider ce que j’ai vécu ». Elle espère également que cette affaire « va servir d’exemple » et permettre à d’autres créatrices de contenu de libérer leur parole face à un cyberharcèlement omniprésent. Maître Nathalie Tomasini, l’avocate de Ultia, a néanmoins rappelé que ces 4 condamnations ne sont que la partie émergée de l’iceberg, puisque plus de 700 signalements avaient été faits par Ultia…

Salut, moi c'est Aubin, mais mes amis m'appellent Binbin. Je suis un énorme fan de comics, de cinéma américain et asiatique, et surtout du genre super-héroïque. Marvel, DC et autres maisons d'édition me suivent depuis ma tendre enfance. Mon adolescence a été marquée par le cinéma de Quentin Tarantino, des frères Coen, de David Fincher ou encore de Ridley Scott. Énorme amateur de Alien et Blade Runner, la science-fiction est, encore aujourd'hui, un genre que j'apprécie particulièrement. Tout comme le cinéma d'horreur qui me procure toujours un frisson inégalé.

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Commentaires (1)
Ah ouais les gens ils disent des dingueries bordel...
photo de profil de Cinéphile94 Par Cinéphile94, il y a 3 heures Répondre
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