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8 animaux qui se reproduisent de manière inattendue

De Tahar Sadaoui - Posté le 4 octobre 2022 à 17h14 dans Science

Il y a quelques mois, nous vous avions présenté ces faits étonnants sur les animaux, nous rappelant ainsi que certains être vivants pouvaient adopter des comportements pour le moins atypiques. Et le fait est que parmi ces comportements, de nombreuses pratiques liées à la reproduction peuvent être considérées comme surprenantes pour nous les humains. Car en effet, la nature regorge d'exemples fascinants qui prouvent que l'évolution a permis à chaque espèce de trouver différentes stratégies, avec pour objectif principal d'assurer la continuité de son espèce. Cette forme de sélection naturelle offre ainsi un large éventail de pratiques sexuelles, toutes plus originales les unes que les autres. Voici donc un aperçu de ces animaux qui se reproduisent de manière inattendue.

1) La baudroie des abysses

Également connue sous le nom de Melanocetidae (ou Melanocetidé), ces poissons vivent à une profondeur comprise entre 300 et 500 mètres. Elles sont un excellent exemple de dimorphisme sexuel, dans le sens où le mâle et la femelle ont des caractéristiques qui les distinguent très facilement. Les femelles sont celles qui sont le plus souvent connues du grand public, caractérisées par leur organe lumineux situé au dessus de leur mâchoire. Mais les mâles aussi ont leurs propres particularités. En plus d'être environ cinq à six fois plus petits que les femelles, lorsqu'un mâle fait la rencontre de l'une d'entre elles, il va la mordre et s'accrochera ainsi à son corps. Sans jamais desserer sa mâchoire, les tissus et le système sanguin du mâle finiront par fusionner avec ceux de la femelle, et perdra au cours du processus tous les organes jugés inutiles, tels que les yeux et les nageoires. Il ne restera plus qu'une sorte de poche remplie de spermatozoïdes, dont la femelle pourra disposer lorsquelle sera prête à pondre.

2) La punaise Zeus

De son vrain nom Phoreticovelia disparata, ces punaises appartiennent à la famille des Véliidés (ou Veliidae) et sont des insectes prédateurs semi-aquatiques endémique à l'Australie. Couramment appelées les punaises Zeus, ce nom trouve son origine de la mythologie grecque, lorsque Zeus aurait avalé sa première femme, une Océanide du nom de Métis. Elles ont été appelées ainsi en raison du parasitisme du mâle, dans le sens où ce dernier, plus petit que la femelle, va élire domicile sur le dos de sa compagne. Il se laissera ainsi transporter pendant plusieurs semaines, tout en étant nourrit grâce à une substance sécrétée par le dos de la femelle. Cette substance est issue d'une paire de glandes dorsales qui apparaissent avant la maturation sexuelle de la femelle. Les mâles ont donc pour habitude de s'installer dès l'apparition de ces glandes, et ne bougeront plus une fois en place.

3) Le Paradisier de Carola

Les paradisiers de Nouvelle-Guinée sont particulièrement connus pour les parades nuptiales entreprises par les mâles afin de séduire les femelles, pouvant s'avérer être extrêmement complexe. Et parmi toutes les espèces de paradisiers de l'île, le paradisier de Carola (Parotia carolae) est reconnu comme étant celui qui dispose du rituel de séduction le plux complexe de tous les paradisiers. Un ornithologue américain aurait ainsi identifié près de 58 éléments de danse, le tout agencé en 20 séquences distinctes.

4) L'Alecto à bec rouge

On continue avec les oiseaux, avec cette fois-ci le Bubalornis niger, plus connu sous le nom d'Alecto à bec rouge. Les mâles de cette espèce de passereaux, appartenant à la famille des Ploceidae, ont pour particularité de posséder un pseudo-pénis, là où la plupart des oiseaux en sont totalement dépourvus. Pourtant, ce pseudo-phallus ne comporte pas de vaisseaux sanguins et ne transporte pas de sperme, et le fait est qu'il ne dispose même pas d'orifice. Il semblerait ainsi que le rôle de ce membre soit uniquement destiné à donner du plaisir à ses partenaires, les femelles privilégiant les mâles dôtés d'un organe plus long que les autres.

5) La mouette rieuse

Preuve supplémentaire qu'il existe toutes sortes de pratiques sexuelles dans la nature, on estime que près de 20% des mouettes rieuses mâles ont des pratiques homosexuelles. Durant la saison de la reproduction, ces couples du même sexe pourront être amenés à s'occuper des œufs qui n'ont plus de parents, permettant ainsi à certains œufs d'éviter un tragique destin. Mais comme rien n'est immuable, il est tout à fait possible que ces mâles en question décident de former un couple avec une femelle la saison suivante.

6) La Drosophila bifurca

Cette petite mouche de la famille des diptères, originaire du Mexique et des États-Unis, a pour principale particularité de produire des spermatozoïdes pouvant atteindre jusqu'à six centimètres, alors que les mâles mesure à peine quelques millimètres. Cette particularité en entraîne d'autres, à savoir que durant la copulation, les spermatozoïdes sont présents dans une structure génitale particulière qui permet de les individualiser et qui les enroulera à la manière d'une pelote de laine, avant de les expulser un par un à l'intérieur de la femelle.

7) Le Jacana noir

Véritable preuve qu'il n'y a pas que les femelles qui ont l'exclusivité de l'élevage des petits, ces oiseaux présents en Amérique du Sud ont décidé que c'était au mâle d'assurer la descendance. Ici, ce sont donc les femelles qui se battent entre elles afin d'obtenir les faveurs des mâles. Une fois qu'elle ont pondu leurs œufs, ce sont les mâles qui s'occupent de les couver, mais aussi de les éduquer une fois nés. Du côté des femelles, après avoir été fécondé par un mâle et avoir pondu, ces dernières partiront à la recherche d'un nouveau mâle, et ainsi de suite.

8) Le bonobo

Cette espèce de primates endémique de la République démocratique du Congo est connu pour avoir une organisation sociale qui a recours aux relations sexuelles comme mode de résolution des conflits au sein du groupe. Et le fait est que le sexe a bel et bien une place fondamentale dans l'organisation de leur société, pouvant permettre de résoudre des conflits, mais également de tisser des liens sociaux. Les bonobos ont ainsi une sexualité très libre, ayant fréquemment des rapports en dehors de toute volonté de se reproduire. Des études suggèrent que près des trois quarts des rapports sexuels entre bonobos ne seraient pas à des fins reproductives, mais plutôt sociales, alors appelés "sexe convivial".

Et pour continuer dans la même thématique, découvrez ces autre bizarreries dans la reproduction sexuelle animale, juste ici.

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Source(s) : Sciences et Avenir Futura Sciences

Mots-Clés : animauxreproductionsexualitésexeinsolite

Tahar, jeune otaku dans l'âme, mes intérêts sont aussi éclectiques que mon parcours. Curieux de nature et ayant toujours eu un attrait pour l'écriture, j'espère pouvoir réussir à vous informer tout en vous divertissant.

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Commentaires (2)

Par Sadge, il y a 2 ans :

force à vous les alecto, on est ensemble

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Par Moi-même, il y a 2 ans :

Le bonobo vient s’ajouter à la liste des animaux auquel je songerai la prochaine que je me demanderai en quel animal j’aimerai être réincarner

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